3 Questions Laïques aux Candidatures aux Elections Départementales et Régionales de 2021
Depuis une vingtaine d’années, nous envoyons trois questions laïques aux candidatures aux élections municipales, départementales, régionales et législatives.
1°- Qu’est-ce la laïcité :comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département et de la Région ?
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés(confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ?Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires(Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…)et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
3° – Des collectivités publiques(mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République.Qu’en pensez-vous ?
Philippe Keller, candidat remplaçant, départementales, Arles (13)
3 Questions Laïques aux Candidatures aux Elections Départementales / Régionales de 2021[Binôme Stéphane Charmasson & Sylvie Lepesant « Ecologistes & Solidaires » ] 12.6.21
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département / de la Région ?
La LAÏCITÉ s’inscrit pleinement dans notre engagement et notre démarche, de respect des personnes. Et surtout un engagement qui ne se limite pas aux périodes d’élections, la LAÏCITÉ c’est la charte – écologistes et solidaires – que l’on défend et qui fonde notre existence.
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ?
Les établissements scolaires privés sont classés en deux parties, ceux qui sont sous contrat et les autres. Pour cette dernières catégories, pas d’hésitations, ils n’ont pas à recevoir, l’argent du contribuable. Pour les établissements sous contrat, c’est plus compliqué, car souvent pour récupérer des fonds ils acceptent un contrat et ne le respectent pas, ou partiellement alors que d’autres respectent scrupuleusement le contrat et œuvrent en accompagnant les élèves dans des formations de qualité.
Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
L’argent public, ne doit absolument pas financer des manifestations religieuses et-ou communautaires et des associations religieuses et-ou communautaires. Voir notre engagement sur la LAÏCITÉ.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
Bien sûr, nous signerons !
La LAÏCITÉ est inscrite dans la Loi et la Constitution (c’est un axe fort)
La LAÏCITÉ s’exprime ou doit s’exprimer par la mise en action de 3 principes :
→ Universalité de la Loi qui s’applique à tous,
→ Liberté de conscience
→ Égalité des options spirituelles.
Madeleine Fauchâtre, candidate titulaire, départementales, Gap (05)
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département / de la Région ?[Binôme Madeleine Fauchâtre & Thierry Labat « Ensemble pour les Hautes-Alpes » ] 15.6.21
La Laïcité, c’est permettre à toutes les personnes croyantes d’exercer leur religion, dans le respect de tous, croyants ou non croyants. En respectant les non croyants et en garantissant la liberté d’expression de chacun.
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ?
Concernant les établissements scolaires privés confessionnels ou non, les subventions déjà accordées seront réétudiées au cas par cas.
Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
Nous n’avons pas connaissance de tels financements des manifestations communautaires ou d’associations religieuses dans notre département. Quant nous serons élus, nous serons vigilants aux éventuels financements alloués à ces organismes.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
Il existe déjà dans les dossiers de subvention des associations sportives ou culturelles une clause de respect de la laïcité et des personnes qui fréquentent les associations bénéficiaires de ces subventions. Nous poursuivrons ces mesures quand nous serons élus.
Depuis une vingtaine d’années, 3 questions sont envoyées aux candidatures aux élections municipales, départementales, régionales et législatives.
Myriam Gjedjati, candidate titulaire France Insoumise Fédération Populaire Canton Arles (13)
3 Questions Laïques aux Candidatures aux Elections Départementales / Régionales de 2021. 16.6.21
Bonjour, Au titre de mon engagement et celui de mon binôme à la ligne programmatique de l’Avenir En Commun de la France Insoumise ainsi que de notre programme pour les élections départementale, voici nos réponses. Vous trouverez des compléments dans notre livret programmatique sur la laïcité ici : https://avenirencommun.fr/livrets-thematiques/le-livret-laicite/Bien cordialement. Myriam Ghedjati / Laurent Roussel Candidats élections départementales France Insoumise Fédération Populaire
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département / de la Région ?
La laïcité est le principe qui garantit la liberté de conscience, l’égalité entre tous les citoyens, et rend ainsi possible notre vie commune. La laïcité est un principe de concorde entre l’ensemble des citoyens quelles que soient leurs opinions religieuses ou philosophiques. Parce qu’elle met à distance de l’État les dogmes révélés, parce qu’elle ne reconnaît pas les communautés religieuses, la laïcité permet à la communauté des citoyens d’être la seule légitime en République et de donner à chacun une place égale et respectée dans la délibération citoyenne. Nous devons la faire respecter et tenir aux principes très clairs énoncés par la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État. La laïcité doit s’appliquer à l’ensemble du territoire de la République. Aujourd’hui, la Guyane par exemple, vit sous un système religieux datant de Charles X, qui n’a jamais été abrogé ! Ce sont les collectivités territoriales qui paient les prêtres. Il est plus que temps de mettre fin à cette situation.
Notre mesure clé : garantir la stricte application de la laïcité au sein du département Concrètement c’est : • Interdire aux élus d’assister à des cérémonies religieuses, • Combattre tous les communautarismes et l’usage politique des religions, • Refuser les financements publics d’édifices religieux, d’activités cultuelles et d’établissements confessionnels
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ?
Qu’il existe des écoles privées confessionnelles concurrentes à l’école publique de la République est une chose ; que la collectivité les finance en est une autre. L’École universelle de l’émancipation doit promouvoir la faculté de réflexion et d’examen critique. Elle doit donc bannir toute expression d’allégeance à un dogme : elle est donc laïque, obligatoire, gratuite et publique. Parce que l’éducation fonde notre intelligence collective et fait de nous des citoyens, nous affirmons le refus de toute aide extra-légale à l’enseignement privé (confessionnel ou non).
Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ? Nous n’accorderons aucune subvention aux associations cultuelles. C’est un engagement inscrit dans la 71e proposition de notre programme pour le département.
Nous sommes pour un contrôle plus effectif et rigoureux de la dépense publique et affirmons les échanges, l’apprentissage mutuel tous azimuts, dans une grande diversité de domaines excluant tous les communautarismes et l’usage politique des religions.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
Nous encourageons cette initiative et nous l’appliquerons lorsque nous serons élus !
17.6.21. Merci de l’envoi de ce questionnaire. En tant que liste citoyenne nous n’avons pas pour règle de nous engager sans avoir débattu du sujet avec nos concitoyens. Le sujet de la laïcité est suffisamment grave et sérieux pour ne pas répondre légèrement.
A titre purement personnel, je suis attachée à la laïcité dès lors qu’elle prend le sens de la tolérance et non celui du rejet. La bienveillance est une des valeurs pour lesquelles nous nous sommes engagés. Le département et la région ont des compétences en matière de collèges et lycées mais pas au plan de la pédagogie. La laïcité fait probablement partie des cours d’instruction civique et d’histoire mais les collectivités ne sont pas compétentes en matière de programme. En ce qui concerne les subventions aux établissements privés, c’est un système qui existe depuis que les premières écoles ont vu le jour. Je suis personnellement favorable à ce que les parents aient le droit de choisir comment leurs enfants doivent apprendre.
Je crois d’ailleurs que l’Education Nationale devrait être repensée pour ne plus formater le cerveau des enfants mais pour leur permettre d’exprimer leur créativité et leur intelligence, à leur propre rythme, chaque enfant étant différent. La liberté est aussi une de nos valeurs ! Financer des fêtes ou des associations religieuses avec de l’argent public ne peut résulter que des choix clairement exprimés par les citoyens. Une charte de la laïcité pour les associations, cela ne devrait pas être nécessaire. Les associations ont dans leurs statuts des prérogatives spécifiées et ne devraient pas outrepasser leurs domaines d’activités. Avez vous des exemples ?
Voila ce que je peux répondre un peu spontanément mais encore une fois cela n’engage nullement la totalité de mes co-équipiers et ces questions fondamentales mériteront d’être posées sous forme de débats citoyens avec les parties prenantes quand nous serons élus. Bien cordialement, M.C. Heylebroeck pour « Citoyens Libres et Unis » (83) Garéoult – VarMatin – TheWorldNews.net – citoyens.libres.et.unis(a)gmail.com – Groupe Facebook.
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département et de la Région ?
18.6.21 – Cela nous semble être, dans le contexte spécifique de l’élection régionale, la construction d’un espace public où chacun puisse exprimer librement ses opinions et croyances dans le respect des autres. Où l’expression des traditions culturelles ( religieuses ou athées) puisse se réaliser en dehors de tout prosélytisme.
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ? Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
On peut distinguer les manifestations qui se réclament de traditions culturelles religieuses ou non et qui contribuent à renforcer les liens de l’ensemble des citoyens (festivités de Noël, crèches, journées nationales ou régionales de célébration des valeurs la République 11novembre, 8 Mai, Fête de la musique, Fête du livre…). Ces manifestations d’intérêt général peuvent recevoir des subventions publiques. Les manifestations propres à une communauté peuvent également être subventionnées si ce sont des actions d’associations reconnues d’intérêt culturel. La région doit se réserver des moyens pour distinguer les associations d’intérêt patrimonial et culturel des associations à objectif strictement communautaire (critères de l’UNESCO à adapter au niveau régional). En ce qui concerne le financement des écoles associatives, notamment immersives et pratiquant leurs enseignements en langue régionale, nous restons très favorables à leur financement conformément à notre total soutien à la loi MOLAC démocratiquement votée par plus de 70% de la représentation nationale.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
La Mairie d’Aix-en-Provence sous couvert de laïcité voulait museler l’action politique, au sens premier du terme, des associations. Cela a été, à juste propos, dénoncé et attaqué par la LDH qui a gagné. Depuis la mairie a heureusement renoncé à son projet que j’avais dénoncé en tant que conseiller municipal d’opposition. Ce type d’outils, mis entre de mauvaises mains, peut donc être à double tranchant. Aussi plutôt que des Chartes à signer, il convient que les collectivités aient des critères publics et transparents, leur permettant de procéder à un examen approfondi des déclarations d’associations et de leurs règlements intérieurs (la Préfecture se contentant d’enregistrer les demandes). Mais il faut également éviter que la production de ces normes soit en réalité un obstacle à la créativité et à l’originalité de l’expression citoyenne qui reste la base de la loi de 1901. @Oui_la_Provence – https://www.ouilaprovence.org/ – https://www.facebook.com/Oui.la.Provence –
Bonjour, les candidats du collectif HASEC (Collectif Citoyen 05) se sont concertés pour vous apporter une réponse commune à tous, en cohérence avec notre projet. Vous trouverez le détail des neuf binomes de candidatset leurs cantons respectifs… [Briançon, Champsaur, Gap, Serres, Veynes]. En espérant avoir répondu a votre demande, veuillez agréer nos plus. Sincères salutations, le groupe animation de campagne pour le Collectif Hautes-Alpes, Solidaires Ecologiques et Citoyennes.
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département et de la Région ?
18.6.21 – La laïcité, c’est la démocratie : La laïcité invite à fonder la politique et l’organisation de la société autour de ce qui est commun à toutes et tous. Elle s’inscrit dans le débat politique avec la quête de l’intérêt général. Jean Jaurès disait : « Qu’est-ce que la laïcité ? C’est la démocratie. Qu’est-ce que la démocratie ? C’est l’égalité des droits. » La laïcité, c’est la liberté : Liberté de croire ou de ne pas croire, liberté de penser, de débattre, de s’associer, d’agir. La laïcité, c’est l’intérêt général : Le Département au service de l’intérêt général se doit de respecter la liberté de conscience des citoyens et les accueillir à égalité de droits.
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ? Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
Cette question des subventions est tout à fait cadrée par la loi de 1905 qui repose sur trois articles essentiels : art.1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions de l’intérêt de l’ordre public » ; art. 2 : elle « ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » tout en autorisant l’inscription dans les budgets de l’État, des départements et des communes des « dépenses relatives à des services d’aumôneries » ; art. 4 : la République respecte les « règles d’organisation générale » de chaque culte. La Laïcité garantit donc le respect du pluralisme des convictions et des croyances. L’appartenance ou la non-appartenance à des croyances relève de convictions personnelles, qui peuvent changer au cours de l’existence, et qui ne doivent valoir ni discriminations, ni avantages particuliers.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
Oui pour une charte au service du vivre ensemble et des valeurs de la République pour plus de liberté et de démocratie. Cette charte devra avoir pour objectif de conforter et de formaliser un cadre commun pour les élus, les usagers et les agents du département, de faire de la laïcité un outil du vivre ensemble en valorisant ce qui est commun à toutes et tous afin de porter une visée émancipatrice dans le service public. CollectifCitoyen05.fr
Infos rassemblées par des laïques d’ici et d’ailleurs
Hélas, ce n’est pas nouveau ! PS en 1995-1999 « Financement d’une mosquée par la mairie de Strasbourg. La municipalité de Strasbourg a décidé en avril 1999 le financement d’une mosquée pour la communauté musulmane. Au nom du « principe républicain fondamental de la liberté des cultes et de leur exercice dans le cadre de la cité », le maire Roland Ries (PS) a ainsi justifié ce cadeau public scandaleux. L’aide municipale consistera dans le don d’un terrain et le financement de la mosquée centrale, à quoi il faut ajouter le financement de trois autres lieux de cultes. L’attitude anti laïque du maire n’est que la continuation des promesses électorales de la ministre Catherine Trautmann en 1995. Le régime spécial en vigueur en Alsace Lorraine, où la loi de séparation de l’Eglise et de l’état de 1905 ne s’applique pas, constitue un terreau extrêmement favorable à la dilapidation de l’argent public. Commentant la décision du maire et les perturbations de la séance du conseil municipal, Mme Trautmann n’a pas hésité à parler du « respect de la laïcité »! Une représentation du FN-MN conduite par Bruno Mégret s’était en effet rendue à Strasbourg pour s’opposer à la construction de la mosquée, motivée par la haine de l’étranger et par l’attachement au catholicisme, la laïcité restant à leur yeux aussi peu recommandable que l’islam […] » Atheisme.org 4.99, sources: L’Alsace, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Libération, avril 1999
Sylvain Fort : De quoi Klaus Kinzler est le nom, jeudi 11.3.21 lexpress.fr « L’affaire de l’IEP de Grenoble met en lumière avec une sorte de précision entomologique la mécanique de l’ « islamo-gauchisme », ses méthodes, son ethos. Effarant. Lorsque Frédérique Vidal parla d' »islamo-gauchisme », on lui reprocha d’employer un terme dépourvu de sens. De politique, la querelle se fit sémantique. On décortiqua le concept. Sa généalogie. Son étymologie. Sa bibliographie. Ses théories et ses apories. Disputes doctrinales! Querelle de chapelles! Les Six-Cents contre les Cent-Trente (1)! Notes de bas de pages, parole ex cathedra du CNRS soi-même, variantes, peer review, à la fin, tout fut fait que pour cette notion un peu floue soit engloutie sous une masse de considérations abstraites venant en saper l’existence même. À rebours, l’affaire qui secoue l’IEP de Grenoble manifeste avec éclat ce que ces disputes voulaient évincer : la réalité. Cette affaire met en lumière avec une sorte de précision entomologique la mécanique de l’islamo-gauchisme, ses méthodes, son ethos. Nous le voyons s’ébattre dans son biotope naturel. L’IEP de Grenoble en est devenu l’enclos expérimental. À l’oeil nu, on observe le syllogisme qui associe gauchisme et islamisme : le gauchisme s’assigne comme tâche morale et politique de détecter et punir le fascisme, or émettre la moindre objection théologique, morale ou culturelle sur l’islam, religion des opprimés, est fasciste, donc il faut punir au nom de l’islamophobie les réfractaires à l’islam, puisque ce sont des fascistes. À partir de là, la chasse est ouverte. […]«
Thèse sous pression, Aix (13), 24.3.21. « Bonjour, Je souhaite vous signaler des tentatives de censure sur ma thèse de philosophie, thèse validée et évaluée chaque année, depuis 3 ans (« Des théories de tolérance à la philosophie de laïcité : la citoyenneté selon Bayle, Locke et Voltaire à l’épreuve des nouvelles théologies politiques« ) Fac de Lettres Aix-en-Provence, Institut Histoire de la philosophie. Voici un lien d’une minute [de son intervention] chez Pascal Praud [Cnews ?] sur cela. Merci de votre aide, Salima Aït [Aix-en-Provence] » – Chaine YouTube # « Laïcité et Vivre Ensemble à Aix-en-Provence : Conférence au CSC Les Amandiers, 20.2.16 YT » # Mouvement Laïque pour le Vivre-Ensemble #
« La Femme et la Laïcité : Conférence. Espace Gagarine, ville de Port de Bouc, Espace Gagarine, ville de Port de Bouc, 21.3.15, Salima Aït, YT 22.3..15 La laïcité est le seul cadre politique dans lequel peut se construire l’égalité, la citoyenneté et donc la liberté des femmes. La force de la Laïcité tient à sa capacité à proposer une solution viable, à long terme, pour favoriser l’équilibre, l’harmonie, le respect mutuel et les libertés qui, au cours des siècles, se sont avérées nécessaires aux humains pour se construire et s’épanouir : la liberté de penser, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de conscience et de culte. Pour résumer : la liberté de choisir. Femme ou homme, que l’on soit croyant ou pas, c’est ce même principe républicain de liberté, d’égalité et de fraternité qui nous permet de vivre ensemble, dans un esprit de concorde et de paix, malgré les tentatives de remises en cause et les manœuvres de déstabilisation. Ce principe immuable doit être protégé, en étant réaffirmé de façon régulière et sans aucune hésitation, afin de porter ensemble la voix des femmes de notre planète et leur volonté de vivre dans un monde libéré des inégalités de genre. Cette conférence est l’oeuvre commune de : Mouvement Laïque pour le Vivre Ensemble, L’Observatoire de la Laïcité en Provence, Vie Au Féminin. »
Dordogne, écoles menacées de fermeture. « Deux écoles primaires de Bergerac (Romain Rolland, La Moulette) vont fermer à la rentrée prochaine sur décision du nouveau maire LR Jonathan Priolaud. L’UFAL de Bergerac ont entamé une action avec les parents d’élèves non adhérents ni à la FCPE, ni à la PEP. Une des écoles, Romain Rolland, a une classe ULIS. » UFAL 24 #- « Bergerac : leur école menacée de fermeture, les parents affichent leur opposition. 22.3.21 SudOuest.fr Ce lundi 22 mars, ils ont placardé une grande banderole pour interpeller les passants sur les menaces qui pèsent sur Romain-Rolland. « Touche pas à mon école », « Non à la fermeture de Romain-Rolland », « Bergeracois, Bergeracoises, que souhaitez-vous voir ici : une école ou un centre régional de la photographie ? » depuis ce lundi 22 mars, voici quelques-uns des messages qui interpellent les passants de la rue Saint-Esprit, à Bergerac (Dordogne). Ils sont regroupés sur une banderole accrochée aux grilles de l’école Romain-Rolland, que la municipalité souhaite fermer. L’initiative revient à des parents dont les enfants sont scolarisés dans cet établissement, unique école publique située au cœur de la ville. Ils contestent le projet de fermeture et souhaitent attirer l’attention des habitants : « Il faut que les gens sachent ce que le maire veut faire », dit Sophie Leclaire. Les parents contestataires ont reçu le soutien de l’Union des familles laïques de la Dordogne « Ufal 24) qui leur a prêté la banderole. Ils y ont ajouté leurs revendications mais aussi une série de photos. Ces clichés se veulent un clin d’œil au projet envisagé à la place de l’école, qui deviendrait un centre régional de la photographie […]«
RIEN. « Je fais partie de ceux à qui le néant parait le plus probable… tellement probable que cela fait, en pratique, comme une quasi-certitude. Je m’en accommode comme je le peux, et au fond pas trop mal. La mort de mes proches m’inquiète moins que leur souffrance. La mort à moi, moins que la leur. C’est un acquis de l’âge peut-être, ou de la paternité. Ma mort ne prendra que moi-même ; c’est pourquoi elle me prendra tout et ne me prendra rien ; puisqu’il n’y aura plus personne pour avoir perdu quoi que ce soit. La mort des autres est autrement réelle, autrement sensible, autrement douloureuse. Cela ne nous dispense pas, hélas, de l’affronter aussi. » André Comte-Sponville, cité par percantoch.canalblog.com –
RIEN« Rien, je ne veux rien / Ni savoir qui tu es ni d’où tu viens / Rien, je n’attends rien du tout / Et si tu m’aimes, fais la même chose pour moi / Rien, je ne dirai rien… »J. Higelin# Paroles – Chanson –
« La Parole est Notre Liberté« , appel collectif arlésien pour le 8 mars 2021, journée de lutte pour les Droits des Femmes
8 mars
Origine du « 8 mars » / « journée internationale des droits des femmes » [1910], nous avons vérifié ce que nous avions en mémoire, avec deux sources qui nous semblent crédibles (l’historienne Françoise Picq du CNRS et Wikipédia) :
« […]Une initiative du mouvement socialiste. [Françoise Picq du CNRS] Car c’est un fait, « c’est en août 1910, à la IIe conférence internationale des femmes socialistes, à Copenhague, à l’initiative de Clara Zetkin, militante allemande, qu’a été prise la décision de la célébrer », ajoute l’historienne. La date du 8 mars n’est pas avancée, mais le principe est admis : mobiliser les femmes « en accord avec les organisations politiques et syndicales du prolétariat dotées de la conscience de classe ». La Journée des femmes est donc l’initiative du mouvement socialiste et non du mouvement féministe pourtant très actif à l’époque. « C’est justement pour contrecarrer l’influence des groupes féministes sur les femmes du peuple que Clara Zetkin propose cette journée, précise Françoise Picq. Elle rejetait en effet l’alliance avec les “féministes de la bourgeoisie”. » […]«
« La Journée internationale des femmes, Wikipédia(selon l’appellation officielle de l’ONU ; en anglais, International Women’s Day ou IWD), également appelée journée internationale des droits des femmes dans certains pays comme la France, est célébrée le 8 mars. C’est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le 28 février 1909, une « Journée nationale de la femme » (National Woman’s Day) est célébrée aux États-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique. À la suite d’une proposition de Clara Zetkin en août 1910, l’Internationale socialiste des femmes célèbre le 19 mars 1911 la première « Journée internationale des femmes » et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Depuis, des rassemblements et manifestations ont lieu tous les ans […]«
G. Halimi, Femmes, Laïcité, Ecole oct. ’03
Laïcité : une loi pour la cohésion, 23.10.03 Gisèle Halimi, avocate et écrivaine, présidente de « Choisir La Cause des femmes », auteure notamment de « La Nouvelle Cause des femmes », éd. Seuil, 1997, et de « L’Avocate irrespectueuse », éd. Plon 2002. Article paru dans la rubrique Point de vue du quotidien Le Monde, 23 oct. 2003, reproduction sur Sisyphe.org autorisée par l’auteure. A la complexité du problème – le port d’insignes religieux à l’école publique, notamment le voile – s’ajoutent le désordre et la confusion de nombreux commentaires. Désordre né de l’absence de toute hiérarchisation des données, des valeurs en cause et des conséquences de décisions prises au cas par cas. Car il s’agit bien – hélas ! – du cas par cas d’une jurisprudence hésitante, contradictoire, éparpillée en confettis d’exclusion ou de maintien des contrevenant(e)s. La vraie question – les signes religieux à l’école sont-ils compatibles, dans certaines conditions, avec nos principes constitutionnels ? -, noyée dans le flou de certaines approches, divise. Sont en cause le principe de la laïcité de l’Etat (art. 2 de la Constitution), qui constitue à la fois un principe politique et un mode d’emploi juridique, et son corollaire direct dans l’enseignement public, la liberté de conscience, d’opinion et d’expression (art. 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen). L’égalité des sexes (préambules des Constitutions de 1946 et 1958) est un autre principe de même valeur que le précédent. Il convient d’y insister pour contrer une certaine mollesse à le défendre, dans cette problématique. Théoriquement, la laïcité, dont le fondement même est né de la loi de 1905 (séparation de l’Eglise et de l’Etat), garantit aux citoyen(ne)s la neutralité du service public, conséquence de l’indépendance du politique à l’égard du religieux. Et assure à tous la liberté de conscience et d’expression. Qui mérite d’être définie. Et limitée. La foi, la pensée, la conscience, justement – domaine du subjectif -, peuvent se dire. Les comportements, les « prescriptions » religieuses, donc les signes et insignes, bref la pratique – domaine de l’objectif -, devraient être interdits. Car ils entreraient en conflit ouvert avec la neutralité laïque dans une acception rigoureuse. Et l’égalité des sexes ? Parente pauvre de l’argumentation, presque oubliée dans ce foisonnement des débats, elle ne semble pas officiellement « listée » dans les valeurs républicaines. Alors qu’elle met inexorablement en cause le port d’un des signes les plus visibles, les plus voyants, le voile, dit « foulard islamique ». Le voile est un terrible signe d’infériorisation de la femme. Je n’extrapole point. C’est le sens même de la prescription du Coran. Définie par rapport à l’homme, à ses désirs, à ses pulsions, la femme se doit de cacher tout ce qui pourrait séduire, appeler à la transgression sexuelle. […]«
Culture
Trésor du Rhône. Le lien pour voir ou revoir jusqu’au 24.4.21 France 5 (diff. 25.3.21), Luc, « Le trésor du Rhône. Près du centre historique d’Arles, les archéologues du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines s’apprêtent à explorer le lit du Rhône dans le plus grand secret. Par 20 m de fond, ces plongeurs émérites font une découverte exceptionnelle : une épave romaine et son précieux chargement. De quoi est composé ce trésor ? A qui était-il destiné ? C’est une enquête passionnante que Luc Long et son équipe vont devoir mener. Leurs découvertes, enrichies par des reconstitutions virtuelles inédites, font renaître le passé antique d’Arles au IVe siècle. » […]
8 mars 2021, appel de groupements et d’individualités arlésiennes, pour la « Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes«
« La parole est notre liberté », le 8 mars 2021, à 17 h, Arles, place de la République
Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes
Torturées, violées, tuées, bâillonnées, nous le sommes encore.De la petite fille victime d’inceste, excisée ou tuée à la naissance parce que née fille, de la jeune fille mariée de force à l’esclave sexuelle, de la femme violée à celle assassinée par son ex ou son conjoint, de ces inégalités sociales inadmissibles à ces femmes qui n’ont toujours pas accès au savoir, aux études.
La liste est longue.
Hier, en 1791, Olympe de Gouges écrit la « Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne » avec ce slogan « Femmes réveillez-vous ! ». Hier encore, en 1967, la contraception est autorisée avec le slogan du MLF « Notre corps nous appartient ». Quand en 1972, le procès de Bobigny grâce à Gisèle Halimi a un rôle déterminant dans l’obtention du droit à l’avortement, en 1975, la loi Simone Veil légalise enfin l’interruption volontaire de la grossesse. Quand en 1978, Gisèle Halimi porte en justice pour la première fois un procès sur le viol, en 1980, une nouvelle loi définit clairement l’attentat à la pudeur et le viol et reconnaît celui-ci comme crime.
Aujourd’hui, c’est le Mouvement #MeToo et les femmes prennent la parole. La prise de conscience s’accélère, les tabous tombent, les mentalités changent. Les victoires sont nombreuses. L’Argentine obtient enfin le droit à l’avortement. Le terme de Féminicide, son sens, est enfin reconnu et noté dans le Larousse.
Mais les chiffres restent encore trop évocateurs de domination patriarcale dans tous les domaines, emprisonnant les femmes dans des schémas humiliants, restreints, violents.Aujourd’hui, 74 % des viols sont classés sans suite et un.e Français.e sur dix est ou a été victime d’inceste. La Pologne perd le droit à l’avortement, elle qui l’avait obtenu en 1956 avec la gratuité des actes.
Nous restons présentes, fortes, exigeantes, gardiennes et combattantes de notre place dans le monde pour l’égalité et contre toute forme de violence.
Nous exigeons des actes concrets : l‘entière Parité dans tous les domaines, l’entière Egalité des salaires dans tous les corps de métiers, des mesures concrètes et efficaces pour le suivi dès la première plainte avec davantage de créations de places d’hébergement pour les femmes victimes de violence, avec des moyens pérennes et suffisants pour que le 3919 fonctionne 24 h/24, avec la création d’espaces d’écoute dans des lieux adaptés, avec de véritables moyens aux associations pour les Droits des femmes, avec plus de centres d’orthogénie afin que les IVG puissent se faire dans les délais.
Femmes, Hommes, réveillons-nous !
Nous vous donnons rendez-vous à Arles le 8 mars à 17 h – place de la République
Signataires : LDH Section Arles, Femmes Solidaires, Osez le féminisme ! CIDFF Pays d’Arles, UFAL LAÏQUES, Paroles Indigo, Sylvette Carlevan, Claire Antognazza, Claudine Pellé, Natalie Victor Retali, Libre Pensée G. Babeuf, Union Locale CGT Arles, FSU, Inter-Urgences Arles