L’âge des algorithmes : comment l’activisme remplace le militantisme du XXe siècle, 31.10.21 FranceCulture.fr, Signes des temps, Marc Weitzmann. « Boosté par les réseaux sociaux, un nouvel activisme remplace-t-il le militantisme encarté d’autrefois ? Le scandale des Facebook papers extrêmement documenté grâce aux fuites organisée par l’ingénieure Frances Haughen ancienne employée permet de revenir sur les effets non seulement de Facebook des réseaux sociaux sur le cours du monde depuis dix ans au moins. L’espoir que certains ont pu mettre sur l’activisme des blogueurs tunisiens ou syriens lors des printemps arabes s’est terni. On commence seulement à mesurer les effets des algorithmes dans le déclenchement d’émeutes violentes en Ethiopie, en Inde, au Pakistan, dans l’élection de Donald Trump bien sûr comme dans l’attaque contre le Capitole le 6 janvier dernier, mais aussi plus généralement dans la montée des populismes à travers le monde, et, en France […]. Intervenants : Fabrice Epelboin, entrepreneur, spécialiste des médias sociaux, enseignant à Sciences Po ; Eric Sadin, philosophe, écrivain ; Rokhaya Diallo, éditorialiste, réalisatrice [controversée]. […]«
Documentaire. Profs en territoires perdus de la République, 13.10.21 LCP.fr« En 2002 paraissait Les Territoires perdus de la République [éd. Fayard coll. Pluriel], un ouvrage collectif dans lequel des professeurs de collègues et lycées de quartiers dits sensibles alertaient l’institution scolaire et l’opinion publique sur le climat de violence et d’intolérance qui s’installait dans ces établissements. La sortie du livre fut accompagnée d’un silence gêné ; un déni qui, pour ses auteurs, augurait des jours difficiles. Les attentats de janvier 2015 ont remis au centre du débat la question de la transmission des valeurs de la République. Plusieurs professeurs exerçant dans des collèges et lycées de la région parisienne livrent leur témoignage. » […]
Les Territoires perdus de la République – antisémitisme, racisme et sexisme en milieu scolaireWikipédia : « est un ouvrage collectif, éd. Éditions Mille et une nuits 2002. Sous la direction de Georges Bensoussan sous le pseudonyme d’Emmanuel Brenner, il traite, comme l’indique son sous-titre, de l’antisémitisme, du racisme et du sexisme en milieu scolaire et plus particulièrement parmi les jeunes d’origine maghrébine. Une nouvelle édition, de poche [coll. Pluriel, éd. Fayard-Hachette 4.15, 416 pp. 9 €] ». Wikipédia, vu 26.10.21
Les territoires perdus de la République, Emmanuel Brenner/Georges Bensoussan, coll. Pluriel, éd. Fayard-Hachette 4.15, ISBN 978-2-81850482-6,Préface d’Alain Finkielkraut. Postface d’Emmanuel Brenner qui raconte l’histoire du livre et l’évolution de la situation à l’aide de matériaux collectés entre 2004 et 2015. Nouvelle édition du livre qui a fait basculer le débat sur l’école. Les Territoires perdus de la République, né du constat alarmé de professeurs de l’enseignement secondaire de la région parisienne, a paru pour la première fois en 2002. Les auteurs des attaques terroristes de 2015 étaient collégiens dans des établissements peu ou prou semblables à ceux évoqués dans le livre, au sein desquels il se produisait des « incidents » à caractère antisémite, raciste et sexiste. La violence perpétrée en milieu scolaire donnait à voir la décrépitude déjà grande des valeurs qui fondent la République et assurent l’intégration des nouveaux citoyens et de leurs enfants. L’offensive islamiste se renforçait de la démission et du déni auquel notre livre se heurta encore. Aujourd’hui, il nous faut bien ouvrir tout à fait les yeux. Ce n’est plus seulement l’institution scolaire qui est confrontée à l’antisémitisme, à l’islamisme et au sexisme, c’est toute la société : à force de déni, le mal s’est étendu bien au-delà des banlieues et de leurs écoles. Avec les contributions de Élisabeth Amblard, Rachel Ahrweiler, Arlette Corvarola, Emmanuel Brenner, Sophie Ferhadjian, Élise Jacquard, Valérie Kobrin, Gabrielle Lacoudre, Barbara Lefebvre, Iannis Roder, Élisabeth Sternell, Marie Zeitgeber et d’autres professeurs de collège et de lycée. » […]
Les noms de rues : le casse-tête des mémoires, FranceCulture.fr 30 & 31.7.21 (rediff. du 26.2.21). Après le reportage un débat avec une intervention historique, républicaine, sociale, de l’historien Jean-Marie Guillon (membre de l’association 1851.fr, pour la mémoire des résistances républicaines) et une élue plus politique communautariste qu’historienne. « Dans un contexte de polémiques mémorielles, l’Élysée souhaite mettre à jour le nom des rues. Cette politique s’appuie sur le travail de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre autour des tirailleurs africains et un recueil d’environ 315 noms remis au chef de l’État […] Ce « Grand Reportage » est suivi d’un débat sur le thème des mémoires : Pourquoi l’État cherche-t-il à gouverner les mémoires ? Quelle place les collectivités locales, qui ont seules la compétence de renommer les rues, vont faire à cette exhortation présidentielle ? Que nous apprennent les épisodes du passé sur la symbolique de la toponymie, comme par exemple la Libération ? Comment ce débat peut-il rebondir cette année dans l’actualité ? […] [Avec :] Jean-Marie Guillon en duplex depuis Bandol dans le Var. Il est Professeur des universités émérite à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste de la construction de la mémoire collective au XXe ; Aïssata Seck dans notre studio. Elle est la présidente de l’association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais et a très largement contribué à la naturalisation de 28 tirailleurs sénégalais à la fin du mandat de François Hollande. Elle est aussi conseillère municipale (Génération.s) à Bondy (93) et responsable du programme citoyenneté, jeunesse et territoires pour la Fondation pour la mémoire de l’esclavage […]«
Rues renommées Routes de la République
Liberté d’Expression. A Ramatuelle (83), 1.7.21, projection du film « Les 3 Vies du Chevalier » avec le réalisateur, Dominique Dattola. Pour la liberté d’expression, du Chevalier de la Barre, au dessin de presse, et à la jeune Mila, menacée de mort sur les réseaux sociaux. Un débat sur la liberté d’expression organisé par Le Crayon, avec UFAL Familles Laïques et Laïcité l’Observatoire PACA-Midi…
La République en fêtes : le patrimoine laïque du Midi, ces « Routes de la République« , avec des statues (Marianne…), des coopératives, des cercles, des arbres de la liberté ou de la laïcité, des frontons d’églises avec devise républicaine… mais aussi quelques fêtes républicaines qui ont perdurées. Les media locaux ont été précieux ainsi que nos collègues historiens méridionaux, dont feu Maurice Aghulon, Jean-Marie Guillon et Maurice Mistre. Si, le plus souvent perdurent des banquets et des apéros républicains, oublions les défilés militaires pour évoquer quelques fêtes républicaines plus originales et très populaires [...]«
Être laïque c’est agir pour l’abrogation du Concordat, Pardem.org 29.5.21. L’affaire de Strasbourg — le vote du principe d’une subvention publique de 2,5 millions d’euros à l’association Milli Görus pour la construction de l’une des plus grandes mosquées d’Europe, par la majorité EELV — a déclenché des cris d’orfraie et une belle polémique. Le Pardem ne s’est pas exprimé à cette période, tout simplement parce que c’est l’existence même du Concordat qui autorise ce que les principes et les règles de la laïcité interdisent. Peu importe que le financement de la mosquée ait été remis en cause par le désistement de l’association. La véritable question qui se pose à tous ceux qui affirment défendre la laïcité — élus et citoyens — est d’agir rapidement pour mettre un terme au Concordat. D’autant qu’un récent sondage réalisé par l’Ifop (1) montre que 78 % des Français, dont 52 % en Alsace Moselle, sont favorables à son abrogation. Rappelons-nous que les religions sont affaires de croyance privée et qu’il revient aux croyants de financer les lieux de culte et le salaire des permanents qu’ils se donnent et pas aux pouvoirs publics, pas à la République, pas à l’ensemble des citoyens ! […]
Mila invitée par le recteur de la Grande Mosquée de Paris : « Aucun des deux n’a hésité (…) ils étaient très désireux de cette rencontre », confie Richard Malka, Qwant.fr Dailymotion BfmTv 9.7.21. « L’avocat de Mila, Richard Malka, était l’invité du Live Toussaint sur BfmTv. Il a salué l’ouverture et le courage de sa cliente et du recteur de la Grande Mosquée de Paris à l’issue de leur rencontre. »
Au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, a souhaité confier à Jean-Pierre OBIN, Inspecteur général honoraire, la rédaction d’un rapport consacré à la formation des personnels de l’Éducation nationale à la laïcité et aux valeurs de la République, dans l’objectif que ce rapport aboutisse à des propositions très opérationnelles […] »
Une pétition contre le délit de blasphème en Allemagne est lancée par des libres-penseurs, UFAL.org, 28.1.15. « Alors que l’UFAL, Egale et le Comité Laïcité République ont lancé une pétition pour que le délit de blasphème disparaisse sur tout le territoire de la République, des libres penseurs (DFW) en font de même en Allemagne. Il est intéressant de noter qu’il se battent contre le même article de loi que nous, à savoir l’article 166 du code pénal allemand qui est existe toujours dans le droit en Alsace-Moselle [pétition en française et allemand] : « Abroger enfin l’article 166 du Code Pénal [allemand]. A plusieurs reprises, dont la dernière fois en 2013, le Collectif des associations de libre penseurs (DFW) a exigé l‘abrogation pure et simple de l’article visant le blasphème dans le Code pénal allemand, depuis que les nouvelles orientations de l’UE ont posé les bases de la protection internationale de la liberté de religion, de croyance, d’expression artistique, et de la liberté d’opinion, et, ce qui n’est pas le moindre, de la décriminalisation du blasphème dans l’élaboration de la politique internationale […] »
Laïcité c’est la faute à Voltaire !« Valentine compagnie (Dailymotion.com, il y a 6 ans, en 2021). Découvrez de façon vivante ce qu’est le principe de laïcité, son histoire mouvementée et sa fonction dans notre pays ! Valentine Compagnie vous invite à voir son nouveau spectacle de théâtre musical, créé suite au mouvement de janvier 2015 pour la défense de la liberté d’expression. Marcher le 11 janvier 2015 et se demander comment et pourquoi la laïcité. Mixer une écriture contemporaine avec des textes historiques du 18 ème à nos jours, y mêler des chansons satiriques, caricatures et témoignages. Créer une forme théâtrale libre et inventive qui relie l’histoire aux enjeux de notre époque. Partager avec le public une jubilation à comprendre nos valeurs démocratiques. »…
Création 2015. La France est le seul pays au monde dans lequel la laïcité est une valeur constitutive de la démocratie.Quelle est l’origine de cette laïcité, comment s’est-elle construite dans notre histoire, se confrontant aux réalités des différentes époques ? Un spectacle qui éclaire l’actualité par le recours à l’histoire et à son interprétation vivante. De la Révolution à nos jours, la parole de défenseurs et de détracteurs de la laïcité est mise en scène. Hommes politiques, ecclésiastiques, écrivains, journalistes, citoyens… entre audace et conservatisme, indignation et détermination, délire mélodramatique et mauvaise foi, leurs arguments, portés par des comédiens convaincants, provoquent chez le spectateur une jubilation à comprendre la laïcité et à relier l’histoire aux enjeux d’aujourd’hui. La mise en scène, très contemporaine, libre et inventive, alterne témoignages, textes fondateurs, chansons et images. La musique, jouée en direct, participe au caractère accessible et actuel du spectacle et accompagne des chansons populaires piquantes et profondes […]
Non, la laïcité n’est pas d’origine chrétienne, Mezetulle.fr, 10.6.21. « Jean-Pierre Castel examine une idée répandue qui attribue au christianisme l’origine de la laïcité. Récemment reprise par Jacques Julliard dans un article du Figaro que l’auteur commente, cette idée confond distinction et séparation, et ce faisant elle élude ou détourne de son sens la question fondamentale de l’autonomie du politique. L’auteur expose pourquoi à ses yeux il est plus pertinent, en matière de laïcisation de la pensée, de se tourner vers l’héritage grec plutôt que vers « l’exclusivisme des textes sacrés abrahamiques ». Dans un article du Figaro, 7.6.21 (p. 18) intitulé « La bombe islamiste contre le compromis laïque », Jacques Julliard attribue aux Évangiles le « principe de séparation entre le temporel et le spirituel » – « Ce que Jésus lui-même a théorisé le premier et que nous appelons en France laïcité », avance-t-il –, et propose une analyse pour le moins réductrice, occidentalo-centrée, de la violence islamiste. […] »
Origine du « 8 mars » / « journée internationale des droits des femmes » [1910], nous avons vérifié ce que nous avions en mémoire, avec deux sources qui nous semblent crédibles (l’historienne Françoise Picq du CNRS et Wikipédia) :
Femmes en Mouvement 2019 Arles
« […]Une initiative du mouvement socialiste. [Françoise Picq du CNRS] Car c’est un fait, « c’est en août 1910, à la IIe conférence internationale des femmes socialistes, à Copenhague, à l’initiative de Clara Zetkin, militante allemande, qu’a été prise la décision de la célébrer », ajoute l’historienne. La date du 8 mars n’est pas avancée, mais le principe est admis : mobiliser les femmes « en accord avec les organisations politiques et syndicales du prolétariat dotées de la conscience de classe ». La Journée des femmes est donc l’initiative du mouvement socialiste et non du mouvement féministe pourtant très actif à l’époque. « C’est justement pour contrecarrer l’influence des groupes féministes sur les femmes du peuple que Clara Zetkin propose cette journée, précise Françoise Picq. Elle rejetait en effet l’alliance avec les “féministes de la bourgeoisie”. » […]«
« La Journée internationale des femmes, Wikipédia(selon l’appellation officielle de l’ONU ; en anglais, International Women’s Day ou IWD), également appelée journée internationale des droits des femmes dans certains pays comme la France, est célébrée le 8 mars. C’est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le 28 février 1909, une « Journée nationale de la femme » (National Woman’s Day) est célébrée aux États-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique. À la suite d’une proposition de Clara Zetkin en août 1910, l’Internationale socialiste des femmes célèbre le 19 mars 1911 la première « Journée internationale des femmes » et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Depuis, des rassemblements et manifestations ont lieu tous les ans […]«
« Jolie photo qui laisse gambader l’esprit ! » C.B-D 11.2.21 sur Facebook
Menacé de mort après avoir défendu Samuel Paty, un professeur témoigne, Trappes (78) LCI 7.2.21 « Depuis, le PROF de philosophie vit sous ESCORTE policière » « Les enseignants vivent dans la peur. Un sur deux s’AutoCENSURE. » « J’ai écrit une lettre au président de la République en 2018. Depuis, j’ai vu plus de transformation à Trappes qu’en 18 ans. […] Il y a 20 ans, la synagogue brulait, les juifs puis un peu plus tard les Portugais s’en allaient (de Trappes). Aujourd’hui, ceux qui s’en vont sont les musulmans modérés et les athées. Il n’y a pas un seul coiffeur mixte à Trappes. Les FEMMES maghrébines ne peuvent pas entrer dans un café. […] » Trappes (78) LCI 7.2.21 #SamuelPaty #Trappes #enseignants
Liberté, mais… « Danièle Sallenave : face au silence démocratique, quelle parole légitime ?2.2.21 FranceCulture.fr 33 mn. Quand une parole devient-elle légitime ? Une réflexion sur la parole démocratique et sur son silence, avec l’écrivaine et académicienne Danièle Sallenave, qui publie chez Gallimard, coll. Tract : « Parole en haut Silence en bas » 2021 […]« – Liberté, mais… Dans cette interview, où elle plaide pour une pluralité de parole, exemple : « est-ce que les caricatures sont un bon matériel pédagogique ? » « pas sûre que c’était une très bonne idée » et souhaite des discussions entre enseignants et parents sur ce sujet ! « liberté d’expression » et « responsabilité » !
Ahmad Zahir, quand l’Afghanistan dansait, 31.1.21FranceCulture.fr 31.1.21. « Vers 1970, l’Afghanistan connait un vent de liberté et de modernisation. Certaines femmes peuvent suivre des études, se dévoiler. Musicalement, une nouvelle génération s’impose. Parmi elle, le jeune chanteur Ahmad Zahir devient une icône populaire et contestataire. Il meurt mystérieusement en 1979.Sous le règne du roi Zaher Shah, le pays se modernise et Kaboul change de physionomie. Dans les années 1960, loin de la vieille ville et de son célèbre bazar, sortent de terre au nord du fleuve de nouveaux quartiers abritant les classes moyennes et supérieures, dont les enfants fréquentent l’université, apprivoisent le mode de vie à l’occidental, la consommation, mais aussi une plus grande liberté de parole. Certaines filles et femmes s’aventurent dans les rues sans voile, dans un pays musulman et conservateur […]«
Meilleur livre sur Charlie Hebdo 1e et 2e version, celui de C. Delporte, très fouillé, avec le regard de l’historien, du dessinateur, qu’il ne cache rien tout en prenant de la distance […]. – « Charlie Hebdo, La folle histoire d’un journal pas comme les autres« , Christian Delporte, éd. Flammarion.com, 384 pp. 23,90 €, ISBN 978-2-08150499-8 « Bal tragique à Colombey : un mort » : Charlie Hebdo est né, un jour de novembre 1970, d’un clin d’oeil irrévérencieux et d’une censure imbécile qui pensait faire taire définitivement l’impertinence. Lancé par des bricoleurs de génie qui s’appelaient Cavanna, Bernier, Cabu, Gébé, Reiser ou Wolinski, relancé, grâce à Cabu, par Val, Charb, Luz, Riss ou Tignous, le journal satirique occupe une place unique en France depuis cinquante ans. Mort en 1981, il a ressuscité en 1992, a failli disparaître en 2009. Des terroristes ont voulu lui donner le coup de grâce en 2015. Pour la première fois, l’historien Christian Delporte relate les grandes heures de Charlie Hebdo dans un récit « de l’intérieur » où, s’attachant à montrer les hommes et femmes qui le conçoivent, il revient sur les grands combats qui ont marqué son histoire. […]
1880-1905. Séparation de l’Église et de l’État. La guerre des CARICATURES, n° 889 Historia.fr janvier 2021, « Des années 1880 à 1905, année où est votée la loi sur la séparation des Églises et de l’État, la France a été le théâtre de confrontations souvent violentes. L’école devient l’épicentre de tensions sur la laïcité, la satire et la place de Dieu dans la République et les dessins incisifs de caricaturistes des deux camps fleurissent dans les journaux de l’époque. Pour déclencher le rire, mais aussi émouvoir ou indigner. C’est cette guerre des crayons et des images, menée au nom d’une liberté inscrite au cœur de nos principes républicains, qu’Historia vous raconte […]«
La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme réagit aux inscriptions sur la mosquée de Beaucaire. 22.12.20 MidiLibre.fr Dans la nuit de samedi à dimanche, la porte de la salle de prière Al Salam, rue Lestchenko à Beaucaire, a été recouverte d’inscriptions racistes et haineuse (photo). « Dans la nuit de samedi à dimanche des inscriptions racistes ont été taguées sur la mosquée de Beaucaire. Dans la même nuit Miss Provence a fait l’objet d’un déchaînement de violences antisémites [et pro-nazies, NDLR] sur les réseaux sociaux alors qu’elle avait révélé les origines israéliennes de son père. ». « La Licra condamne avec la plus grande vigueur ces faits. La haine raciste antisémite, xénophobe ne semble plus connaître de trêve. Ces actes n’en finissent plus de mettre à l’épreuve les valeurs de la république, héritage des Lumières et qui fondent le Pacte Républicain. La Licra ne cédera rien à ceux qui attisent la haine de l’autre. »
La Justice européenne (CJUE) conforte l’interdiction d’abattage d’animaux sans étourdissement, 17.12.20 RTBF.be (Belgique) Belga. « La Cour de Justice de l’Union européenne a donné raison jeudi aux régions flamande et wallonne qui ont interdit, en 2017, l’abattage d’animaux sans étourdissement préalable, ce que contestaient des associations juives et musulmanes. « Afin de promouvoir le bien-être animal dans le cadre de l’abattage rituel, les États membres peuvent, sans méconnaître les droits fondamentaux consacrés par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, imposer un procédé d’étourdissement réversible et insusceptible d’entraîner la mort de l’animal », a affirmé la Cour dans un communiqué publié après son arrêt rendu ce jeudi. Ce faisant, les juges de Luxembourg sont allés à l’encontre de l’avis de l’avocat général qui, le 10 septembre dernier, avait considéré qu’interdire l’abattage d’animaux sans étourdissement, y compris pour les méthodes particulières d’abattage prescrites par des rites religieux, n’était pas autorisé par le droit de l’Union européenne.«
Henri Peña-Ruiz : « Lettre ouverte à mon ami Régis Debray »21.12.20 Marianne.net « Dans sa nouvelle chronique, le philosophe Henri Peña-Ruiz répond au Tract de Régis Debray « France laïque. Sur quelques questions d’actualité ». Un texte dans lequel ce dernier interroge le rapport de la France à la laïcité, « à l’occasion de récentes et écœurantes atrocités ». La lecture de ton « tract » intitulé « France Laïque » (Gallimard) me laisse perplexe et triste. Permets-moi d’abord un commentaire sur le titre. France laïque ? Soit. Mais la laïcité n’est-elle que française ? Je ne peux imaginer que tu l’assignes ainsi à résidence. D’ailleurs la France n’est pas laïque à cent pour cent. Le concordat d’Alsace-Moselle met à la charge de tous les contribuables du pays les salaires des prêtres, des rabbins et des pasteurs des trois départements restés concordataires. C’est anachronique et cela déroge à l’indivisibilité de la République. Quant à la loi Debré de 1959, elle détourne des milliards vers des écoles privées pour l’essentiel catholiques. Cela ne te dérange pas ? Moi si. Surtout quand les services publics, d’intérêt général, sont en déshérence faute de moyens. Ces deux exemples montrent que l’Eglise, en principe dévolue au spirituel, ne renonce pas aux privilèges temporels. L’argent public a une origine universelle : l’impôt commun. Sa seule destination légitime doit donc être également universelle. Vouloir supprimer les privilèges, comme ce fut fait le 4 août 1789, dont entre autres l’impôt ecclésiastique (la dîme), ce n’est pas de l’athéisme militant, mais un simple voeu d’égalité républicaine. […]«
A l’occasion de la journée de la Laïcité du 9 décembre, 4.12.20 FranceCulture.fr, « Dispositif spécial à l’antenne, sur le site et les réseaux sociaux de France Culture, mercredi 9 décembre. « Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes (…) ». Le 9 décembre 1905, la loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 1906. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, rendue particulièrement sensible à la suite de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre dernier. A cette occasion, France Culture propose un dispositif fort et original, dédié à tous les publics de la radio et tourné particulièrement vers les nouvelles générations avec un podcast inédit : « Ils ont pensé la laïcité », une vidéo pédagogique sur la loi de 1905 et plusieurs émissions exceptionnelles. Le Podcast : « Ils ont pensé la laïcité ». Voltaire, Victor Hugo, Georges Clémenceau, Aristide Briand, Jean Jaurès, Mustafa Kemal Atatürk … ce podcast dresse le portrait de six figures clés dans l’histoire de la pensée et de l’exportation de la laïcité […]«
Revue(s) La Calotte, revues anticléricales illustrées (et antireligieuses), Marseille & Paris
La Calotte, revue anticléricale, coll. Laicite.fr
“L’école n’est pas la mosquée ou l’église, elle est le lieu du savoir et de l’esprit critique.” Fatima Bourhila.
“On va à l’école pour développer sa raison, pour réfléchir par soi-même, pour développer une pensée autonome.” Élisabeth Badinter (femme de lettres, philosophe, féministe française)
Citées par notre amie libre-penseuse Roselyne (13)sur Facebook
Aux racines de la laïcité, cette passion très française à l’histoire tourmentée, Claire Legros LeMonde.fr [abonnés] 4 & 6.12.20. Enquête. Des batailles philosophiques des Lumières aux déchirures de la IIIe République, l’histoire agitée de ce principe constitutionnel, pilier de la République depuis la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, éclaire les vifs débats d’aujourd’hui. C’est une nouvelle séquence qui doit s’ouvrir le 9 décembre 2020 pour la laïcité française, avec la présentation en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », jusque-là appelée « loi contre le séparatisme ». Cent quinze ans jour pour jour après la promulgation de la loi qui consacra la séparation des Eglises et de l’Etat, Emmanuel Macron veut imprimer sa marque sur ce pilier de la République, érigé depuis 1946 en principe constitutionnel et auquel les Français demeurent profondément attachés – pour 78 % des personnes interrogées en janvier 2020, la laïcité « fait partie de l’identité de la France », selon le baromètre annuel de l’Observatoire de la laïcité – mais qui suscite, dans une large partie du monde, de nombreuses incompréhensions […] l’attachement au principe masque des confusions mais aussi des désaccords profonds. « Il y a une sorte d’évidence de la laïcité qui se traduit par un phénomène d’incantation et une méconnaissance à l’origine de malentendus, parfois entretenus par des “malentendants” hostiles à la laïcité », affirme la philosophe Catherine Kintzler, autrice de « Penser la laïcité », éd. Minerve, qui défend « l’application d’une laïcité stricte, héritée des Lumières » […]«
Liberté, égalité, laïcité, 9.12.20 FranceCulture.fr (4 mn) Le Journal des Idées, Jacques Munier. C’est le jour anniversaire de la loi de 1905, dite de « séparation des Églises et de l’État ». En prélude à la journée spéciale « laïcité » sur France Culture, tour d’horizon sur une notion qui fait débat. Un débat qui fait rage, souvent binaire et réducteur. Ce n’est pas nouveau : à l’époque de la loi de séparation, parmi les divers courants et conceptions de la laïcité, il y avait de nombreux anticléricaux pour « bouffer du curé ». Il est vrai que les crimes barbares perpétrés au nom d’un islamisme radical ne sont pas de nature à l’apaiser. Le moment est aussi politique : la présentation, aujourd’hui, en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », dont Le Monde indique qu’il a été « rééquilibré » en fonction des sensibilités opposées qui s’expriment à l’intérieur même du parti majoritaire. Face à la ligne « dure » qui prévaut, le projet devrait prendre en compte les propositions émanant de l’aile modérée : « lutter contre les discriminations à l’embauche, créer une formation universelle à la laïcité pour les enseignants… ». Ou celle de la députée Laetitia Avia : les agents publics, protégés à travers l’article 25 de la loi, seraient en retour « soumis à des sanctions plus sévères s’ils se rendaient coupables de délits racistes ». […]«
Multi-Obscurantismes, nov. 2011. Des « missionnaires du catholicisme ultra ont perturbé les représentations du spectacle de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu, au Théâtre de la Ville, à Paris. A les écouter, cette oeuvre impie relève de la « christianophobie » avérée. » Dans la même période, Charlie hebdo voit son siège détruit par un incendie criminel, après avoir publié une couverture avec pour titre « l’islam est compatible avec l’humour. « Le bal des obscurantistes« , titre Jack Dion de Marianne ! Marianne n° 579, 5.11.20
Laïcité, 30 ans de fracture à Gauche. 10.20 LCP.fr « Le documentaire se propose de retracer, avec l’aide des archives de l’INA commentées par des responsables politiques, l’histoire du débat qui déchire la gauche au sujet de la laïcité,depuis l’apparition d’un Islam revendicatif à la fin des années 80. L’attentat à Charlie Hebdo, plutôt que de réunir ce camp, comme on aurait pu le croire, n’a fait qu’accroître le fosséentre partisans d’une laïcité inclusive et partisans d’une laïcité rigoriste. Cette ligne de fracture divise encore profondément la gauche, pourtant irréductiblement attachée au principe de laïcité »LCP.fr .
Pourquoi la laïcité est-elle un champ de bataille ?28.10.20 FranceCulture.fr émission Le Temps du débat, Emmanuel Laurentin. En 1905, la loi sur la laïcité entérinait une valeur qui est devenue centrale à la République française. Pourquoi celle-ci cristallise-t-elle aujourd’hui autant de crispations et de désaccords ? Ouverte ou intransigeante, avec ou sans adjectif, la laïcité divise un pays qui en a presque fait la quatrième notion de sa devise. […]«
Où s’apprend la laïcité ?2020 FranceCulture.fr Michel Winock et Jean-Paul Delahaye. Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été assassiné vendredi à Conflans-Sainte-Honorine après un cours sur la liberté d’expression. Comment est enseigné le fait religieux à l’école ? Le programme scolaire est-il à la hauteur des enjeux ? Qu’est-ce qui a changé depuis 2015 ? […]«
Catherine Kintzler : “Le terrorisme islamiste considère que l’école est à sa disposition et entend lui dicter sa loi”propos recueillis par Michel Eltchaninoff PhiloMag.com Philosophie Magazine 23.10.20 « Que l’école ait dévié de sa mission originelle en s’ouvrant systématiquement sur la société n’est pas étrangère au tragique assassinat de Samuel Paty. C’est ce que déplore la philosophe de l’éducation et de la laïcité Catherine Kintzler. Elle appelle à une lutte sans aucune concession contre l’islamisme, qui passe par la liberté de montrer, à condition de les expliquer, les caricatures de Mahomet dans les écoles, et de critiquer l’islam. […]« .
Badinter, Fourest, Malka, Gauchet : l’appel de 49 personnalités « pour une laïcité pleine et entière », 24 & 25.10.20 JDD.fr. « Pour « porter haut l’idéal laïc », 49 personnalités, dont les philosophes Elisabeth Badinter et Marcel Gauchet, l’essayiste Caroline Fourest, l’ex-ministre Jean Glavany ou l’avocat de Charlie Hebdo Richard Malka, appellent les responsables politiques, dans cette tribune, à « insuffler une nouvelle dynamique » en créant des « organismes publics adaptés à cet horizon politique transformé ». Voici leur tribune : « On a tué un homme. De la manière la plus barbare et la plus expressive qui soit, dans le rituel codifié d’exécution religieuse de l’islam radical. On a assassiné un homme pour avoir accompli sa tâche avec modestie et sans frémir. On a exécuté un professeur qui remplissait la mission la plus noble, celle de contribuer à l’émancipation et à la construction de la conscience des jeunes élèves dont il avait la charge pédagogique et morale. On s’est attaqué au creuset de la République, son école. Avec près de 300 morts dont le souvenir pèse sur nos cœurs depuis 2012, ce mort-là est l’électrochoc qui donne aux Français la force de ne plus accepter l’inacceptable. Et comme dans ces sursauts que peuvent accomplir les peuples souverains lorsqu’ils prennent conscience de leur unité, en quelques jours ce qui semblait impossible devient possible et s’accomplit même déjà. […]«
Le flic nous a dit : « C’est un délit, vous n’avez pas le droit de critiquer la religion21.10.20 CharlieHebdo.fr Laure Daussy. Des culs de Mahomet partout sur les murs, c’était l’objectif du collectif de « colleuses » l’Amazone. Plusieurs militantes ont affiché, dans différentes villes de France, la caricature de Charb montrant le postérieur du prophète avec le texte : « Et le cul de Mahomet, on a le droit ? ». Mais, à Toulouse, elles ont été violemment interpellées. Sofia Antoine, colleuse et activiste féministe, nous raconte. […] »
Hommages. Rassemblements suite à la décapitation de Samuel Paty profd’histoire-géo-instruction civique, Arles (17 & 18 oct. ’20), à l’initiative de la FSU. Petite interview Cnews 17.10.20 Arles : un jeune prof, Jean-Marie Leconte de la FSU Arles et Ph. Isnard de UFAL Laïques (Cnews, Carrefour de l’info, 17.10.20, sur la vidéo env. à 3:03:58 (sur une vidéo de 3 h 30). « Quelqu’un est mort en faisant son travail, en défendant la liberté d’expression et en expliquant ce qu’est la liberté d’expression« PhI – UFAL Laïques.
Assassinat de Samuel Paty : ce que l’enseignant a dit lors de son interrogatoire face aux policiers quatre jours avant d’être tué21.10.20 FranceTvInfo.fr Auditionné le 12 octobre après la plainte d’un parent d’élève, le professeur d’histoire-géographie, qui avait présenté deux caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression, a démenti les affirmations de la jeune fille qui l’incriminait […] plainte [de S. Paty] pour « diffamation publique » s’agissant de la vidéo mise en ligne par le père de cette élève. La principale de l’établissement, qui a accompagné son professeur, est également entendue par les policiers. Elle soutient l’enseignant et décrit l’atmosphère délétère qui règne autour du collège, évoquant notamment des appels menaçants […] »
« la loi contre le séparatisme doit traiter les causes et non les seules consequences »Gilles Kepel : « Le dispositif législatif n’est plus opérant face à un djihadisme d’atmosphère » 20.10.20 LeMonde.fr Tribune. Le spécialiste du monde arabo-musulman retrace le processus menant de l’irruption de la question du voile à l’école, en 1989, aux « fatwas des smartphones » et à l’assassinat du professeur Samuel Paty. La loi contre le « séparatisme » en préparation, dit-il, « doit traiter les causes et non les seules conséquences ». – Il y a trente et un ans, à l’automne 1989, éclatait la première « affaire » islamiste dans l’école de la République. Trois jeunes filles s’étaient présentées voilées en cours au collège Gabriel-Havez de Creil, dans l’Oise. L’organisation des Frères musulmans avait envoyé ses représentants pour négocier avec le principal, qui les avait éconduits lorsqu’il se rendit compte qu’ils l’enregistraient à son insu. […] »
Le Québec nous montre en quoi la laïcité est un principe d’émancipation et non de soumission, 12.10.20 Marianne.net« Notre chroniqueur Henri Peña-Ruiz, auteur du « Dictionnaire amoureux de la laïcité » (éd. Plon), salue la Loi 21, votée au Québec l’an dernier. Il explique en quoi la laïcité et son principe d’émancipation entrent en contradiction avec l’idéologie multiculturaliste, qui, elle, est moins du côté des libertés que ce que l’on pourrait croire. […]«
La laïcité au Québec, Conférence-débat [Taddart.tvLiens Vidéos Laïcité] 11.5.19, à l’initiative du Congrès Des Kabyles du Canada (CKC), a eu lieu une conférence-débat sur le thème très controversé en ce moment au Québec sur la laïcité. Après la présentation du CKC qui soufflera sa première bougie demain le 13 mai, les panelistes Omar Aktouf, Farida Zerar, Nadia El Mabrouk, Michèle Sirois et Kamal Amari ont eu 15 mn chacun pour présenter leurs sujets et leurs points de vues respectifs.[…]«
Voile intégral, quel bilan 10 ans après ?Questions d’islam, Ghaleb Bencheikh, FranceCulture.fr 11.10.20. Dix ans après la promulgation de la loi proscrivant la dissimulation du visage dans l’espace public, quel bilan peut-on dresser ? Pourquoi ces femmes sont-elles dans une démarche réislamisation, en portant le voile intégral ? A l’occasion du dixième anniversaire de la promulgation de la loi proscrivant la dissimulation du visage dans l’espace public, un état des lieux relatif au port du voile intégral en France est dressé par la sociologue documentariste Agnès De Féo. Dès 2008 à la demande de mon directeur de thèse Michel Wieviorka je me suis intéressée à ce phénomène en France qui était très minoritaire.[…] Pourquoi ces jeunes femmes, souvent issues de familles musulmanes laïcisées, s’inscrivent-elles aujourd’hui dans une démarche de réislamisation ou de conversion pour marquer la rupture avec leurs familles ? […] Agnès De Féo est sociologue et réalisatrice de documentaires. Auteure de « Derrière le niqab » éd. Armand Colin. Elle a réalisé entre 2006 et 2017 plus d’une dizaine de documentaires autour de ces femmes. » [Cette sociologue a beaucoup d’empathie pour ces femmes, et, pense qu’il faut accueillir favorablement leur voile intégral avec un discours différent du féministe, celui du relativisme culturel.]
Libération de l’otage du Mali.10.10.20 LaDepeche.fr « Convertie à l »islam retour à Gao monnaie d’échange critiquée ce que l’on sait de la liberation de -Sophie Petronin […] Des Propos Ambigus. Je me suis placée dans l’acceptation », détaille Sophie Pétronin, qui qualifie sa captivité de « retraite spirituelle ». « Je me suis accrochée car je sais que c’est l’anse la plus ferme », poursuit l’humanitaire avec beaucoup de résilience. Interrogée par plusieurs médias, dont RFI et TV5-Monde, sur les « djihadistes » qui l’ont séquestrée, Sophie Pétronin offre une réponse déconcertante. « Appelez-les comme vous voulez. Moi, je dirais que ce sont des groupes d’opposition armée au régime ». L’humanitaire confie d’ailleurs être convertie à l’islam : « je suis musulmane, vous m’appelez Sophie, mais c’est Mariam que vous avez devant vous ». Puis, elle implore pour le Mali la « bénédiction et la miséricorde d’Allah » […]« .
Naëm Bestandji réagit sur Cnews au discours d’Emmanuel Macron sur le « séparatisme »4.10.20 YouTube – DailyMotion – NaemBestandji.fr – Le Président de la République a prononcé son discours sur le séparatisme islamiste le 2.10.20. Ce qui a été présenté est intéressant. E. Macron a nommé les choses, même s’il répète les mêmes erreurs sémantiques que d’autres : « islamisme radical » est un pléonasme. L’islamisme est radical par définition. Les différences sont sur les méthodes : djihadisme, « quiétisme » (repli sur soi sectaire) ou politique. Les différences sont aussi sur la temporalité : temps courts pour le salafisme, temps longs pour les Frères musulmans. […]« .
Discours du Président de la République sur le « séparatisme » : l’islamisme est enfin désigné… mais c’est avec certains de ses représentants que l’État construit « l’islam de France »6.10.20 UFAL.org Union des FAmilles Laïques. L’UFAL se félicite qu’enfin, au plus haut niveau de l’État, une prise de conscience officielle se manifeste du danger pour la République que représentent les menées de l’islam politique. Il était plus que temps de sortir du déni, sans confondre une religion avec ceux qui l’instrumentalisent pour embrigader les musulmans au service d’une idéologie rétrograde et mortifère. […] Cependant, la contradiction la plus grave vient de la volonté présidentielle de favoriser la création d’un « islam de France » qui serait « l’interlocuteur des pouvoirs publics » — situation quasi concordataire — donc contraire à la laïcité. Le pire est que cette construction inclura notamment des personnages issus ou proches des Frères musulmans. Ce mouvement extrémiste international vise le rétablissement du califat et l’instauration de la charia, avec l’aide des milliards du Qatar aussi bien par le terrorisme que par le prêche. En France, ils dissimulent leur violence fondamentale derrière une apparence « d’islam du juste milieu ». Les salafo-wahhabites financés par l’Arabie saoudite les rejoignent : même islam fondamentaliste moyenâgeux, antisémite, homophobe, minorant systématiquement les femmes, et violent. Or l’organisation de l’islam de France, et en particulier la formation des imams, serait confiée notamment à l’AMIF (association des musulmans pour un islam de France) — laquelle comporte dans ses organes dirigeants des personnages proches ou issus des Frères musulmans. De loin les mieux organisés grâce à une multitude d’associations, ils pourront imposer à tous les musulmans ainsi qu’aux pouvoirs publics leurs redoutables conceptions théologiques, et accroître ainsi leur pouvoir politique. L’UFAL alerte depuis longtemps sur ce danger, que le précédent ministre de l’Intérieur a purement et simplement nié devant nous (entrevue du 27 février 2020 avec les associations laïques). Certes, l’on ne peut que souscrire aux fortes paroles du Président quand il affirme : « l’adhésion [de chaque individu]à l’universel républicain, c’est cela qu’il faut défendre ». Malheureusement, en ouvrant la porte aux salafistes et aux frères musulmans, il s’engage dans le chemin inverse. »
Lire le discours de E. Macron « protéger les libertés en luttant contre le séparatisme islamiste« 2.10.20 Elysee.fr « […]C’est pourquoi notre ennemi est, à ce titre, le séparatisme c’est-à-dire ce phénomène que nous observons depuis des décennies qui est une volonté de quitter la République, de ne plus en respecter les règles, d’un mouvement de repli qui, en raison de croyances et d’appartenance, vise à sortir du champ républicain et ça ce n’est pas acceptable […] ».
La DRH de « Charlie Hebdo » exfiltrée de son domicile. « À la suite de menaces sérieuses, Marika Bret, responsable des ressources humaines du journal « Charlie Hebdo », a dû partir de chez elle lundi soir. Interview. Par Clément Pétreault. 21.9.20 Le Point.fr – Marika Bret ne rentrera plus chez elle. En plein procès des attentats de 2015, la responsable des ressources humaines de Charlie Hebdo a été exfiltrée de son domicile à la suite de menaces suffisamment concrètes pour être jugées sérieuses. C’est ainsi que vivent ceux qui travaillent chez Charlie Hebdo. Marika Bret fait partie de ceux qui ont relancé le journal en 1992. Elle a décidé de rendre cette exfiltration publique pour alerter ceux qui pensent que ce genre d’événements n’arrivent qu’aux autres. Si Charlie est toujours Charlie, c’est d’abord au prix de la liberté de mouvement de ceux qui le fabriquent et espèrent, un jour peut-être, retrouver une vie normale. Elle dénonce aujourd’hui la responsabilité de l’extrême gauche dans cette ambiance délétère et dans le procès politique qui est fait aux morts de Charlie. […] »
Photographie : femmes iraniennes contre le port du voile en 1979. 24.9.15 fr.Euronews.com « L’expo photo s’intitule “Witness 1979” et nous plonge dans une révolution iranienne. Non pas celle qui provoqua la chute du régime du chah Mohamed Reza Palavi en septembre 79, mais celle qui, le 7 mai, imposa aux femmes le port du voile ou du tchador. Au lendemain de cette loi, des dizaines de milliers d’entre elles battent le pavé à Téhéran. Alors âgée de 27 ans, la photographe Hengameh Golestan a immortalisé cette mobilisation, et présente aujourd’hui au Showroom Gallery de Londres ces clichés de femmes au poing levé. “Personne ne prêtait vraiment attention à ces manifestations, se souvient-elle. Même les journaux de l‘époque ne publiaient pas d’articles sur ces événements. Je me suis dit que c‘était un bon moment pour exposer ces photos. Quand je les regarde, je vois une représentation complètement différente des femmes iraniennes. Ce que je veux dire, c’est que maintenant, ça devient quelque chose d’historique.” Les droits des femmes comme indicateur de la politique iranienne… Cette exposition offre ainsi l’opportunité de remonter le fil de l’histoire politique de ces dernières décennies en Iran. En 1936, tenté par la politique “moderniste” du premier président turc, Ataturk, Reza Chah Pahlavi, interdit le port du foulard. Dans les années 70, le port du voile se diffuse à nouveau, se généralisant avec l’avènement de la République islamique. Mais les droits des femmes évoluent dans le même temps et notamment le droit à l‘éducation. “Les photos de Hemgameh Golestan attirent un public divers, des personnes s’intéressant à la photographie, à l’histoire contemporaine de l’Iran, mais aussi des militantes des droits des femmes, étant donné qu’une telle exposition ne serait pas possible en Iran”, commente Ali Kheradpir; correspondant d’Euronews à Londres. »
Hugo Micheron : « Le jihadisme n’est pas superposable à la question des banlieues »6.2.20 France24com/fr Youtube. « Pendant près de cinq ans, le chercheur Hugo Micheron a mené une vaste enquête sur le jihadisme. Il s’est entretenu avec des jihadistes et des candidats au jihad, à l’étranger et en France, dans les quartiers comme dans les prisons françaises. Son objectif était de « réinvestir le terrain » et de « faire sens » à la vague d’attentat qui a frappé la France et l’Europe de l’Ouest ces dernières années. Il signe une enquête inédite : « Le jihadisme français : quartiers, Syrie, prisons » (Ed. Gallimard) et nous livre ses conclusions. Entretien. »
Jihadisme français : l’enquête choc18.1.20 France 5, C l’Hebdo Youtube « Un document exceptionnel sur la fabrique du terrorisme. 5 ans de recherche, une centaine d’entretiens réalisés dans les quartiers, au Levant et dans les prisons. Titre de cette enquête : « Le jihadisme français ». Signée par un jeune chercheur, Hugo Micheron — jamais personne n’avait pu interroger autant de jihadistes après leur retour en France. Et un travail qui permet de mieux comprendre leur parcours, leurs croyances. Le livre paraît alors que le débat sur le sort qu’il faut réserver à ceux qu’on appelle « les revenants » attise toujours beaucoup de tensions. »
Le jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons, Hugo Micheron, préface de Gilles Kepel, Coll. Esprits du monde, éd. Gallimard 9.20, 416 pp. 22 €, ISBN 978-2-07287599-1. « Cinq ans après les attentats qui ont ensanglanté la France – de la tuerie de Charlie Hebdo au massacre du Bataclan –, ce livre est le premier récit de l’intérieur du processus qui a vu croître le jihadisme français. Né dans les «cités» enclavées des banlieues populaires, il a mené ses activistes, en passant par le «califat» de Daech au Levant, jusqu’aux prisons de l’Hexagone. À partir de quatre-vingts entretiens avec des terroristes incarcérés, Hugo Micheron analyse la nature du jihadisme français. Loin d’être coupée du reste de la société, la prison est en interaction constante avec les quartiers. Dans quel terreau français se creuse le jihadisme? Comment se transplante-t-il dans le jihad syrien? Comment s’épanouit-il dans les prisons de l’Hexagone ? Voici le récit édifiant d’une emprise moderne, méthodique, qui a bouleversé les profondeurs de la société. »
Maintien des Guichets des Gares du Pays d’Arles, 11.9.20, « Le directeur des lignes Ouest Provence de la SNCF est venu informer M. Lucien Limousin, maire de Tarascon de la fermeture de la billetterie en gare de Tarascon à compter du 1er novembre prochain. Malgré une fréquentation de la gare en hausse de 13 % cette fermeture serait motivée par « une baisse drastique de l’activité de guichet ». Nous, habitantes et habitants de Tarascon et de la région, usagers SNCF, nous demandons à M. le Président de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, et son prestataire SNCF, le maintien d’un guichet pour les usagers du train (travail, scolaires, tourisme, retraités…) tarascon(a)laicite.fr – 06 52 27 09 38 – SIGNEZ la PETITION pour le Maintien du Guichet SNCFde Tarascon (13)Nouvelle PETITION sur MesOpinions.com
Mamadou Diouf : “L’identité noire ne se résume pas à la traite”10.8.20 LaVie.fr, Chantal Cabé. Même si elles ont bouleversé les sociétés africaines, la traite et la colonisation n’ont finalement constitué qu’un bref épisode dans l’histoire du continent. Pour l’historien sénégalais Mamadou Diouf, les cultures ont su se réinventer sans perdre leur essence. Entretien extrait de L’Atlas des Afriques, un hors-série de La Vie et du Monde. […] La traite négrière est-elle toujours un élément constitutif de l’« identité noire » et du regard porté sur l’Afrique ? La traite et la colonisation définissent cette identité noire, mais les deux ne la définissent pas exclusivement. Si vous lisez toute la littérature africaine, vous y trouverez le produit de cette histoire précoloniale qui montre que l’Afrique s’est très tôt inscrite dans la condition humaine, depuis le début et jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi les grands penseurs noirs – comme le sociologue, historien et écrivain afro-américain W.E.B. Du Bois (1868-1963), le poète, écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001), et bien d’autres – considèrent que l’Histoire n’est pas linéaire – « l’Histoire comme progrès », comme le pensent certains Européens –, mais qu’elle est, au contraire, cyclique. On peut être en bas, puis en haut, puis monter, redescendre, remonter, etc. Ainsi, l’Afrique était-elle en haut à l’époque de l’Égypte ancienne, qui était maîtresse du monde. Et si l’Afrique paraît aujourd’hui être en bas, elle pourrait nous surprendre et retrouver une place tout en haut. […]«
Chaudun, mise à mort d’un hameau[Gap, Hautes-Alpes], Fabrice Drouzy, Next.Liberation.fr, 7 & 8.10.20. L’ex-directeur de la rédaction du «Monde» Luc Bronner reconstitue le destin d’un village vendu au XIXe siècle à l’Etat par ses habitants pour cause de désastre écologique.[…] «Ce sont les restes d’un village. Au fond de la vallée, au milieu de nulle part, hors du monde, dans un des plus beaux paysages des Alpes françaises.» […]«