3 Questions Laïques aux Candidatures aux Elections Départementales et Régionales de 2021
Depuis une vingtaine d’années, nous envoyons trois questions laïques aux candidatures aux élections municipales, départementales, régionales et législatives.
1°- Qu’est-ce la laïcité :comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département et de la Région ?
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés(confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ?Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires(Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…)et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
3° – Des collectivités publiques(mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République.Qu’en pensez-vous ?
Philippe Keller, candidat remplaçant, départementales, Arles (13)
3 Questions Laïques aux Candidatures aux Elections Départementales / Régionales de 2021[Binôme Stéphane Charmasson & Sylvie Lepesant « Ecologistes & Solidaires » ] 12.6.21
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département / de la Région ?
La LAÏCITÉ s’inscrit pleinement dans notre engagement et notre démarche, de respect des personnes. Et surtout un engagement qui ne se limite pas aux périodes d’élections, la LAÏCITÉ c’est la charte – écologistes et solidaires – que l’on défend et qui fonde notre existence.
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ?
Les établissements scolaires privés sont classés en deux parties, ceux qui sont sous contrat et les autres. Pour cette dernières catégories, pas d’hésitations, ils n’ont pas à recevoir, l’argent du contribuable. Pour les établissements sous contrat, c’est plus compliqué, car souvent pour récupérer des fonds ils acceptent un contrat et ne le respectent pas, ou partiellement alors que d’autres respectent scrupuleusement le contrat et œuvrent en accompagnant les élèves dans des formations de qualité.
Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
L’argent public, ne doit absolument pas financer des manifestations religieuses et-ou communautaires et des associations religieuses et-ou communautaires. Voir notre engagement sur la LAÏCITÉ.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
Bien sûr, nous signerons !
La LAÏCITÉ est inscrite dans la Loi et la Constitution (c’est un axe fort)
La LAÏCITÉ s’exprime ou doit s’exprimer par la mise en action de 3 principes :
→ Universalité de la Loi qui s’applique à tous,
→ Liberté de conscience
→ Égalité des options spirituelles.
Madeleine Fauchâtre, candidate titulaire, départementales, Gap (05)
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département / de la Région ?[Binôme Madeleine Fauchâtre & Thierry Labat « Ensemble pour les Hautes-Alpes » ] 15.6.21
La Laïcité, c’est permettre à toutes les personnes croyantes d’exercer leur religion, dans le respect de tous, croyants ou non croyants. En respectant les non croyants et en garantissant la liberté d’expression de chacun.
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ?
Concernant les établissements scolaires privés confessionnels ou non, les subventions déjà accordées seront réétudiées au cas par cas.
Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
Nous n’avons pas connaissance de tels financements des manifestations communautaires ou d’associations religieuses dans notre département. Quant nous serons élus, nous serons vigilants aux éventuels financements alloués à ces organismes.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
Il existe déjà dans les dossiers de subvention des associations sportives ou culturelles une clause de respect de la laïcité et des personnes qui fréquentent les associations bénéficiaires de ces subventions. Nous poursuivrons ces mesures quand nous serons élus.
Depuis une vingtaine d’années, 3 questions sont envoyées aux candidatures aux élections municipales, départementales, régionales et législatives.
Myriam Gjedjati, candidate titulaire France Insoumise Fédération Populaire Canton Arles (13)
3 Questions Laïques aux Candidatures aux Elections Départementales / Régionales de 2021. 16.6.21
Bonjour, Au titre de mon engagement et celui de mon binôme à la ligne programmatique de l’Avenir En Commun de la France Insoumise ainsi que de notre programme pour les élections départementale, voici nos réponses. Vous trouverez des compléments dans notre livret programmatique sur la laïcité ici : https://avenirencommun.fr/livrets-thematiques/le-livret-laicite/Bien cordialement. Myriam Ghedjati / Laurent Roussel Candidats élections départementales France Insoumise Fédération Populaire
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département / de la Région ?
La laïcité est le principe qui garantit la liberté de conscience, l’égalité entre tous les citoyens, et rend ainsi possible notre vie commune. La laïcité est un principe de concorde entre l’ensemble des citoyens quelles que soient leurs opinions religieuses ou philosophiques. Parce qu’elle met à distance de l’État les dogmes révélés, parce qu’elle ne reconnaît pas les communautés religieuses, la laïcité permet à la communauté des citoyens d’être la seule légitime en République et de donner à chacun une place égale et respectée dans la délibération citoyenne. Nous devons la faire respecter et tenir aux principes très clairs énoncés par la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État. La laïcité doit s’appliquer à l’ensemble du territoire de la République. Aujourd’hui, la Guyane par exemple, vit sous un système religieux datant de Charles X, qui n’a jamais été abrogé ! Ce sont les collectivités territoriales qui paient les prêtres. Il est plus que temps de mettre fin à cette situation.
Notre mesure clé : garantir la stricte application de la laïcité au sein du département Concrètement c’est : • Interdire aux élus d’assister à des cérémonies religieuses, • Combattre tous les communautarismes et l’usage politique des religions, • Refuser les financements publics d’édifices religieux, d’activités cultuelles et d’établissements confessionnels
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ?
Qu’il existe des écoles privées confessionnelles concurrentes à l’école publique de la République est une chose ; que la collectivité les finance en est une autre. L’École universelle de l’émancipation doit promouvoir la faculté de réflexion et d’examen critique. Elle doit donc bannir toute expression d’allégeance à un dogme : elle est donc laïque, obligatoire, gratuite et publique. Parce que l’éducation fonde notre intelligence collective et fait de nous des citoyens, nous affirmons le refus de toute aide extra-légale à l’enseignement privé (confessionnel ou non).
Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ? Nous n’accorderons aucune subvention aux associations cultuelles. C’est un engagement inscrit dans la 71e proposition de notre programme pour le département.
Nous sommes pour un contrôle plus effectif et rigoureux de la dépense publique et affirmons les échanges, l’apprentissage mutuel tous azimuts, dans une grande diversité de domaines excluant tous les communautarismes et l’usage politique des religions.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
Nous encourageons cette initiative et nous l’appliquerons lorsque nous serons élus !
17.6.21. Merci de l’envoi de ce questionnaire. En tant que liste citoyenne nous n’avons pas pour règle de nous engager sans avoir débattu du sujet avec nos concitoyens. Le sujet de la laïcité est suffisamment grave et sérieux pour ne pas répondre légèrement.
A titre purement personnel, je suis attachée à la laïcité dès lors qu’elle prend le sens de la tolérance et non celui du rejet. La bienveillance est une des valeurs pour lesquelles nous nous sommes engagés. Le département et la région ont des compétences en matière de collèges et lycées mais pas au plan de la pédagogie. La laïcité fait probablement partie des cours d’instruction civique et d’histoire mais les collectivités ne sont pas compétentes en matière de programme. En ce qui concerne les subventions aux établissements privés, c’est un système qui existe depuis que les premières écoles ont vu le jour. Je suis personnellement favorable à ce que les parents aient le droit de choisir comment leurs enfants doivent apprendre.
Je crois d’ailleurs que l’Education Nationale devrait être repensée pour ne plus formater le cerveau des enfants mais pour leur permettre d’exprimer leur créativité et leur intelligence, à leur propre rythme, chaque enfant étant différent. La liberté est aussi une de nos valeurs ! Financer des fêtes ou des associations religieuses avec de l’argent public ne peut résulter que des choix clairement exprimés par les citoyens. Une charte de la laïcité pour les associations, cela ne devrait pas être nécessaire. Les associations ont dans leurs statuts des prérogatives spécifiées et ne devraient pas outrepasser leurs domaines d’activités. Avez vous des exemples ?
Voila ce que je peux répondre un peu spontanément mais encore une fois cela n’engage nullement la totalité de mes co-équipiers et ces questions fondamentales mériteront d’être posées sous forme de débats citoyens avec les parties prenantes quand nous serons élus. Bien cordialement, M.C. Heylebroeck pour « Citoyens Libres et Unis » (83) Garéoult – VarMatin – TheWorldNews.net – citoyens.libres.et.unis(a)gmail.com – Groupe Facebook.
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département et de la Région ?
18.6.21 – Cela nous semble être, dans le contexte spécifique de l’élection régionale, la construction d’un espace public où chacun puisse exprimer librement ses opinions et croyances dans le respect des autres. Où l’expression des traditions culturelles ( religieuses ou athées) puisse se réaliser en dehors de tout prosélytisme.
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ? Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
On peut distinguer les manifestations qui se réclament de traditions culturelles religieuses ou non et qui contribuent à renforcer les liens de l’ensemble des citoyens (festivités de Noël, crèches, journées nationales ou régionales de célébration des valeurs la République 11novembre, 8 Mai, Fête de la musique, Fête du livre…). Ces manifestations d’intérêt général peuvent recevoir des subventions publiques. Les manifestations propres à une communauté peuvent également être subventionnées si ce sont des actions d’associations reconnues d’intérêt culturel. La région doit se réserver des moyens pour distinguer les associations d’intérêt patrimonial et culturel des associations à objectif strictement communautaire (critères de l’UNESCO à adapter au niveau régional). En ce qui concerne le financement des écoles associatives, notamment immersives et pratiquant leurs enseignements en langue régionale, nous restons très favorables à leur financement conformément à notre total soutien à la loi MOLAC démocratiquement votée par plus de 70% de la représentation nationale.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
La Mairie d’Aix-en-Provence sous couvert de laïcité voulait museler l’action politique, au sens premier du terme, des associations. Cela a été, à juste propos, dénoncé et attaqué par la LDH qui a gagné. Depuis la mairie a heureusement renoncé à son projet que j’avais dénoncé en tant que conseiller municipal d’opposition. Ce type d’outils, mis entre de mauvaises mains, peut donc être à double tranchant. Aussi plutôt que des Chartes à signer, il convient que les collectivités aient des critères publics et transparents, leur permettant de procéder à un examen approfondi des déclarations d’associations et de leurs règlements intérieurs (la Préfecture se contentant d’enregistrer les demandes). Mais il faut également éviter que la production de ces normes soit en réalité un obstacle à la créativité et à l’originalité de l’expression citoyenne qui reste la base de la loi de 1901. @Oui_la_Provence – https://www.ouilaprovence.org/ – https://www.facebook.com/Oui.la.Provence –
Bonjour, les candidats du collectif HASEC (Collectif Citoyen 05) se sont concertés pour vous apporter une réponse commune à tous, en cohérence avec notre projet. Vous trouverez le détail des neuf binomes de candidatset leurs cantons respectifs… [Briançon, Champsaur, Gap, Serres, Veynes]. En espérant avoir répondu a votre demande, veuillez agréer nos plus. Sincères salutations, le groupe animation de campagne pour le Collectif Hautes-Alpes, Solidaires Ecologiques et Citoyennes.
1°- Qu’est-ce la laïcité : comment la promouvoir et la défendre avec les compétences du département et de la Région ?
18.6.21 – La laïcité, c’est la démocratie : La laïcité invite à fonder la politique et l’organisation de la société autour de ce qui est commun à toutes et tous. Elle s’inscrit dans le débat politique avec la quête de l’intérêt général. Jean Jaurès disait : « Qu’est-ce que la laïcité ? C’est la démocratie. Qu’est-ce que la démocratie ? C’est l’égalité des droits. » La laïcité, c’est la liberté : Liberté de croire ou de ne pas croire, liberté de penser, de débattre, de s’associer, d’agir. La laïcité, c’est l’intérêt général : Le Département au service de l’intérêt général se doit de respecter la liberté de conscience des citoyens et les accueillir à égalité de droits.
2° – Subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : quelle sera votre attitude ? Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, Aïd, bouddhistes…) et des associations religieuses et-ou communautaires : quelle est votre opinion ?
Cette question des subventions est tout à fait cadrée par la loi de 1905 qui repose sur trois articles essentiels : art.1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions de l’intérêt de l’ordre public » ; art. 2 : elle « ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » tout en autorisant l’inscription dans les budgets de l’État, des départements et des communes des « dépenses relatives à des services d’aumôneries » ; art. 4 : la République respecte les « règles d’organisation générale » de chaque culte. La Laïcité garantit donc le respect du pluralisme des convictions et des croyances. L’appartenance ou la non-appartenance à des croyances relève de convictions personnelles, qui peuvent changer au cours de l’existence, et qui ne doivent valoir ni discriminations, ni avantages particuliers.
3° – Des collectivités publiques (mairies, régions, départements…) demandent aux associations de signer une Charte de la Laïcité et-ou des valeurs de la République. Qu’en pensez-vous ?
Oui pour une charte au service du vivre ensemble et des valeurs de la République pour plus de liberté et de démocratie. Cette charte devra avoir pour objectif de conforter et de formaliser un cadre commun pour les élus, les usagers et les agents du département, de faire de la laïcité un outil du vivre ensemble en valorisant ce qui est commun à toutes et tous afin de porter une visée émancipatrice dans le service public. CollectifCitoyen05.fr
Infos glanées par des laïques, d’ici et d’ailleurs
« Après le pain, l’instruction est le premier besoin du peuple » Danton – « 14 juillet 1889 Centenaire de la Révolution française pose de la première pierre de cet édifice« , inscriptions sur l’école de Mouriès (13), pays d’Arles, Alpilles
Le Père Noël et ses ancêtres, (disponible 1.12.20 au 31.5.21) Arte.tv, 53 mn. « Pourquoi fêtons-nous Noël en décembre ? Et que fêtons-nous exactement ? Qui est le Père Noël et pourquoi apporte-t-il des cadeaux ? C’est à travers un voyage dans le temps et dans le monde que l’on découvre un rituel complexe qui s’étale sur deux mille ans d’histoire et dont la progression géographique va des rives de la Méditerranée, du sud au nord de l’Europe jusqu’au continent américain […]«
Fatwa, qu’es aco ?
Qu’est-ce qu’une fatwa ?27.12.20 FranceCulture.fr Questions d’islam par Ghaleb Bencheikh, « Plus qu’un avis juridique, un contrat ou même une condamnation à mort, le terme fatwa désigne un éclaircissement. Avec notre invité Stéphane Valter, nous revenons sur l’itinéraire d’un mot dont le sens a été corrompu et nous discutons du lien qui unit fatwas et politique […]«
Calotte (paramentique). « La calotte est une coiffe ronde, portée par les ecclésiastiques dans la liturgie catholique. Elle est également en usage chez les Anglicans. Chez les catholiques, on la nomme parfois de son italien zucchetto… En France, sous la Troisième République, fortement anticléricale, un slogan populaire souvent répété est À bas la calotte, employé pour dénoncer l’influence de la religion sur la vie publique. […] » Wikipédia, vu 1.1.21
LO anti-démago
« Il est donc évidemment possible de lutter à la fois contre les discriminations racistes et contre la religion«
Le piège de la « lutte contre l’islamophobie », revue Lutte de Classe (mensuel.Lutte-Ouvriere.org) n° 181, février 2017 Une politique de construction de fronts pour « lutter contre l’islamophobie » est de plus en plus défendue par une partie de l’extrême gauche. Au point de perdre tout repère de classe, et d’user de démagogie vis-à-vis de l’islam politique. Le débat sur cette question s’est amplifié avec les différentes affaires de jeunes filles voilées à l’école, à partir de 1989, et surtout après la loi de 2004 sur l’interdiction du voile à l’école. Il s’est poursuivi avec la polémique sur l’interdiction du voile intégral dans l’espace public, adoptée en 2010. Depuis les attentats de 2015 et 2016, cette question a pris de l’ampleur. Par exemple, le lamentable épisode de l’affaire du burkini a remis en lumière, l’été dernier, la façon dont les politiciens de droite comme de gauche sont prêts à faire feu de tout bois pour détourner l’attention de l’opinion des problèmes essentiels du moment, par démagogie électorale. Cette récupération de la question du voile, de la burqa ou du burkini par des politiciens qui se moquent de l’oppression des femmes et ne sont laïcs que lorsqu’ils parlent de l’islam, est choquante. C’est une campagne raciste. Pour autant, en tant que militants communistes, nous sommes aussi des adversaires résolus de toutes les religions et de toute oppression, et l’actuelle campagne ne doit pas faire perdre aux révolutionnaires toute boussole.[…]
La galaxie de l’anti-islamophobie.
Depuis plusieurs années, une galaxie de groupes se donnant pour objectif la « lutte contre l’islamophobie »se développent et prennent diverses initiatives. Certains, comme l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) ou PSM (Participation et spiritualité musulmanes), sont ouvertement des associations de prosélytisme religieux. D’autres se défendent d’être des organisations religieuses et se cachent derrière des revendications d’égalité, de lutte contre le racisme et contre l’islamophobie. C’est le cas du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), de Mamans toutes égales, du Collectif une école pour toutes, Féministes pour l’égalité, et plus récemment d’Alcir (Association de lutte contre l’islamophobie et les racismes). Le Parti des indigènes de la République (PIR) est aussi à ranger dans cette galaxie. […] Ces différentes initiatives se sont faites avec la participation ou le soutien de groupes ou partis de gauche (Attac, Ensemble, EELV) ou d’extrême gauche (anarchistes libertaires, antifas, NPA). Et le 18 décembre 2016 encore, a eu lieu une conférence internationale contre l’islamophobie et la xénophobie, à Saint-Denis, à laquelle appelaient conjointement le Parti des indigènes de la République et le NPA, et dont l’appel était signé par Olivier Besancenot et Tariq Ramadan. Des organisations obscurantistes et réactionnaires. […]
Le « féminisme blanc ».
Une partie de l’extrême gauche, dans la foulée de la mouvance islamisteet du PIR, se débarrasse donc du féminisme d’un revers de la main en introduisant la notion, relativement nouvelle, de « féminisme blanc ». Les femmes qui interviennent dans les meetings que nous avons mentionnés se disent toutes féministes, mais d’un féminisme islamo-compatible, qui consiste à dire : « Je suis une femme, donc je fais ce que je veux, et si j’ai envie de me cacher derrière un voile cela ne regarde que moi. » C’est une nouvelle variante du relativisme culturel, qui affirme depuis bien longtemps déjà que, européens et impérialistes que nous sommes, nous n’aurions pas à juger des pratiques « culturelles » des autres pays, en particulier ceux qui ont été colonisés. […]
La complaisance de l’extrême gauche.
Une partie de la « gauche de la gauche » organise avec ce milieu réactionnaire toutes sortes d’initiatives, leur ouvre ses colonnes ou discute doctement avec eux de leurs positions. […] Pour justifier leur indulgence pour l’islam politique, les divers groupes d’extrême gauche qui gravitent dans ce mouvement cherchent des justifications théoriques. […] Il est donc évidemment possible de lutter à la fois contre les discriminations racistes et contre la religion. C’est la raison pour laquelle le terme d’islamophobie nous a paru ambigu, et il l’est toujours par certains aspects, bien que le mot soit devenu d’usage courant. Nous rejetons et combattons les discriminations qui peuvent s’exercer à l’encontre des musulmans, parce que nous sommes pour la liberté de culte. Mais nous sommes athées, opposés à toutes les religions. Et l’équation, imposée par les islamistes et leurs amis, selon laquelle lutter contre la religion musulmane signifierait être raciste, est une escroquerie. […]«
Le 15 juin 2000, le 4e régiment de chasseurs, aux ordres du colonel de Langlois, a érigé au sommet du pic de Bure (2700 m) une croix monumentale qui a été d’ailleurs fabriquée, selon un article du quotidien local Le Dauphiné Libéré, par le personnel de l’Institut d’Astronomie du plateau d’Aurouze (05).