Un village abandonné des Hautes-Alpes, près de Gap et du du Champsaur (05), Chaudun, vendu en 1895 par ses habitants à l’Etat (repris par les Eaux & Forêts, ancêtre de l’ONF, Office National des Forêts) car y vivre devenait impossible. Un journaliste et un documentarisme ont raconté cette histoire (et deux romanciers s’en sont inspiré).
Entretien. Chaudun, les déshérités de la nature : un documentaire revient sur la vente du village, 6.8.24 LeDauphine.com (05), Flavien Osanna. « François Prodromidès s’est inspiré du livre de Luc Bronner, “Chaudun, la montagne blessée”, pour réaliser “Chaudun, les déshérités de la nature”. Ce documentaire de 54 mn sera diffusé pour la première fois sur Arte, mardi 6 août, à 23h30.En 1895, ne parvenant plus à assurer leur subsistance dans un environnement épuisé, les habitants de Chaudun, à Gap dans les Hautes-Alpes vendaient leur village à l’État.En partant de cette histoire, comment avez-vous construit votre documentaire ? François Prodromidès : « Mon point de départ a été la lecture du livre de Luc Bronner [« Chaudun, la montagne blessée », NDLR]. Cela m’a passionné et aussi interrogé par bien des aspects. Je suis d’abord allé en repérage à Chaudun ; une fois avec Luc Bronner, puis seul. Au fur à mesure que j’avançais dans l’écriture et la réalisation du film, je me démarquais petit à petit du livre avec une interprétation de l’histoire un peu différente. » […] Des Gapençais ont participé à la réalisation de ce documentaire. Christophe Rosanvallon et l’équipe d’Air Libre Prod ont tourné des images de Chaudun en hiver. […]«
Chaudun (05) village abandonné et mediatisé, Laicite.fr Midi
Histoire en Textes
Outre le récit de Luc Bronner, il existe deux romans qui ont pour décor cette histoire.Luc Bronner, a grandi dans ce coin des Hautes-Alpes, randonneur, directeur des rédactions du Monde, il a procédé à de vastes recherches pour élaborer son récit.
Chaudun, la montagne blessée, Luc Bronner éd. du Seuil 10.20 (et poche), 167 pp. 17 €, ISBN 9782021439540. « Vous montez un col, traversez une forêt, longez une rivière. Au fond de la vallée, les restes d’un village, des blocs de pierre brisés, presque rien : ci-gît Chaudun, village maudit qui fut vendu en 1895 par ses habitants à l’administration des Eaux et Forêts. Trop d’hommes et de femmes, trop de bêtes à nourrir. Au fil des ans, la plupart des bois ont disparu, ravagés par des coupes excessives. La vallée est exsangue, les pâturages inexploitables. Comme un torrent en crue, le récit de Luc Bronner charrie et recompose toutes les traces du passage des hommes et des femmes dans leur intimité et jusqu’à leur fuite inéluctable […]«