Infos glanées par des laïques, d’ici et d’ailleurs
« Après le pain, l’instruction est le premier besoin du peuple » Danton – « 14 juillet 1889 Centenaire de la Révolution française pose de la première pierre de cet édifice« , inscriptions sur l’école de Mouriès (13), pays d’Arles, Alpilles
Le Père Noël et ses ancêtres, (disponible 1.12.20 au 31.5.21) Arte.tv, 53 mn. « Pourquoi fêtons-nous Noël en décembre ? Et que fêtons-nous exactement ? Qui est le Père Noël et pourquoi apporte-t-il des cadeaux ? C’est à travers un voyage dans le temps et dans le monde que l’on découvre un rituel complexe qui s’étale sur deux mille ans d’histoire et dont la progression géographique va des rives de la Méditerranée, du sud au nord de l’Europe jusqu’au continent américain […]«
Fatwa, qu’es aco ?
Qu’est-ce qu’une fatwa ?27.12.20 FranceCulture.fr Questions d’islam par Ghaleb Bencheikh, « Plus qu’un avis juridique, un contrat ou même une condamnation à mort, le terme fatwa désigne un éclaircissement. Avec notre invité Stéphane Valter, nous revenons sur l’itinéraire d’un mot dont le sens a été corrompu et nous discutons du lien qui unit fatwas et politique […]«
Calotte (paramentique). « La calotte est une coiffe ronde, portée par les ecclésiastiques dans la liturgie catholique. Elle est également en usage chez les Anglicans. Chez les catholiques, on la nomme parfois de son italien zucchetto… En France, sous la Troisième République, fortement anticléricale, un slogan populaire souvent répété est À bas la calotte, employé pour dénoncer l’influence de la religion sur la vie publique. […] » Wikipédia, vu 1.1.21
LO anti-démago
« Il est donc évidemment possible de lutter à la fois contre les discriminations racistes et contre la religion«
Le piège de la « lutte contre l’islamophobie », revue Lutte de Classe (mensuel.Lutte-Ouvriere.org) n° 181, février 2017 Une politique de construction de fronts pour « lutter contre l’islamophobie » est de plus en plus défendue par une partie de l’extrême gauche. Au point de perdre tout repère de classe, et d’user de démagogie vis-à-vis de l’islam politique. Le débat sur cette question s’est amplifié avec les différentes affaires de jeunes filles voilées à l’école, à partir de 1989, et surtout après la loi de 2004 sur l’interdiction du voile à l’école. Il s’est poursuivi avec la polémique sur l’interdiction du voile intégral dans l’espace public, adoptée en 2010. Depuis les attentats de 2015 et 2016, cette question a pris de l’ampleur. Par exemple, le lamentable épisode de l’affaire du burkini a remis en lumière, l’été dernier, la façon dont les politiciens de droite comme de gauche sont prêts à faire feu de tout bois pour détourner l’attention de l’opinion des problèmes essentiels du moment, par démagogie électorale. Cette récupération de la question du voile, de la burqa ou du burkini par des politiciens qui se moquent de l’oppression des femmes et ne sont laïcs que lorsqu’ils parlent de l’islam, est choquante. C’est une campagne raciste. Pour autant, en tant que militants communistes, nous sommes aussi des adversaires résolus de toutes les religions et de toute oppression, et l’actuelle campagne ne doit pas faire perdre aux révolutionnaires toute boussole.[…]
La galaxie de l’anti-islamophobie.
Depuis plusieurs années, une galaxie de groupes se donnant pour objectif la « lutte contre l’islamophobie »se développent et prennent diverses initiatives. Certains, comme l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) ou PSM (Participation et spiritualité musulmanes), sont ouvertement des associations de prosélytisme religieux. D’autres se défendent d’être des organisations religieuses et se cachent derrière des revendications d’égalité, de lutte contre le racisme et contre l’islamophobie. C’est le cas du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), de Mamans toutes égales, du Collectif une école pour toutes, Féministes pour l’égalité, et plus récemment d’Alcir (Association de lutte contre l’islamophobie et les racismes). Le Parti des indigènes de la République (PIR) est aussi à ranger dans cette galaxie. […] Ces différentes initiatives se sont faites avec la participation ou le soutien de groupes ou partis de gauche (Attac, Ensemble, EELV) ou d’extrême gauche (anarchistes libertaires, antifas, NPA). Et le 18 décembre 2016 encore, a eu lieu une conférence internationale contre l’islamophobie et la xénophobie, à Saint-Denis, à laquelle appelaient conjointement le Parti des indigènes de la République et le NPA, et dont l’appel était signé par Olivier Besancenot et Tariq Ramadan. Des organisations obscurantistes et réactionnaires. […]
Le « féminisme blanc ».
Une partie de l’extrême gauche, dans la foulée de la mouvance islamisteet du PIR, se débarrasse donc du féminisme d’un revers de la main en introduisant la notion, relativement nouvelle, de « féminisme blanc ». Les femmes qui interviennent dans les meetings que nous avons mentionnés se disent toutes féministes, mais d’un féminisme islamo-compatible, qui consiste à dire : « Je suis une femme, donc je fais ce que je veux, et si j’ai envie de me cacher derrière un voile cela ne regarde que moi. » C’est une nouvelle variante du relativisme culturel, qui affirme depuis bien longtemps déjà que, européens et impérialistes que nous sommes, nous n’aurions pas à juger des pratiques « culturelles » des autres pays, en particulier ceux qui ont été colonisés. […]
La complaisance de l’extrême gauche.
Une partie de la « gauche de la gauche » organise avec ce milieu réactionnaire toutes sortes d’initiatives, leur ouvre ses colonnes ou discute doctement avec eux de leurs positions. […] Pour justifier leur indulgence pour l’islam politique, les divers groupes d’extrême gauche qui gravitent dans ce mouvement cherchent des justifications théoriques. […] Il est donc évidemment possible de lutter à la fois contre les discriminations racistes et contre la religion. C’est la raison pour laquelle le terme d’islamophobie nous a paru ambigu, et il l’est toujours par certains aspects, bien que le mot soit devenu d’usage courant. Nous rejetons et combattons les discriminations qui peuvent s’exercer à l’encontre des musulmans, parce que nous sommes pour la liberté de culte. Mais nous sommes athées, opposés à toutes les religions. Et l’équation, imposée par les islamistes et leurs amis, selon laquelle lutter contre la religion musulmane signifierait être raciste, est une escroquerie. […]«
Le 15 juin 2000, le 4e régiment de chasseurs, aux ordres du colonel de Langlois, a érigé au sommet du pic de Bure (2700 m) une croix monumentale qui a été d’ailleurs fabriquée, selon un article du quotidien local Le Dauphiné Libéré, par le personnel de l’Institut d’Astronomie du plateau d’Aurouze (05).
Infos rassemblées par des laïques, d’ici et d’ailleurs
1880-1905. Séparation de l’Église et de l’État. La guerre des CARICATURES, n° 889 Historia.fr janvier 2021, « Des années 1880 à 1905, année où est votée la loi sur la séparation des Églises et de l’État, la France a été le théâtre de confrontations souvent violentes. L’école devient l’épicentre de tensions sur la laïcité, la satire et la place de Dieu dans la République et les dessins incisifs de caricaturistes des deux camps fleurissent dans les journaux de l’époque. Pour déclencher le rire, mais aussi émouvoir ou indigner. C’est cette guerre des crayons et des images, menée au nom d’une liberté inscrite au cœur de nos principes républicains, qu’Historia vous raconte […]«
La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme réagit aux inscriptions sur la mosquée de Beaucaire. 22.12.20 MidiLibre.fr Dans la nuit de samedi à dimanche, la porte de la salle de prière Al Salam, rue Lestchenko à Beaucaire, a été recouverte d’inscriptions racistes et haineuse (photo). « Dans la nuit de samedi à dimanche des inscriptions racistes ont été taguées sur la mosquée de Beaucaire. Dans la même nuit Miss Provence a fait l’objet d’un déchaînement de violences antisémites [et pro-nazies, NDLR] sur les réseaux sociaux alors qu’elle avait révélé les origines israéliennes de son père. ». « La Licra condamne avec la plus grande vigueur ces faits. La haine raciste antisémite, xénophobe ne semble plus connaître de trêve. Ces actes n’en finissent plus de mettre à l’épreuve les valeurs de la république, héritage des Lumières et qui fondent le Pacte Républicain. La Licra ne cédera rien à ceux qui attisent la haine de l’autre. »
La Justice européenne (CJUE) conforte l’interdiction d’abattage d’animaux sans étourdissement, 17.12.20 RTBF.be (Belgique) Belga. « La Cour de Justice de l’Union européenne a donné raison jeudi aux régions flamande et wallonne qui ont interdit, en 2017, l’abattage d’animaux sans étourdissement préalable, ce que contestaient des associations juives et musulmanes. « Afin de promouvoir le bien-être animal dans le cadre de l’abattage rituel, les États membres peuvent, sans méconnaître les droits fondamentaux consacrés par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, imposer un procédé d’étourdissement réversible et insusceptible d’entraîner la mort de l’animal », a affirmé la Cour dans un communiqué publié après son arrêt rendu ce jeudi. Ce faisant, les juges de Luxembourg sont allés à l’encontre de l’avis de l’avocat général qui, le 10 septembre dernier, avait considéré qu’interdire l’abattage d’animaux sans étourdissement, y compris pour les méthodes particulières d’abattage prescrites par des rites religieux, n’était pas autorisé par le droit de l’Union européenne.«
Henri Peña-Ruiz : « Lettre ouverte à mon ami Régis Debray »21.12.20 Marianne.net « Dans sa nouvelle chronique, le philosophe Henri Peña-Ruiz répond au Tract de Régis Debray « France laïque. Sur quelques questions d’actualité ». Un texte dans lequel ce dernier interroge le rapport de la France à la laïcité, « à l’occasion de récentes et écœurantes atrocités ». La lecture de ton « tract » intitulé « France Laïque » (Gallimard) me laisse perplexe et triste. Permets-moi d’abord un commentaire sur le titre. France laïque ? Soit. Mais la laïcité n’est-elle que française ? Je ne peux imaginer que tu l’assignes ainsi à résidence. D’ailleurs la France n’est pas laïque à cent pour cent. Le concordat d’Alsace-Moselle met à la charge de tous les contribuables du pays les salaires des prêtres, des rabbins et des pasteurs des trois départements restés concordataires. C’est anachronique et cela déroge à l’indivisibilité de la République. Quant à la loi Debré de 1959, elle détourne des milliards vers des écoles privées pour l’essentiel catholiques. Cela ne te dérange pas ? Moi si. Surtout quand les services publics, d’intérêt général, sont en déshérence faute de moyens. Ces deux exemples montrent que l’Eglise, en principe dévolue au spirituel, ne renonce pas aux privilèges temporels. L’argent public a une origine universelle : l’impôt commun. Sa seule destination légitime doit donc être également universelle. Vouloir supprimer les privilèges, comme ce fut fait le 4 août 1789, dont entre autres l’impôt ecclésiastique (la dîme), ce n’est pas de l’athéisme militant, mais un simple voeu d’égalité républicaine. […]«
A l’occasion de la journée de la Laïcité du 9 décembre, 4.12.20 FranceCulture.fr, « Dispositif spécial à l’antenne, sur le site et les réseaux sociaux de France Culture, mercredi 9 décembre. « Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes (…) ». Le 9 décembre 1905, la loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 1906. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, rendue particulièrement sensible à la suite de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre dernier. A cette occasion, France Culture propose un dispositif fort et original, dédié à tous les publics de la radio et tourné particulièrement vers les nouvelles générations avec un podcast inédit : « Ils ont pensé la laïcité », une vidéo pédagogique sur la loi de 1905 et plusieurs émissions exceptionnelles. Le Podcast : « Ils ont pensé la laïcité ». Voltaire, Victor Hugo, Georges Clémenceau, Aristide Briand, Jean Jaurès, Mustafa Kemal Atatürk … ce podcast dresse le portrait de six figures clés dans l’histoire de la pensée et de l’exportation de la laïcité […]«
Revue(s) La Calotte, revues anticléricales illustrées (et antireligieuses), Marseille & Paris
“L’école n’est pas la mosquée ou l’église, elle est le lieu du savoir et de l’esprit critique.” Fatima Bourhila.
“On va à l’école pour développer sa raison, pour réfléchir par soi-même, pour développer une pensée autonome.” Élisabeth Badinter (femme de lettres, philosophe, féministe française)
Citées par notre amie libre-penseuse Roselyne (13)sur Facebook
Aux racines de la laïcité, cette passion très française à l’histoire tourmentée, Claire Legros LeMonde.fr [abonnés] 4 & 6.12.20. Enquête. Des batailles philosophiques des Lumières aux déchirures de la IIIe République, l’histoire agitée de ce principe constitutionnel, pilier de la République depuis la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, éclaire les vifs débats d’aujourd’hui. C’est une nouvelle séquence qui doit s’ouvrir le 9 décembre 2020 pour la laïcité française, avec la présentation en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », jusque-là appelée « loi contre le séparatisme ». Cent quinze ans jour pour jour après la promulgation de la loi qui consacra la séparation des Eglises et de l’Etat, Emmanuel Macron veut imprimer sa marque sur ce pilier de la République, érigé depuis 1946 en principe constitutionnel et auquel les Français demeurent profondément attachés – pour 78 % des personnes interrogées en janvier 2020, la laïcité « fait partie de l’identité de la France », selon le baromètre annuel de l’Observatoire de la laïcité – mais qui suscite, dans une large partie du monde, de nombreuses incompréhensions […] l’attachement au principe masque des confusions mais aussi des désaccords profonds. « Il y a une sorte d’évidence de la laïcité qui se traduit par un phénomène d’incantation et une méconnaissance à l’origine de malentendus, parfois entretenus par des “malentendants” hostiles à la laïcité », affirme la philosophe Catherine Kintzler, autrice de « Penser la laïcité », éd. Minerve, qui défend « l’application d’une laïcité stricte, héritée des Lumières » […]«
Liberté, égalité, laïcité, 9.12.20 FranceCulture.fr (4 mn) Le Journal des Idées, Jacques Munier. C’est le jour anniversaire de la loi de 1905, dite de « séparation des Églises et de l’État ». En prélude à la journée spéciale « laïcité » sur France Culture, tour d’horizon sur une notion qui fait débat. Un débat qui fait rage, souvent binaire et réducteur. Ce n’est pas nouveau : à l’époque de la loi de séparation, parmi les divers courants et conceptions de la laïcité, il y avait de nombreux anticléricaux pour « bouffer du curé ». Il est vrai que les crimes barbares perpétrés au nom d’un islamisme radical ne sont pas de nature à l’apaiser. Le moment est aussi politique : la présentation, aujourd’hui, en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », dont Le Monde indique qu’il a été « rééquilibré » en fonction des sensibilités opposées qui s’expriment à l’intérieur même du parti majoritaire. Face à la ligne « dure » qui prévaut, le projet devrait prendre en compte les propositions émanant de l’aile modérée : « lutter contre les discriminations à l’embauche, créer une formation universelle à la laïcité pour les enseignants… ». Ou celle de la députée Laetitia Avia : les agents publics, protégés à travers l’article 25 de la loi, seraient en retour « soumis à des sanctions plus sévères s’ils se rendaient coupables de délits racistes ». […]«
Infos rassemblées par des laïques, d’ici et d’ailleurs
Blasphème.Pologne : Il faut abandonner les charges contre les militantes pacifiques [féministes] Elżbieta, Anna et Joanna. Amnesty.be (Belgique) Après presque un an d’enquête, en juillet 2020, Elżbieta et deux autres activistes, Anna et Joanna, ont été officiellement accusés d’ « offense aux croyances religieuses » en rapport avec les affiches. Le procès, initialement prévu 4 novembre 2020, commencera le 13 janvier 2021. Elles risquent désormais jusqu’à deux ans de prison si elles sont reconnues coupables de ces accusations absurdes. Le cas qui leur est reproché n’est pas unique mais illustre le harcèlement constant auquel sont confrontés les militant·e·s et les défenseur·e·s des droits humains simplement parce qu’ils mènent des activités pacifiques en Pologne […]« Signez la pétition en ligne.
Khabib Nurmagomedov, l’homme qui se bat pour les dollars et Allah5.11.20 Marianne.net, Roumiana Ougartchinska. Adulé dans les cités, le champion russe de MMA Khabib Nurmagomedov a suscité la polémique sur les réseaux en insultant Emmanuel Macron. Plusieurs stars du football hexagonal ont pourtant « liké » ses messages anti-français sur Instagram…. Pas un combat sans rendre grâce à Allah. Pas un jour sans appeler deux fois sa maman. Pas une victoire – 29 à ce jour -sans remercier son papa. Pour beaucoup de jeunes musulmans, amateurs de MMA (Arts Martiaux Mixtes) ce sport ultra violent très en vogue dans les cités, le Russe Khabib Nurmagomedov est un modèle. Son compte Instagram affiche 25 millions de « followers » et chacun de ses post fait réagir des millions de fans. Alors, quand au lendemain du drame dans la cathédrale Notre Dame à Nice, ce champion de 32 ans, originaire du Daguestan, s’en est pris aux ennemis de l’Islam en demandant « qu’Allah les écrase de son châtiment », le malaise a envahi les réseaux sociaux. […]«
« Que reproche-t-on à Caroline Fourest : Qu’elle soit républicaine et puisse fréquenter des gens de droite ? Son travail sur les dérives fondamentalistes de trois religions ? D’avoir enquêté sur Tariq Ramadan avant les autres ? Dans des articles « polémiques » on essaie de souiller feu Antoine Sfeir, et on relaie des ragots complaisants avec T. Ramadan et ses soutiens… » (lu sur Facebook, oct.-nov. 2020, suite à des liens vers des insinuations du site LMSI.net, site « communautariste »).
« De la Tunisie à la France, un même combat contre l’obscurantisme. Appel public. 2.11.20 Liberation.fr Des personnalités publiques françaises apportent leur soutien aux signataires tunisiens (intellectuel·le·s, artistes, journalistes) d’une pétition aujourd’hui en danger dans leur pays pour avoir dénoncé les assassinats perpétrés en France au nom de l’islam […]« .
Tunisie. Le Collectif Civil pour Les Libertés Individuelles “consterné” face à la montée des discours de violence30.10.20 WebManagerCenter.com avec TAP. Les membres du Collectif Civil pour Les Libertés Individuelles ont exprimé leur consternation face à “la montée des discours de violence autour des caricatures du prophète Mohamed. Les mêmes discours ayant conduit à l’assassinat par décapitation, le 16 octobre dernier, du professeur d’histoire, Samuel Paty, dans l’une des banlieues de Paris”. Dans une déclaration signée, vendredi, par plus de 30 organisations et associations et plusieurs personnalités nationales, le Collectif Civil pour Les Libertés Individuelles a estimé que le député Rached Khiari, qui est arrivé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur la liste de la Coalition Al-Karama, “est l’exemple même du discours de la violence et de la haine”. Il avait commencé son discours diffamatoire sur sa page Facebook en justifiant le crime odieux commis à Paris au nom de la défense de l’Islam et du prophète Mohamed, se croyant fort de son immunité parlementaire qui lui permet d’adopter des procédés qui tombent sous le coup de la loi, indique la même source. […]«
De Creil à Samuel Paty, trois cristallisations du même déchirement sur la laïcité de 1989 à 20204.11.20 actu–juridique-fr.cdn.ampproject.org [1989, foulards de Creil ; 2015, attentats, Charlie, Hypercacher, etc. ; 2020, assassinat de Samuel Paty] À la suite de l’assassinat de Samuel Paty, Pierre Juston, doctorant en droit public, spécialiste de la question de la laïcité, nous explique l’évolution de ce concept trop souvent encore mal compris, la laïcité, depuis 1989 jusqu’à ce tragique après-midi du 16 octobre dernier où un enseignant a été décapité. À l’évidence, les débats sur cette notion ne sont pas nouveaux et même assez anciens. Ce mot qui « sent la poudre », comme l’exprimait si justement Jean Rivero en 1949, est au cœur des débats sociopolitiques contemporains mais aussi des réflexions juridiques doctrinales actuelles. Il est toujours difficile d’avancer une définition de la laïcité. Pour autant il nous semble important, avant toute entreprise de définition, de bien opérer la distinction entre deux discours de la laïcité intimement liés mais souvent confondus, et à l’origine de nombreuses et quotidiennes confusions : la laïcité-principe et la laïcité-valeur. La laïcité-principe renvoie au principe juridique de laïcité tel qu’il est énoncé et interprété par le juge dans le droit positif. La laïcité-valeur contient la multiplicité des approches du concept de laïcité. Il est vain de n’envisager exclusivement que l’un ou l’autre discours de la laïcité et cela fait courir le risque de ne comprendre qu’une partie des débats qui se jouent autour de cette notion. Cela est d’autant plus vain que la laïcité-principe procède nécessairement d’une ou plusieurs laïcité-valeur. Il nous apparaît donc judicieux de proposer, une définition du concept de laïcité, en s’attachant plutôt à sa dynamique logique, plutôt qu’à la définition classique et descriptive telle qu’elle ressort de l’existant. […]«
Afghanistan : au moins 22 morts lors d’une attaque à l’université de Kaboul, 2.11.20 France24.com « Au moins 22 personnes, des étudiants pour la plupart, ont été tuées et des dizaines ont été blessées dans une attaque, revendiquée par le groupe État islamique, contre l’université de Kaboul. L’attaque menée lundi 2 novembre par trois hommes armés sur le campus de l’université de Kaboul, la deuxième contre un centre éducatif en dix jours, a fait au moins 22 morts. Elle a été revendiquée par le groupe État islamique (EI). À la suite d’un kamikaze qui s’est fait exploser, deux tireurs ont pris pour cibles des étudiants sans défense, semant la mort et la terreur sur le campus, où les témoins ont vu des corps ensanglantés couchés sur les tables de classe où ils ont été surpris. Les affrontements ont opposé pendant plusieurs heures les assaillants aux forces de sécurité à l’intérieur de la plus grande université du pays, selon le ministère de l’Intérieur. « Trois assaillants sont impliqués. L’un d’eux a fait exploser la charge qu’il portait sur lui au début de l’attaque, deux ont été abattus par les forces de sécurité », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Tariq Arian. Le porte-parole de la police de Kaboul, Ferdaws Faramerz, a indiqué à l’AFP que la plupart des tués étaient des étudiants. […]«
Hommages.Rassemblements suite à la décapitation de Samuel Paty profd’histoire-géo-instruction civique, Arles (17 & 18 oct. ’20), à l’initiative de la FSU. Petite interview Cnews 17.10.20 Arles : un jeune prof, Jean-Marie Leconte, FSU Arles, et de Ph. Isnard, UFAL Laïques (Cnews, Carrefour de l’info, 17.10.20, sur la vidéo env. à 3:03:58 (sur une vidéo de 3 h 30).« Quelqu’un est mort en faisant son travail, en défendant la liberté d’expression et en expliquant ce qu’est la liberté d’expression » PhI, UFAL Laïques.
Une centaine d’universitaires alertent : « Sur l’islamisme, ce qui nous menace, c’est la persistance du déni », 31.10.20 LeMonde.fr Des professeurs et des chercheurs de diverses sensibilités dénoncent les frilosités de nombre de leurs pairs sur l’islamisme et les « idéologies indigénistes, racialistes et décoloniales », soutenant les propos de Jean-Michel Blanquer sur « l’islamo-gauchisme ». Tribune. Quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty, la principale réaction de l’institution qui est censée représenter les universités françaises, la Conférence des présidents d’université (CPU), est de « faire part de l’émotion suscitée » par des propos de Jean-Michel Blanquer sur Europe 1 et au Sénat le 22 octobre. Le ministre de l’éducation nationale avait constaté sur Europe 1 que « l’islamo-gauchisme fait des ravages à l’université », notamment « quand une organisation comme l’UNEF cède à ce type de choses ». Il dénonçait une « idéologie qui mène au pire », notant que l’assassin a été « conditionné par des gens qui encouragent cette radicalité intellectuelle ». […] Nous, universitaires et chercheurs, ne pouvons que nous accorder avec ce constat de Jean-Michel Blanquer. Qui pourrait nier la gravité de la situation aujourd’hui en France, surtout après le récent attentat de Nice – une situation qui, quoi que prétendent certains, n’épargne pas nos universités ? Les idéologies indigéniste, racialiste et « décoloniale » (transférées des campus nord-américains) y sont bien présentes, nourrissant une haine des « Blancs » et de la France ; et un militantisme parfois violent s’en prend à ceux qui osent encore braver la doxa anti-occidentale et le prêchi-prêcha multiculturaliste. Houria Bouteldja a ainsi pu se féliciter début octobre que son parti décolonial, le Parti des indigènes de la République [dont elle est la porte-parole], « rayonne dans toutes les universités ». La réticence de la plupart des universités et des associations de spécialistes universitaires à désigner l’islamisme comme responsable de l’assassinat de Samuel Paty en est une illustration : il n’est question dans leurs communiqués que d’« obscurantisme » ou de « fanatisme ». Alors que le port du voile – parmi d’autres symptômes – se multiplie ces dernières années, il serait temps de nommer les choses et aussi de prendre conscience de la responsabilité, dans la situation actuelle, d’idéologies qui ont pris naissance et se diffusent dans l’université et au-delà. L’importation des idéologies communautaristes anglo-saxonnes, le conformisme intellectuel, la peur et le politiquement correct sont une véritable menace pour nos universités. La liberté de parole tend à s’y restreindre de manière drastique, comme en ont témoigné récemment nombre d’affaires de censure exercée par des groupes de pression. […]Premiers signataires : Laurent Bouvet, Jean-François Braunstein, Jeanne Favret-Saada, Luc Ferry, Renée Fregosi, Marcel Gauchet, Nathalie Heinich, Gilles Kepel, Catherine Kintzler, Pierre Nora, Pascal Perrineau, Pierre-André Taguieff, Pierre Vermeren […]« . Liste complète des signataires « Manifeste des 90« .
Ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages, dénonce Jean-Michel Blanquer, 22.10.20 [Résumé de] Europe1.fr [interview de Sonia Mabrouk] Alors que le gouvernement a décidé de mesures contre l’islamisme radical, accélérées par l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, dénonce sur Europe 1 les ravages de « l’islamo-gauchisme » et pointe du doigt notamment l’Unef et la France Insoumise […]« . Blanquer : ce qu’il a dit, et comment il l’a dit.Ecoutez sur Europe1.fr(12 mn env.)les propos du ministre dans leur contexte, ainsi que les questions de S. Mabrouk et son « insistance ».
Réticencesou Néo-Censureignoble ?« Charlie Hebdo » et la liberté de la presse, LeMonde.frdes Lecteurs, 8.10.20LeMonde.fr/Blog-Mediateur. « Les dessinateurs de « Charlie Hebdo » se sont trompés de cible. Ils voulaient défendre coûte que coûte la liberté de la presse. Bravo ! C’est nécessaire. Mais ce ne sont pas les islamistes qui la menacent vraiment. […] En réalité, c’est la finance qui menace l’indépendance de la presse française », estime Pierre Taupin-Lambert, St-Germain-sur-Sarthe. […] Si je peine pour approuver l’initiative des rédacteurs de Charlie, c’est d’abord à cause de leur suffisance. Ils s’érigent en docteurs du bien-penser. La norme occidentale et française doit s’imposer dans tous les esprits, et dès maintenant. […] Si je peine à rejoindre la quasi-unanimité de mes compatriotes, c’est aussi parce que les auteurs de la caricature ont oublié l’une des trois devises de la République : la fraternité. Ils ont remplacé sa triple devise par Mépris, Suffisance, Inimitié. […] » [M. le néo-censeur « progressiste », bonsoir !]
«Charlie», 50 ans et tout son mordant, Frédérique Roussel Next.Liberation.fr 30.9.20. Né le 23 novembre 1970 pour prendre la relève de «l’Hebdo Hara-Kiri», interdit à la vente par le pouvoir, «Charlie Hebdo» est resté fidèle à son impertinence et à sa liberté de ton. Un copieux florilège de dessins, unes et articles relate son aventure. Cinquante balais le mois prochain. Charlie fête son anniversaire. On dirait le titre cucul la praline d’un album pour la jeunesse. Sauf qu’avoir un demi-siècle, en général, n’a rien de léger, que celui-là est assombri par LE massacre, et qu’il tombe dans un contexte de procès des attentats de janvier 2015. N’empêche. L’équipe de Charlie Hebdo continue sa «Vie de château», comme l’a représenté sur deux pages Vuillemin le 3 janvier 2018, un dessin reproduit à la fin de Charlie Hebdo : 50 ans de liberté d’expression qui sort ce jeudi. Un château plutôt qu’un bunker, parce qu’il continue à repousser les assauts des cons de tous poils et qu’il demeure une tour inexpugnable de la liberté d’expression, et de celle de la liberté de ton aussi. […] »
Laïcité, rempart contre les extrémismes, 25.7.20 LeMatindAlgerie.com Opinion. Achour Boufetta. « La laïcité est la séparation de la religion de l’État, excluant ainsi la religion de l’exercice du pouvoir politique ou administratif et garantissant une école publique laïque. Dans les pays dits musulmans, cette laïcité est déclarée inadaptable et incompatible car l’islam est religion de paix, de tolérance et du pardon. Bizarrerie sémantique, inconséquence philosophique et contradiction religieuse ! Belle argumentation sournoise pour refuser promptement, sans appel, un concept assurant la liberté de culte, la tolérance de la différence religieuse, le vivre-ensemble. Puisque l’islam est religion de paix, de tolérance et de pardon, pourquoi refuser alors une laïcité qui ne va que dans le sens de ce triptyque coranique: paix, tolérance et pardon ? […]«