Le 15 juin 2000, le 4e régiment de chasseurs, aux ordres du colonel de Langlois, a érigé au sommet du pic de Bure (2700 m) une croix monumentale qui a été d’ailleurs fabriquée, selon un article du quotidien local Le Dauphiné Libéré, par le personnel de l’Institut d’Astronomie du plateau d’Aurouze (05).
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Info Dernière décembre 2020
Infos rassemblées par des laïques, d’ici et d’ailleurs
1880-1905. Séparation de l’Église et de l’État. La guerre des CARICATURES, n° 889 Historia.fr janvier 2021, « Des années 1880 à 1905, année où est votée la loi sur la séparation des Églises et de l’État, la France a été le théâtre de confrontations souvent violentes. L’école devient l’épicentre de tensions sur la laïcité, la satire et la place de Dieu dans la République et les dessins incisifs de caricaturistes des deux camps fleurissent dans les journaux de l’époque. Pour déclencher le rire, mais aussi émouvoir ou indigner. C’est cette guerre des crayons et des images, menée au nom d’une liberté inscrite au cœur de nos principes républicains, qu’Historia vous raconte […]«
La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme réagit aux inscriptions sur la mosquée de Beaucaire. 22.12.20 MidiLibre.fr Dans la nuit de samedi à dimanche, la porte de la salle de prière Al Salam, rue Lestchenko à Beaucaire, a été recouverte d’inscriptions racistes et haineuse (photo). « Dans la nuit de samedi à dimanche des inscriptions racistes ont été taguées sur la mosquée de Beaucaire. Dans la même nuit Miss Provence a fait l’objet d’un déchaînement de violences antisémites [et pro-nazies, NDLR] sur les réseaux sociaux alors qu’elle avait révélé les origines israéliennes de son père. ». « La Licra condamne avec la plus grande vigueur ces faits. La haine raciste antisémite, xénophobe ne semble plus connaître de trêve. Ces actes n’en finissent plus de mettre à l’épreuve les valeurs de la république, héritage des Lumières et qui fondent le Pacte Républicain. La Licra ne cédera rien à ceux qui attisent la haine de l’autre. »
La Justice européenne (CJUE) conforte l’interdiction d’abattage d’animaux sans étourdissement, 17.12.20 RTBF.be (Belgique) Belga. « La Cour de Justice de l’Union européenne a donné raison jeudi aux régions flamande et wallonne qui ont interdit, en 2017, l’abattage d’animaux sans étourdissement préalable, ce que contestaient des associations juives et musulmanes. « Afin de promouvoir le bien-être animal dans le cadre de l’abattage rituel, les États membres peuvent, sans méconnaître les droits fondamentaux consacrés par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, imposer un procédé d’étourdissement réversible et insusceptible d’entraîner la mort de l’animal », a affirmé la Cour dans un communiqué publié après son arrêt rendu ce jeudi. Ce faisant, les juges de Luxembourg sont allés à l’encontre de l’avis de l’avocat général qui, le 10 septembre dernier, avait considéré qu’interdire l’abattage d’animaux sans étourdissement, y compris pour les méthodes particulières d’abattage prescrites par des rites religieux, n’était pas autorisé par le droit de l’Union européenne.«
Henri Peña-Ruiz : « Lettre ouverte à mon ami Régis Debray » 21.12.20 Marianne.net « Dans sa nouvelle chronique, le philosophe Henri Peña-Ruiz répond au Tract de Régis Debray « France laïque. Sur quelques questions d’actualité ». Un texte dans lequel ce dernier interroge le rapport de la France à la laïcité, « à l’occasion de récentes et écœurantes atrocités ». La lecture de ton « tract » intitulé « France Laïque » (Gallimard) me laisse perplexe et triste. Permets-moi d’abord un commentaire sur le titre. France laïque ? Soit. Mais la laïcité n’est-elle que française ? Je ne peux imaginer que tu l’assignes ainsi à résidence. D’ailleurs la France n’est pas laïque à cent pour cent. Le concordat d’Alsace-Moselle met à la charge de tous les contribuables du pays les salaires des prêtres, des rabbins et des pasteurs des trois départements restés concordataires. C’est anachronique et cela déroge à l’indivisibilité de la République. Quant à la loi Debré de 1959, elle détourne des milliards vers des écoles privées pour l’essentiel catholiques. Cela ne te dérange pas ? Moi si. Surtout quand les services publics, d’intérêt général, sont en déshérence faute de moyens. Ces deux exemples montrent que l’Eglise, en principe dévolue au spirituel, ne renonce pas aux privilèges temporels. L’argent public a une origine universelle : l’impôt commun. Sa seule destination légitime doit donc être également universelle. Vouloir supprimer les privilèges, comme ce fut fait le 4 août 1789, dont entre autres l’impôt ecclésiastique (la dîme), ce n’est pas de l’athéisme militant, mais un simple voeu d’égalité républicaine. […]«
A l’occasion de la journée de la Laïcité du 9 décembre, 4.12.20 FranceCulture.fr, « Dispositif spécial à l’antenne, sur le site et les réseaux sociaux de France Culture, mercredi 9 décembre. « Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes (…) ». Le 9 décembre 1905, la loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 1906. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, rendue particulièrement sensible à la suite de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre dernier. A cette occasion, France Culture propose un dispositif fort et original, dédié à tous les publics de la radio et tourné particulièrement vers les nouvelles générations avec un podcast inédit : « Ils ont pensé la laïcité », une vidéo pédagogique sur la loi de 1905 et plusieurs émissions exceptionnelles. Le Podcast : « Ils ont pensé la laïcité ». Voltaire, Victor Hugo, Georges Clémenceau, Aristide Briand, Jean Jaurès, Mustafa Kemal Atatürk … ce podcast dresse le portrait de six figures clés dans l’histoire de la pensée et de l’exportation de la laïcité […]«
Laïque » s’oppose à « clerc » et à « clérical », et non à « religieux », ni même à « confessionnel ».» Ina.fr sur Facebook, Les chroniques d’Alain Rey sur France Inter étaient toujours des moments d’intelligence. Chaque matin, le linguiste s’emparait d’un mot, le décortiquait. Et aiguisait notre regard sur l’actualité. Le 22 octobre 2003, il s’attaquait au mot «laïcité». A écouter, ré-écouter.
- Revue(s) La Calotte, revues anticléricales illustrées (et antireligieuses), Marseille & Paris
“L’école n’est pas la mosquée ou l’église, elle est le lieu du savoir et de l’esprit critique.” Fatima Bourhila.
“On va à l’école pour développer sa raison, pour réfléchir par soi-même, pour développer une pensée autonome.” Élisabeth Badinter (femme de lettres, philosophe, féministe française)
Citées par notre amie libre-penseuse Roselyne (13) sur Facebook
Aux racines de la laïcité, cette passion très française à l’histoire tourmentée, Claire Legros LeMonde.fr [abonnés] 4 & 6.12.20. Enquête. Des batailles philosophiques des Lumières aux déchirures de la IIIe République, l’histoire agitée de ce principe constitutionnel, pilier de la République depuis la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, éclaire les vifs débats d’aujourd’hui. C’est une nouvelle séquence qui doit s’ouvrir le 9 décembre 2020 pour la laïcité française, avec la présentation en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », jusque-là appelée « loi contre le séparatisme ». Cent quinze ans jour pour jour après la promulgation de la loi qui consacra la séparation des Eglises et de l’Etat, Emmanuel Macron veut imprimer sa marque sur ce pilier de la République, érigé depuis 1946 en principe constitutionnel et auquel les Français demeurent profondément attachés – pour 78 % des personnes interrogées en janvier 2020, la laïcité « fait partie de l’identité de la France », selon le baromètre annuel de l’Observatoire de la laïcité – mais qui suscite, dans une large partie du monde, de nombreuses incompréhensions […] l’attachement au principe masque des confusions mais aussi des désaccords profonds. « Il y a une sorte d’évidence de la laïcité qui se traduit par un phénomène d’incantation et une méconnaissance à l’origine de malentendus, parfois entretenus par des “malentendants” hostiles à la laïcité », affirme la philosophe Catherine Kintzler, autrice de « Penser la laïcité », éd. Minerve, qui défend « l’application d’une laïcité stricte, héritée des Lumières » […]«
Liberté, égalité, laïcité, 9.12.20 FranceCulture.fr (4 mn) Le Journal des Idées, Jacques Munier. C’est le jour anniversaire de la loi de 1905, dite de « séparation des Églises et de l’État ». En prélude à la journée spéciale « laïcité » sur France Culture, tour d’horizon sur une notion qui fait débat. Un débat qui fait rage, souvent binaire et réducteur. Ce n’est pas nouveau : à l’époque de la loi de séparation, parmi les divers courants et conceptions de la laïcité, il y avait de nombreux anticléricaux pour « bouffer du curé ». Il est vrai que les crimes barbares perpétrés au nom d’un islamisme radical ne sont pas de nature à l’apaiser. Le moment est aussi politique : la présentation, aujourd’hui, en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », dont Le Monde indique qu’il a été « rééquilibré » en fonction des sensibilités opposées qui s’expriment à l’intérieur même du parti majoritaire. Face à la ligne « dure » qui prévaut, le projet devrait prendre en compte les propositions émanant de l’aile modérée : « lutter contre les discriminations à l’embauche, créer une formation universelle à la laïcité pour les enseignants… ». Ou celle de la députée Laetitia Avia : les agents publics, protégés à travers l’article 25 de la loi, seraient en retour « soumis à des sanctions plus sévères s’ils se rendaient coupables de délits racistes ». […]«
création, 1.12.20
Honneur & Gloire à l’Ecole Laïque
Décrit comme un « hymne à la Laïcité », une chanson qui célèbre le cinquantenaire des écoles laïques… Continuer la lecture
Info Dernière novembre 2020
Infos rassemblées par des laïques, d’ici et d’ailleurs
Blasphème. Pologne : Il faut abandonner les charges contre les militantes pacifiques [féministes] Elżbieta, Anna et Joanna. Amnesty.be (Belgique) Après presque un an d’enquête, en juillet 2020, Elżbieta et deux autres activistes, Anna et Joanna, ont été officiellement accusés d’ « offense aux croyances religieuses » en rapport avec les affiches. Le procès, initialement prévu 4 novembre 2020, commencera le 13 janvier 2021. Elles risquent désormais jusqu’à deux ans de prison si elles sont reconnues coupables de ces accusations absurdes. Le cas qui leur est reproché n’est pas unique mais illustre le harcèlement constant auquel sont confrontés les militant·e·s et les défenseur·e·s des droits humains simplement parce qu’ils mènent des activités pacifiques en Pologne […]« Signez la pétition en ligne.
Khabib Nurmagomedov, l’homme qui se bat pour les dollars et Allah 5.11.20 Marianne.net, Roumiana Ougartchinska. Adulé dans les cités, le champion russe de MMA Khabib Nurmagomedov a suscité la polémique sur les réseaux en insultant Emmanuel Macron. Plusieurs stars du football hexagonal ont pourtant « liké » ses messages anti-français sur Instagram…. Pas un combat sans rendre grâce à Allah. Pas un jour sans appeler deux fois sa maman. Pas une victoire – 29 à ce jour -sans remercier son papa. Pour beaucoup de jeunes musulmans, amateurs de MMA (Arts Martiaux Mixtes) ce sport ultra violent très en vogue dans les cités, le Russe Khabib Nurmagomedov est un modèle. Son compte Instagram affiche 25 millions de « followers » et chacun de ses post fait réagir des millions de fans. Alors, quand au lendemain du drame dans la cathédrale Notre Dame à Nice, ce champion de 32 ans, originaire du Daguestan, s’en est pris aux ennemis de l’Islam en demandant « qu’Allah les écrase de son châtiment », le malaise a envahi les réseaux sociaux. […]«
« Que reproche-t-on à Caroline Fourest : Qu’elle soit républicaine et puisse fréquenter des gens de droite ? Son travail sur les dérives fondamentalistes de trois religions ? D’avoir enquêté sur Tariq Ramadan avant les autres ? Dans des articles « polémiques » on essaie de souiller feu Antoine Sfeir, et on relaie des ragots complaisants avec T. Ramadan et ses soutiens… » (lu sur Facebook, oct.-nov. 2020, suite à des liens vers des insinuations du site LMSI.net, site « communautariste »).
« De la Tunisie à la France, un même combat contre l’obscurantisme.
Appel public. 2.11.20 Liberation.fr Des personnalités publiques françaises apportent leur soutien aux signataires tunisiens (intellectuel·le·s, artistes, journalistes) d’une pétition aujourd’hui en danger dans leur pays pour avoir dénoncé les assassinats perpétrés en France au nom de l’islam […]« .
Tunisie. Le Collectif Civil pour Les Libertés Individuelles “consterné” face à la montée des discours de violence 30.10.20 WebManagerCenter.com avec TAP. Les membres du Collectif Civil pour Les Libertés Individuelles ont exprimé leur consternation face à “la montée des discours de violence autour des caricatures du prophète Mohamed. Les mêmes discours ayant conduit à l’assassinat par décapitation, le 16 octobre dernier, du professeur d’histoire, Samuel Paty, dans l’une des banlieues de Paris”. Dans une déclaration signée, vendredi, par plus de 30 organisations et associations et plusieurs personnalités nationales, le Collectif Civil pour Les Libertés Individuelles a estimé que le député Rached Khiari, qui est arrivé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur la liste de la Coalition Al-Karama, “est l’exemple même du discours de la violence et de la haine”. Il avait commencé son discours diffamatoire sur sa page Facebook en justifiant le crime odieux commis à Paris au nom de la défense de l’Islam et du prophète Mohamed, se croyant fort de son immunité parlementaire qui lui permet d’adopter des procédés qui tombent sous le coup de la loi, indique la même source. […]«
De Creil à Samuel Paty, trois cristallisations du même déchirement sur la laïcité de 1989 à 2020 4.11.20 actu–juridique-fr.cdn.ampproject.org [1989, foulards de Creil ; 2015, attentats, Charlie, Hypercacher, etc. ; 2020, assassinat de Samuel Paty] À la suite de l’assassinat de Samuel Paty, Pierre Juston, doctorant en droit public, spécialiste de la question de la laïcité, nous explique l’évolution de ce concept trop souvent encore mal compris, la laïcité, depuis 1989 jusqu’à ce tragique après-midi du 16 octobre dernier où un enseignant a été décapité. À l’évidence, les débats sur cette notion ne sont pas nouveaux et même assez anciens. Ce mot qui « sent la poudre », comme l’exprimait si justement Jean Rivero en 1949, est au cœur des débats sociopolitiques contemporains mais aussi des réflexions juridiques doctrinales actuelles. Il est toujours difficile d’avancer une définition de la laïcité. Pour autant il nous semble important, avant toute entreprise de définition, de bien opérer la distinction entre deux discours de la laïcité intimement liés mais souvent confondus, et à l’origine de nombreuses et quotidiennes confusions : la laïcité-principe et la laïcité-valeur. La laïcité-principe renvoie au principe juridique de laïcité tel qu’il est énoncé et interprété par le juge dans le droit positif. La laïcité-valeur contient la multiplicité des approches du concept de laïcité. Il est vain de n’envisager exclusivement que l’un ou l’autre discours de la laïcité et cela fait courir le risque de ne comprendre qu’une partie des débats qui se jouent autour de cette notion. Cela est d’autant plus vain que la laïcité-principe procède nécessairement d’une ou plusieurs laïcité-valeur. Il nous apparaît donc judicieux de proposer, une définition du concept de laïcité, en s’attachant plutôt à sa dynamique logique, plutôt qu’à la définition classique et descriptive telle qu’elle ressort de l’existant. […]«
Afghanistan : au moins 22 morts lors d’une attaque à l’université de Kaboul, 2.11.20 France24.com « Au moins 22 personnes, des étudiants pour la plupart, ont été tuées et des dizaines ont été blessées dans une attaque, revendiquée par le groupe État islamique, contre l’université de Kaboul. L’attaque menée lundi 2 novembre par trois hommes armés sur le campus de l’université de Kaboul, la deuxième contre un centre éducatif en dix jours, a fait au moins 22 morts. Elle a été revendiquée par le groupe État islamique (EI). À la suite d’un kamikaze qui s’est fait exploser, deux tireurs ont pris pour cibles des étudiants sans défense, semant la mort et la terreur sur le campus, où les témoins ont vu des corps ensanglantés couchés sur les tables de classe où ils ont été surpris. Les affrontements ont opposé pendant plusieurs heures les assaillants aux forces de sécurité à l’intérieur de la plus grande université du pays, selon le ministère de l’Intérieur. « Trois assaillants sont impliqués. L’un d’eux a fait exploser la charge qu’il portait sur lui au début de l’attaque, deux ont été abattus par les forces de sécurité », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Tariq Arian. Le porte-parole de la police de Kaboul, Ferdaws Faramerz, a indiqué à l’AFP que la plupart des tués étaient des étudiants. […]«
Hommages. Rassemblements suite à la décapitation de Samuel Paty prof d’histoire-géo-instruction civique, Arles (17 & 18 oct. ’20), à l’initiative de la FSU. Petite interview Cnews 17.10.20 Arles : un jeune prof, Jean-Marie Leconte, FSU Arles, et de Ph. Isnard, UFAL Laïques (Cnews, Carrefour de l’info, 17.10.20, sur la vidéo env. à 3:03:58 (sur une vidéo de 3 h 30). « Quelqu’un est mort en faisant son travail, en défendant la liberté d’expression et en expliquant ce qu’est la liberté d’expression » PhI, UFAL Laïques.
Une centaine d’universitaires alertent : « Sur l’islamisme, ce qui nous menace, c’est la persistance du déni », 31.10.20 LeMonde.fr Des professeurs et des chercheurs de diverses sensibilités dénoncent les frilosités de nombre de leurs pairs sur l’islamisme et les « idéologies indigénistes, racialistes et décoloniales », soutenant les propos de Jean-Michel Blanquer sur « l’islamo-gauchisme ». Tribune. Quelques jours après l’assassinat de Samuel Paty, la principale réaction de l’institution qui est censée représenter les universités françaises, la Conférence des présidents d’université (CPU), est de « faire part de l’émotion suscitée » par des propos de Jean-Michel Blanquer sur Europe 1 et au Sénat le 22 octobre. Le ministre de l’éducation nationale avait constaté sur Europe 1 que « l’islamo-gauchisme fait des ravages à l’université », notamment « quand une organisation comme l’UNEF cède à ce type de choses ». Il dénonçait une « idéologie qui mène au pire », notant que l’assassin a été « conditionné par des gens qui encouragent cette radicalité intellectuelle ». […] Nous, universitaires et chercheurs, ne pouvons que nous accorder avec ce constat de Jean-Michel Blanquer. Qui pourrait nier la gravité de la situation aujourd’hui en France, surtout après le récent attentat de Nice – une situation qui, quoi que prétendent certains, n’épargne pas nos universités ? Les idéologies indigéniste, racialiste et « décoloniale » (transférées des campus nord-américains) y sont bien présentes, nourrissant une haine des « Blancs » et de la France ; et un militantisme parfois violent s’en prend à ceux qui osent encore braver la doxa anti-occidentale et le prêchi-prêcha multiculturaliste. Houria Bouteldja a ainsi pu se féliciter début octobre que son parti décolonial, le Parti des indigènes de la République [dont elle est la porte-parole], « rayonne dans toutes les universités ». La réticence de la plupart des universités et des associations de spécialistes universitaires à désigner l’islamisme comme responsable de l’assassinat de Samuel Paty en est une illustration : il n’est question dans leurs communiqués que d’« obscurantisme » ou de « fanatisme ». Alors que le port du voile – parmi d’autres symptômes – se multiplie ces dernières années, il serait temps de nommer les choses et aussi de prendre conscience de la responsabilité, dans la situation actuelle, d’idéologies qui ont pris naissance et se diffusent dans l’université et au-delà. L’importation des idéologies communautaristes anglo-saxonnes, le conformisme intellectuel, la peur et le politiquement correct sont une véritable menace pour nos universités. La liberté de parole tend à s’y restreindre de manière drastique, comme en ont témoigné récemment nombre d’affaires de censure exercée par des groupes de pression. […] Premiers signataires : Laurent Bouvet, Jean-François Braunstein, Jeanne Favret-Saada, Luc Ferry, Renée Fregosi, Marcel Gauchet, Nathalie Heinich, Gilles Kepel, Catherine Kintzler, Pierre Nora, Pascal Perrineau, Pierre-André Taguieff, Pierre Vermeren […]« . Liste complète des signataires « Manifeste des 90« .
Ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages, dénonce Jean-Michel Blanquer, 22.10.20 [Résumé de] Europe1.fr [interview de Sonia Mabrouk] Alors que le gouvernement a décidé de mesures contre l’islamisme radical, accélérées par l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, dénonce sur Europe 1 les ravages de « l’islamo-gauchisme » et pointe du doigt notamment l’Unef et la France Insoumise […]« . Blanquer : ce qu’il a dit, et comment il l’a dit. Ecoutez sur Europe1.fr (12 mn env.) les propos du ministre dans leur contexte, ainsi que les questions de S. Mabrouk et son « insistance ».
Réticences ou Néo-Censure ignoble ? « Charlie Hebdo » et la liberté de la presse, LeMonde.fr des Lecteurs, 8.10.20 LeMonde.fr/Blog-Mediateur. « Les dessinateurs de « Charlie Hebdo » se sont trompés de cible. Ils voulaient défendre coûte que coûte la liberté de la presse. Bravo ! C’est nécessaire. Mais ce ne sont pas les islamistes qui la menacent vraiment. […] En réalité, c’est la finance qui menace l’indépendance de la presse française », estime Pierre Taupin-Lambert, St-Germain-sur-Sarthe. […] Si je peine pour approuver l’initiative des rédacteurs de Charlie, c’est d’abord à cause de leur suffisance. Ils s’érigent en docteurs du bien-penser. La norme occidentale et française doit s’imposer dans tous les esprits, et dès maintenant. […] Si je peine à rejoindre la quasi-unanimité de mes compatriotes, c’est aussi parce que les auteurs de la caricature ont oublié l’une des trois devises de la République : la fraternité. Ils ont remplacé sa triple devise par Mépris, Suffisance, Inimitié. […] » [M. le néo-censeur « progressiste », bonsoir !]
«Charlie», 50 ans et tout son mordant, Frédérique Roussel Next.Liberation.fr 30.9.20. Né le 23 novembre 1970 pour prendre la relève de «l’Hebdo Hara-Kiri», interdit à la vente par le pouvoir, «Charlie Hebdo» est resté fidèle à son impertinence et à sa liberté de ton. Un copieux florilège de dessins, unes et articles relate son aventure. Cinquante balais le mois prochain. Charlie fête son anniversaire. On dirait le titre cucul la praline d’un album pour la jeunesse. Sauf qu’avoir un demi-siècle, en général, n’a rien de léger, que celui-là est assombri par LE massacre, et qu’il tombe dans un contexte de procès des attentats de janvier 2015. N’empêche. L’équipe de Charlie Hebdo continue sa «Vie de château», comme l’a représenté sur deux pages Vuillemin le 3 janvier 2018, un dessin reproduit à la fin de Charlie Hebdo : 50 ans de liberté d’expression qui sort ce jeudi. Un château plutôt qu’un bunker, parce qu’il continue à repousser les assauts des cons de tous poils et qu’il demeure une tour inexpugnable de la liberté d’expression, et de celle de la liberté de ton aussi. […] »
Laïcité, rempart contre les extrémismes, 25.7.20 LeMatindAlgerie.com Opinion. Achour Boufetta. « La laïcité est la séparation de la religion de l’État, excluant ainsi la religion de l’exercice du pouvoir politique ou administratif et garantissant une école publique laïque. Dans les pays dits musulmans, cette laïcité est déclarée inadaptable et incompatible car l’islam est religion de paix, de tolérance et du pardon. Bizarrerie sémantique, inconséquence philosophique et contradiction religieuse ! Belle argumentation sournoise pour refuser promptement, sans appel, un concept assurant la liberté de culte, la tolérance de la différence religieuse, le vivre-ensemble. Puisque l’islam est religion de paix, de tolérance et de pardon, pourquoi refuser alors une laïcité qui ne va que dans le sens de ce triptyque coranique: paix, tolérance et pardon ? […]«
création, 1.11.20
Info Dernière octobre 2020
Infos glanées par des laïques
Multi-Obscurantismes, nov. 2011. Des « missionnaires du catholicisme ultra ont perturbé les représentations du spectacle de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu, au Théâtre de la Ville, à Paris. A les écouter, cette oeuvre impie relève de la « christianophobie » avérée. » Dans la même période, Charlie hebdo voit son siège détruit par un incendie criminel, après avoir publié une couverture avec pour titre « l’islam est compatible avec l’humour. « Le bal des obscurantistes« , titre Jack Dion de Marianne ! Marianne n° 579, 5.11.20
Laïcité, 30 ans de fracture à Gauche. 10.20 LCP.fr « Le documentaire se propose de retracer, avec l’aide des archives de l’INA commentées par des responsables politiques, l’histoire du débat qui déchire la gauche au sujet de la laïcité,depuis l’apparition d’un Islam revendicatif à la fin des années 80. L’attentat à Charlie Hebdo, plutôt que de réunir ce camp, comme on aurait pu le croire, n’a fait qu’accroître le fosséentre partisans d’une laïcité inclusive et partisans d’une laïcité rigoriste. Cette ligne de fracture divise encore profondément la gauche, pourtant irréductiblement attachée au principe de laïcité » LCP.fr .
Pourquoi la laïcité est-elle un champ de bataille ? 28.10.20 FranceCulture.fr émission Le Temps du débat, Emmanuel Laurentin. En 1905, la loi sur la laïcité entérinait une valeur qui est devenue centrale à la République française. Pourquoi celle-ci cristallise-t-elle aujourd’hui autant de crispations et de désaccords ? Ouverte ou intransigeante, avec ou sans adjectif, la laïcité divise un pays qui en a presque fait la quatrième notion de sa devise. […]«
Où s’apprend la laïcité ? 2020 FranceCulture.fr Michel Winock et Jean-Paul Delahaye. Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été assassiné vendredi à Conflans-Sainte-Honorine après un cours sur la liberté d’expression. Comment est enseigné le fait religieux à l’école ? Le programme scolaire est-il à la hauteur des enjeux ? Qu’est-ce qui a changé depuis 2015 ? […]«
Catherine Kintzler : “Le terrorisme islamiste considère que l’école est à sa disposition et entend lui dicter sa loi” propos recueillis par Michel Eltchaninoff PhiloMag.com Philosophie Magazine 23.10.20 « Que l’école ait dévié de sa mission originelle en s’ouvrant systématiquement sur la société n’est pas étrangère au tragique assassinat de Samuel Paty. C’est ce que déplore la philosophe de l’éducation et de la laïcité Catherine Kintzler. Elle appelle à une lutte sans aucune concession contre l’islamisme, qui passe par la liberté de montrer, à condition de les expliquer, les caricatures de Mahomet dans les écoles, et de critiquer l’islam. […]« .
Badinter, Fourest, Malka, Gauchet : l’appel de 49 personnalités « pour une laïcité pleine et entière », 24 & 25.10.20 JDD.fr. « Pour « porter haut l’idéal laïc », 49 personnalités, dont les philosophes Elisabeth Badinter et Marcel Gauchet, l’essayiste Caroline Fourest, l’ex-ministre Jean Glavany ou l’avocat de Charlie Hebdo Richard Malka, appellent les responsables politiques, dans cette tribune, à « insuffler une nouvelle dynamique » en créant des « organismes publics adaptés à cet horizon politique transformé ». Voici leur tribune : « On a tué un homme. De la manière la plus barbare et la plus expressive qui soit, dans le rituel codifié d’exécution religieuse de l’islam radical. On a assassiné un homme pour avoir accompli sa tâche avec modestie et sans frémir. On a exécuté un professeur qui remplissait la mission la plus noble, celle de contribuer à l’émancipation et à la construction de la conscience des jeunes élèves dont il avait la charge pédagogique et morale. On s’est attaqué au creuset de la République, son école. Avec près de 300 morts dont le souvenir pèse sur nos cœurs depuis 2012, ce mort-là est l’électrochoc qui donne aux Français la force de ne plus accepter l’inacceptable. Et comme dans ces sursauts que peuvent accomplir les peuples souverains lorsqu’ils prennent conscience de leur unité, en quelques jours ce qui semblait impossible devient possible et s’accomplit même déjà. […]«
Le flic nous a dit : « C’est un délit, vous n’avez pas le droit de critiquer la religion 21.10.20 CharlieHebdo.fr Laure Daussy. Des culs de Mahomet partout sur les murs, c’était l’objectif du collectif de « colleuses » l’Amazone. Plusieurs militantes ont affiché, dans différentes villes de France, la caricature de Charb montrant le postérieur du prophète avec le texte : « Et le cul de Mahomet, on a le droit ? ». Mais, à Toulouse, elles ont été violemment interpellées. Sofia Antoine, colleuse et activiste féministe, nous raconte. […] »
Ecole, Laïcité, Liberté
Près de Toulouse une enseignante dépose plainte après des menaces concernant un cours sur le port du voile 21.10.20 LaDepeche.fr du Midi. « Sept mineurs ont été placés en garde à vue ce lundi à la suite de menaces lancées à l’encontre d’une enseignante qui avait abordé la thématique du port du voile en France, lors d’un cours d’éducation civique sur l’égalité homme- femme, au lycée Pierre-Aragon de Muret [vers Toulouse]. […]. »
Hommages. Rassemblements suite à la décapitation de Samuel Paty prof d’histoire-géo-instruction civique, Arles (17 & 18 oct. ’20), à l’initiative de la FSU. Petite interview Cnews 17.10.20 Arles : un jeune prof, Jean-Marie Leconte de la FSU Arles et Ph. Isnard de UFAL Laïques (Cnews, Carrefour de l’info, 17.10.20, sur la vidéo env. à 3:03:58 (sur une vidéo de 3 h 30). « Quelqu’un est mort en faisant son travail, en défendant la liberté d’expression et en expliquant ce qu’est la liberté d’expression« PhI – UFAL Laïques.
Assassinat de Samuel Paty : ce que l’enseignant a dit lors de son interrogatoire face aux policiers quatre jours avant d’être tué 21.10.20 FranceTvInfo.fr Auditionné le 12 octobre après la plainte d’un parent d’élève, le professeur d’histoire-géographie, qui avait présenté deux caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression, a démenti les affirmations de la jeune fille qui l’incriminait […] plainte [de S. Paty] pour « diffamation publique » s’agissant de la vidéo mise en ligne par le père de cette élève. La principale de l’établissement, qui a accompagné son professeur, est également entendue par les policiers. Elle soutient l’enseignant et décrit l’atmosphère délétère qui règne autour du collège, évoquant notamment des appels menaçants […] »
« la loi contre le séparatisme doit traiter les causes et non les seules consequences » Gilles Kepel : « Le dispositif législatif n’est plus opérant face à un djihadisme d’atmosphère » 20.10.20 LeMonde.fr Tribune. Le spécialiste du monde arabo-musulman retrace le processus menant de l’irruption de la question du voile à l’école, en 1989, aux « fatwas des smartphones » et à l’assassinat du professeur Samuel Paty. La loi contre le « séparatisme » en préparation, dit-il, « doit traiter les causes et non les seules conséquences ». – Il y a trente et un ans, à l’automne 1989, éclatait la première « affaire » islamiste dans l’école de la République. Trois jeunes filles s’étaient présentées voilées en cours au collège Gabriel-Havez de Creil, dans l’Oise. L’organisation des Frères musulmans avait envoyé ses représentants pour négocier avec le principal, qui les avait éconduits lorsqu’il se rendit compte qu’ils l’enregistraient à son insu. […] »
Québec & Laïcité
Le Québec nous montre en quoi la laïcité est un principe d’émancipation et non de soumission, 12.10.20 Marianne.net « Notre chroniqueur Henri Peña-Ruiz, auteur du « Dictionnaire amoureux de la laïcité » (éd. Plon), salue la Loi 21, votée au Québec l’an dernier. Il explique en quoi la laïcité et son principe d’émancipation entrent en contradiction avec l’idéologie multiculturaliste, qui, elle, est moins du côté des libertés que ce que l’on pourrait croire. […]«
La laïcité au Québec, Loi 21, un sujet qui continue de diviser. Questions série n° 2 vidéo 9 – Congrès des Kabyles du Canada 21.5.19 Youtube, Taddart.tv nmey… [Après la conférence, des interventions qui peuvent éclairer nos réflexions]
La laïcité au Québec, Conférence-débat [Taddart.tv Liens Vidéos Laïcité] 11.5.19, à l’initiative du Congrès Des Kabyles du Canada (CKC), a eu lieu une conférence-débat sur le thème très controversé en ce moment au Québec sur la laïcité. Après la présentation du CKC qui soufflera sa première bougie demain le 13 mai, les panelistes Omar Aktouf, Farida Zerar, Nadia El Mabrouk, Michèle Sirois et Kamal Amari ont eu 15 mn chacun pour présenter leurs sujets et leurs points de vues respectifs.[…]«
Voile intégral, quel bilan 10 ans après ? Questions d’islam, Ghaleb Bencheikh, FranceCulture.fr 11.10.20. Dix ans après la promulgation de la loi proscrivant la dissimulation du visage dans l’espace public, quel bilan peut-on dresser ? Pourquoi ces femmes sont-elles dans une démarche réislamisation, en portant le voile intégral ? A l’occasion du dixième anniversaire de la promulgation de la loi proscrivant la dissimulation du visage dans l’espace public, un état des lieux relatif au port du voile intégral en France est dressé par la sociologue documentariste Agnès De Féo. Dès 2008 à la demande de mon directeur de thèse Michel Wieviorka je me suis intéressée à ce phénomène en France qui était très minoritaire.[…] Pourquoi ces jeunes femmes, souvent issues de familles musulmanes laïcisées, s’inscrivent-elles aujourd’hui dans une démarche de réislamisation ou de conversion pour marquer la rupture avec leurs familles ? […] Agnès De Féo est sociologue et réalisatrice de documentaires. Auteure de « Derrière le niqab » éd. Armand Colin. Elle a réalisé entre 2006 et 2017 plus d’une dizaine de documentaires autour de ces femmes. » [Cette sociologue a beaucoup d’empathie pour ces femmes, et, pense qu’il faut accueillir favorablement leur voile intégral avec un discours différent du féministe, celui du relativisme culturel.]
Libération de l’otage du Mali. 10.10.20 LaDepeche.fr « Convertie à l »islam retour à Gao monnaie d’échange critiquée ce que l’on sait de la liberation de -Sophie Petronin […] Des Propos Ambigus. Je me suis placée dans l’acceptation », détaille Sophie Pétronin, qui qualifie sa captivité de « retraite spirituelle ». « Je me suis accrochée car je sais que c’est l’anse la plus ferme », poursuit l’humanitaire avec beaucoup de résilience. Interrogée par plusieurs médias, dont RFI et TV5-Monde, sur les « djihadistes » qui l’ont séquestrée, Sophie Pétronin offre une réponse déconcertante. « Appelez-les comme vous voulez. Moi, je dirais que ce sont des groupes d’opposition armée au régime ». L’humanitaire confie d’ailleurs être convertie à l’islam : « je suis musulmane, vous m’appelez Sophie, mais c’est Mariam que vous avez devant vous ». Puis, elle implore pour le Mali la « bénédiction et la miséricorde d’Allah » […]« .
Séparatisme, Islamisme & E. Macron
« Séparatisme » : des propos radicaux… contredits par un « islam de France » offert aux extrémistes« Ch. Arambourou, UFAL.org, 6.10.20
Naëm Bestandji réagit sur Cnews au discours d’Emmanuel Macron sur le « séparatisme » 4.10.20 YouTube – DailyMotion – NaemBestandji.fr – Le Président de la République a prononcé son discours sur le séparatisme islamiste le 2.10.20. Ce qui a été présenté est intéressant. E. Macron a nommé les choses, même s’il répète les mêmes erreurs sémantiques que d’autres : « islamisme radical » est un pléonasme. L’islamisme est radical par définition. Les différences sont sur les méthodes : djihadisme, « quiétisme » (repli sur soi sectaire) ou politique. Les différences sont aussi sur la temporalité : temps courts pour le salafisme, temps longs pour les Frères musulmans. […]« .
Discours du Président de la République sur le « séparatisme » : l’islamisme est enfin désigné… mais c’est avec certains de ses représentants que l’État construit « l’islam de France » 6.10.20 UFAL.org Union des FAmilles Laïques. L’UFAL se félicite qu’enfin, au plus haut niveau de l’État, une prise de conscience officielle se manifeste du danger pour la République que représentent les menées de l’islam politique. Il était plus que temps de sortir du déni, sans confondre une religion avec ceux qui l’instrumentalisent pour embrigader les musulmans au service d’une idéologie rétrograde et mortifère. […] Cependant, la contradiction la plus grave vient de la volonté présidentielle de favoriser la création d’un « islam de France » qui serait « l’interlocuteur des pouvoirs publics » — situation quasi concordataire — donc contraire à la laïcité. Le pire est que cette construction inclura notamment des personnages issus ou proches des Frères musulmans. Ce mouvement extrémiste international vise le rétablissement du califat et l’instauration de la charia, avec l’aide des milliards du Qatar aussi bien par le terrorisme que par le prêche. En France, ils dissimulent leur violence fondamentale derrière une apparence « d’islam du juste milieu ». Les salafo-wahhabites financés par l’Arabie saoudite les rejoignent : même islam fondamentaliste moyenâgeux, antisémite, homophobe, minorant systématiquement les femmes, et violent. Or l’organisation de l’islam de France, et en particulier la formation des imams, serait confiée notamment à l’AMIF (association des musulmans pour un islam de France) — laquelle comporte dans ses organes dirigeants des personnages proches ou issus des Frères musulmans. De loin les mieux organisés grâce à une multitude d’associations, ils pourront imposer à tous les musulmans ainsi qu’aux pouvoirs publics leurs redoutables conceptions théologiques, et accroître ainsi leur pouvoir politique. L’UFAL alerte depuis longtemps sur ce danger, que le précédent ministre de l’Intérieur a purement et simplement nié devant nous (entrevue du 27 février 2020 avec les associations laïques). Certes, l’on ne peut que souscrire aux fortes paroles du Président quand il affirme : « l’adhésion [de chaque individu]à l’universel républicain, c’est cela qu’il faut défendre ». Malheureusement, en ouvrant la porte aux salafistes et aux frères musulmans, il s’engage dans le chemin inverse. »
Lire le discours de E. Macron « protéger les libertés en luttant contre le séparatisme islamiste« 2.10.20 Elysee.fr « […]C’est pourquoi notre ennemi est, à ce titre, le séparatisme c’est-à-dire ce phénomène que nous observons depuis des décennies qui est une volonté de quitter la République, de ne plus en respecter les règles, d’un mouvement de repli qui, en raison de croyances et d’appartenance, vise à sortir du champ républicain et ça ce n’est pas acceptable […] ».
La DRH de « Charlie Hebdo » exfiltrée de son domicile. « À la suite de menaces sérieuses, Marika Bret, responsable des ressources humaines du journal « Charlie Hebdo », a dû partir de chez elle lundi soir. Interview. Par Clément Pétreault. 21.9.20 Le Point.fr – Marika Bret ne rentrera plus chez elle. En plein procès des attentats de 2015, la responsable des ressources humaines de Charlie Hebdo a été exfiltrée de son domicile à la suite de menaces suffisamment concrètes pour être jugées sérieuses. C’est ainsi que vivent ceux qui travaillent chez Charlie Hebdo. Marika Bret fait partie de ceux qui ont relancé le journal en 1992. Elle a décidé de rendre cette exfiltration publique pour alerter ceux qui pensent que ce genre d’événements n’arrivent qu’aux autres. Si Charlie est toujours Charlie, c’est d’abord au prix de la liberté de mouvement de ceux qui le fabriquent et espèrent, un jour peut-être, retrouver une vie normale. Elle dénonce aujourd’hui la responsabilité de l’extrême gauche dans cette ambiance délétère et dans le procès politique qui est fait aux morts de Charlie. […] »
Photographie : femmes iraniennes contre le port du voile en 1979. 24.9.15 fr.Euronews.com « L’expo photo s’intitule “Witness 1979” et nous plonge dans une révolution iranienne. Non pas celle qui provoqua la chute du régime du chah Mohamed Reza Palavi en septembre 79, mais celle qui, le 7 mai, imposa aux femmes le port du voile ou du tchador. Au lendemain de cette loi, des dizaines de milliers d’entre elles battent le pavé à Téhéran. Alors âgée de 27 ans, la photographe Hengameh Golestan a immortalisé cette mobilisation, et présente aujourd’hui au Showroom Gallery de Londres ces clichés de femmes au poing levé. “Personne ne prêtait vraiment attention à ces manifestations, se souvient-elle. Même les journaux de l‘époque ne publiaient pas d’articles sur ces événements. Je me suis dit que c‘était un bon moment pour exposer ces photos. Quand je les regarde, je vois une représentation complètement différente des femmes iraniennes. Ce que je veux dire, c’est que maintenant, ça devient quelque chose d’historique.” Les droits des femmes comme indicateur de la politique iranienne… Cette exposition offre ainsi l’opportunité de remonter le fil de l’histoire politique de ces dernières décennies en Iran. En 1936, tenté par la politique “moderniste” du premier président turc, Ataturk, Reza Chah Pahlavi, interdit le port du foulard. Dans les années 70, le port du voile se diffuse à nouveau, se généralisant avec l’avènement de la République islamique. Mais les droits des femmes évoluent dans le même temps et notamment le droit à l‘éducation. “Les photos de Hemgameh Golestan attirent un public divers, des personnes s’intéressant à la photographie, à l’histoire contemporaine de l’Iran, mais aussi des militantes des droits des femmes, étant donné qu’une telle exposition ne serait pas possible en Iran”, commente Ali Kheradpir; correspondant d’Euronews à Londres. »
Hugo Micheron : « Le jihadisme n’est pas superposable à la question des banlieues » 6.2.20 France24com/fr Youtube. « Pendant près de cinq ans, le chercheur Hugo Micheron a mené une vaste enquête sur le jihadisme. Il s’est entretenu avec des jihadistes et des candidats au jihad, à l’étranger et en France, dans les quartiers comme dans les prisons françaises. Son objectif était de « réinvestir le terrain » et de « faire sens » à la vague d’attentat qui a frappé la France et l’Europe de l’Ouest ces dernières années. Il signe une enquête inédite : « Le jihadisme français : quartiers, Syrie, prisons » (Ed. Gallimard) et nous livre ses conclusions. Entretien. »
Rencontre avec Hugo Micheron – Le Jihadisme Français, vidéo 1 h 32 YT 3.3.20. Librairie Mollat.com & SciencesPo Bordeaux Rencontre avec Hugo Micheron à Sciences Po Bordeaux autour de son ouvrage « Le Jihadisme Français : quartiers, Syrie, prisons » éd. Gallimard.
Jihadisme français : l’enquête choc 18.1.20 France 5, C l’Hebdo Youtube « Un document exceptionnel sur la fabrique du terrorisme. 5 ans de recherche, une centaine d’entretiens réalisés dans les quartiers, au Levant et dans les prisons. Titre de cette enquête : « Le jihadisme français ». Signée par un jeune chercheur, Hugo Micheron — jamais personne n’avait pu interroger autant de jihadistes après leur retour en France. Et un travail qui permet de mieux comprendre leur parcours, leurs croyances. Le livre paraît alors que le débat sur le sort qu’il faut réserver à ceux qu’on appelle « les revenants » attise toujours beaucoup de tensions. »
Le jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons, Hugo Micheron, préface de Gilles Kepel, Coll. Esprits du monde, éd. Gallimard 9.20, 416 pp. 22 €, ISBN 978-2-07287599-1. « Cinq ans après les attentats qui ont ensanglanté la France – de la tuerie de Charlie Hebdo au massacre du Bataclan –, ce livre est le premier récit de l’intérieur du processus qui a vu croître le jihadisme français. Né dans les «cités» enclavées des banlieues populaires, il a mené ses activistes, en passant par le «califat» de Daech au Levant, jusqu’aux prisons de l’Hexagone. À partir de quatre-vingts entretiens avec des terroristes incarcérés, Hugo Micheron analyse la nature du jihadisme français. Loin d’être coupée du reste de la société, la prison est en interaction constante avec les quartiers. Dans quel terreau français se creuse le jihadisme? Comment se transplante-t-il dans le jihad syrien? Comment s’épanouit-il dans les prisons de l’Hexagone ? Voici le récit édifiant d’une emprise moderne, méthodique, qui a bouleversé les profondeurs de la société. »
Maintien des Guichets des Gares du Pays d’Arles, 11.9.20, « Le directeur des lignes Ouest Provence de la SNCF est venu informer M. Lucien Limousin, maire de Tarascon de la fermeture de la billetterie en gare de Tarascon à compter du 1er novembre prochain. Malgré une fréquentation de la gare en hausse de 13 % cette fermeture serait motivée par « une baisse drastique de l’activité de guichet ». Nous, habitantes et habitants de Tarascon et de la région, usagers SNCF, nous demandons à M. le Président de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, et son prestataire SNCF, le maintien d’un guichet pour les usagers du train (travail, scolaires, tourisme, retraités…) tarascon(a)laicite.fr – 06 52 27 09 38 –
SIGNEZ la PETITION pour le Maintien du Guichet SNCF de Tarascon (13) Nouvelle PETITION sur MesOpinions.com
Mamadou Diouf : “L’identité noire ne se résume pas à la traite” 10.8.20 LaVie.fr, Chantal Cabé. Même si elles ont bouleversé les sociétés africaines, la traite et la colonisation n’ont finalement constitué qu’un bref épisode dans l’histoire du continent. Pour l’historien sénégalais Mamadou Diouf, les cultures ont su se réinventer sans perdre leur essence. Entretien extrait de L’Atlas des Afriques, un hors-série de La Vie et du Monde. […] La traite négrière est-elle toujours un élément constitutif de l’« identité noire » et du regard porté sur l’Afrique ? La traite et la colonisation définissent cette identité noire, mais les deux ne la définissent pas exclusivement. Si vous lisez toute la littérature africaine, vous y trouverez le produit de cette histoire précoloniale qui montre que l’Afrique s’est très tôt inscrite dans la condition humaine, depuis le début et jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi les grands penseurs noirs – comme le sociologue, historien et écrivain afro-américain W.E.B. Du Bois (1868-1963), le poète, écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001), et bien d’autres – considèrent que l’Histoire n’est pas linéaire – « l’Histoire comme progrès », comme le pensent certains Européens –, mais qu’elle est, au contraire, cyclique. On peut être en bas, puis en haut, puis monter, redescendre, remonter, etc. Ainsi, l’Afrique était-elle en haut à l’époque de l’Égypte ancienne, qui était maîtresse du monde. Et si l’Afrique paraît aujourd’hui être en bas, elle pourrait nous surprendre et retrouver une place tout en haut. […]«
Chaudun, mise à mort d’un hameau [Gap, Hautes-Alpes], Fabrice Drouzy, Next.Liberation.fr, 7 & 8.10.20. L’ex-directeur de la rédaction du «Monde» Luc Bronner reconstitue le destin d’un village vendu au XIXe siècle à l’Etat par ses habitants pour cause de désastre écologique.[…] «Ce sont les restes d’un village. Au fond de la vallée, au milieu de nulle part, hors du monde, dans un des plus beaux paysages des Alpes françaises.» […]«
création, 1.10.20