aux Candidatures aux Elections Cantonales 2011 : 27 Réponses
3 Questions Laïques aux Candidatures aux Cantonales
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1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
2° – Versement de subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
3° – Financement public des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
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Laïcité, l’Observatoire Permanent / Observatoire Permanent de la Laïcité (PACA) – observatoire(a)laicite2.fr – www.observatoire.laicite2.fr
(LAÏQUES & UFAL, GEMPPI, Féministes Laïques – Laïcité, Anti-Sectarisme, Droits des Femmes)
- LAÏQUES 4, rue F. Davso 13001 Marseille – LAÏQUES, Maison de la Vie Associative 3, bd des Lices 13200 Arles
- tél. 06 19 58 40 84 – observatoire(a)laicite2.fr
- LAÏQUES 10, route des gorges 83560 Vinon
UFAL, Union des Familles Laïques (PACA), www.ufal.fr – GEMPPI, Prévention Sectaire, www.gemppi.org –
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Réponses par ordre chronologique
1e – Sylvie Mas, candidate PS, canton de Forcalquier (04, Alpes-de-Haute-Provence), 25.2.11
Maire-Adjointe de Forcalquier, « 6e adjoint : Sylvie Mas – Déléguée aux finances, à l’élaboration et le suivi budgétaire, à la fiscalité, à la gestion des ressources financières locales, au suivi des emprunts et des lignes de trésorerie, au suivi des foire et des marchés. » [source : site de la mairie de Forcalquier]. Blog : http://www.sylviemascantonales2011.blogspot.com/
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
Nous devons avoir une conception militante de la laïcité, non par dogmatisme ou sectarisme, mais parce qu’elle est la seule garantie de la concorde sociale et qu’elle est, comme valeur cardinale de la République, co-substantielle à notre contrat social. Et chaque fois que les gouvernants tentent de faire sauter certains verrous, et c’est le cas du gouvernement actuel et du président de la république, on voit, immédiatement, réapparaître des motifs d’affrontement et de division entre nous et resurgir des éruptions communautaristes. Au delà des principes, neutralité de l’état, liberté de conscience et pluralisme, la laïcité est et demeure le seul facteur de notre unité qui rassemble les femmes et les hommes en une seule communauté, celle des citoyennes et citoyens. Ceci étant rappelé, peut-on faire vivre concrètement cette notion, dans le département des Alpes de Haute Provence. Je vais prendre trois exemples pour rendre ma réponse la plus claire possible. Premier exemple, ici comme ailleurs, nous devons comme responsables politiques, demeurer vigilants et intransigeants sur la question de la lutte contre les discriminations, notamment les discrimination à l’emploi. Car une laïcité vivante est, par définition, anti-discriminatoire. Deuxième exemple, une laïcité vivante suppose une stricte séparation du politique et du religieux. Et je ne parle pas, ici, uniquement des questions cultuelles que la loi règlemente. Récemment, un enseignant du lycée Les Iscles de Manosque a été suspendu pour avoir diffusé à ses élèves un film pro anti-avortement au nom de ses propres valeurs religieuses. Aucune inflexion, aucune tolérance,aussi minime soit-elle, surtout dans l’école de la République, ne peut être admise. Enfin, troisième exemple, dans les départements ruraux comme le nôtre et même si les choses progressent, on observe une plus grande difficulté pour les femmes dans l’accès aux mandats électifs surtout lorsque l’élection se fait au scrutin uninominal. Cela aussi procède d’une conception vivante de la laïcité qui ne se résume pas à la séparation des églises et de l’état. La laïcité, au sens que lui ont donné les Lumières, est aussi inspiratrice de règles de droit dans le champ familial, individuel et politique. Et l’on pourrait, fort bien, transposer dans le domaine de la politique, pour en faire un objectif à atteindre, la conception de Condorcet qui affirmait « que les hommes ne peuvent être libres et égaux si la moitié du genre humain n’est pas libérée de ses entraves séculaires ». Autre exemple dans le champ politique, il nous appartiendra à gauche de permettre, selon des modalités de résidence qu’il faudra déterminer, aux étrangers non communautaires de voter aux élections locales.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Là encore, revenons en aux principes. Comme socialiste, c’est dans l’école publique que je considère que tous les efforts de la nation, y compris et surtout financiers, doivent être mobilisés car elle est la seule à pouvoir garantir l’égalité et l’accès de tous les élèves au savoir, sans distinction de race, de sexe ou de classe sociale et la promotion républicaine des élèves issus des classes sociales défavorisées. La République, elle se vit, d’abord, à l’école. Mais, l’école n’est pas une abstraction. Lorsque dans un département comme le nôtre, on ferme des classes dans les villages, on organise comme ailleurs, au nom de la révision générale des politiques publiques, la pénurie de postes d’enseignants ou d’auxiliaires de vie scolaire pour les élèves handicapés, cela procède d’un projet politique et favorise le déplacement de la scolarité du public vers le privé.
Et la sélection s’opère, alors, par l’argent où l’on y voit réapparaître des réflexes de classe. Et cela, aucun socialiste ne peut l’accepter. Alors, pour répondre précisément à votre question et en l’état actuel des textes. Pour les établissements scolaires privés sous contrat d’association avec l’éducation nationale, leur mode de financement est fixé par la loi. Pour les autres, c’est à dire, ceux qui ne sont pas sous contrat comme certaines écoles confessionnelles, mon opinion est sans ambiguïté, les fonds publics n’ont pas vocation à les financer.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Cette question est délicate et suppose de la nuance dans la réponse. S’il s’agit de manifestations dont le but est de faire du prosélytisme religieux, aucun financement public ne doit y participer à quelque titre que ce soit. C’est aux fidèles, dans le respect de la loi républicaine mais aussi de leur croyance, de les financer sur leurs propres deniers. Pour les associations, identifiées comme religieuse ou proches d’une religion, certaines agissent dans le champ social pour lutter, par exemple, contre la pauvreté ou la précarité. Prenons une association connue, le secours catholique qui reçoit des subventions publiques. Doit-on, au seul motif qu’il se nomme « catholique » le priver de financements publics ou d’aides matérielles pour assurer ses missions ? Je ne le crois pas car il faut, à mon sens, distinguer l’objectif de l’intervention. Si l’objectif n’est pas confessionnel mais social, il n’y a pas de différence, à mes yeux, entre le secours catholique et le secours populaire. Et de ce fait, l’intervention de la puissance publique doit ou peut se faire sur un principe d’égalité. Autre exemple, au moment de la fête de l’Aïd , des associations musulmanes organisent, dans notre département, des manifestations pour permettre à des musulmans et des non musulmans de se rencontrer, de parler entre eux, et cela participe de la cohésion sociale et d’une meilleure compréhension entre des femmes et des hommes de cultures différentes. Il peut, donc, leur arriver de demander à nos communes une participation financière sous forme de subventions. Devons-nous le leur refuser ? Là encore, je ne le crois pas ! Car le but recherché n’est pas, là encore, à strictement parler religieux.
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2e – Jacques Charton, Candidat Europe Ecologie / les Verts à La Pomme (Marseille), Maire-Adjoint de Roquevaire, conseiller communautaire du Pays d’Aubagne & de l’Etoile (13), Président du Carrefour de l’Amitié – Suppléante, Anne-Marie-Danielle, 27.2.11 – www.eelv.fr
« Une réponse rapide est impérative à… 3 semaines du 1er tour ! J. Charton (13) Cantonales 2011 Tract.
Pour moi ce sera bref et relativement général car les électeurs de mon canton (la Pomme) sont des plus « divers », culturellement et socialement. »
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
Dans le département, d’un canton à l’autre, cette diversité est moins nette mais tout aussi « à considérer » pour que les libertés et les équilibres soient
respectés. C’est d’ailleurs la mission des élus d’agir après avoir intégré toutes les contraintes laïques d’un mandat républicain.
L’élu doit donc privilégier les associations, les manifestations et les actions laïques ou, à la rigueur, oecuméniques.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Sur le principe, je suis contre les subventions aux établissements privés, confessionnels ou non. J’avoue que dans certaines situations de carences du service public ou de spécialités, des exceptions pourraient être envisagées après examen d’une structure politiquement indépendante.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Là aussi, je suis contre. Même si une politique de financement juste, objective et égalitaire de toutes les communautés, cultes et associations religieux pouvait
être envisagée, les risques de confusions, d’abus et d’infiltrations sont trop importants pour se laisser aller au « clientélisme ».
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3e – Béatrice Jollivet, Candidate sur le canton de Forcalquier (04 – Alpes-de-Haute-Provence), NPA (Nouveau Parti AntiCapitaliste) – Suppléant, Gérard Florenson, syndicaliste, 3.3.11 –
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
« L’affirmation du bon vieux principe de laïcité passe par le refus de toutes subventions à des structures à caractère religieux .
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Je pense que les écoles privées doivent fonctionner avec des fonds privés.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Le refus de tout élu de participer à des cérémonies religieuses ou d’inviter des personnalités religieuses à des fêtes laïques, pour que les religions ne relèvent que de la sphère privé.
Par contre nous ne pouvons pas ignorer les édifices religieux appartenant désormais à la culture de nos territoires et nous sommes prêts ,avec les citoyens concernés,à la réfection des édifices en mauvais état .
Mais ici comme ailleurs nous mettons en garde contre l’exploitation du concept de laïcité comme discours discursif pour alimenter les campagnes islamophobes.
Cela relève d’une tendance arrogante de l’universalisme occidentale et de l’ethnocentrisme aux noms desquels tant de crimes contre l’humanité ont été commis . »
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4e – Réponses de M. Claude Domeizel, sénateur des Alpes-de-Haute-Provence, candidat socialiste aux élections cantonales de mars 2011 pour le canton de Saint-André-les-Alpes (04170), 8.3.11, 11 h 14
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
Pour moi, la laïcité est intimement liée à la liberté et à la tolérance. Ce n’est ni une religion, ni un concept anti-religieux, bien au contraire. Notre constitution proclame dans son article 1er que « la France est une république (..) laïque ». Pour la France, la laïcité est à expliquer dans ses fondements. Le souci de la séparation de l’église et de l’état est évoqué depuis les philosophes grecs, on le retrouve aux travers des écrits du siècle des lumières et à la révolution. Le terme « laïcité » fait son apparition lors de la Commune de Paris qui vote en 1871 un décret de séparation de l’église et de l’Etat. Enfin, ce concept est renforcé au travers de la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Eglises et de l’Etat.
Cependant, force est de constater qu’aujourd’hui, la laïcité est fragilisée, de plus en plus oubliée voire bafouée. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai déposé au Sénat une proposition de résolution visant à instituer une « journée nationale de la laïcité » fixée au 9 décembre.
En effet, la laïcité, adaptée au monde contemporain, doit conjuguer la liberté de conscience qui permet aux options spirituelles de s’affirmer sans s’imposer, l’égalité des droits de tous les hommes sans distinction d’option spirituelle et la définition d’une loi commune à tous visant le seul intérêt général, universellement partageable. Le Sénat doit proclamer solennellement son attachement à ce principe constitutionnel.
Dans le département des Alpes de Haute Provence, il y eu récemment une dérive de prosélytisme au sein d’un lycée public par un professeur d’histoire-géographie au cours d’un enseignement d’éducation civique, juridique et sociale (dont les programmes sont d’ailleurs très mal définis en annexe d’un arrêté de juillet 2010). Il s’agissait d’une propagande très agressive anti-avortement. Je condamne cette attitude car elle est contraire aux principes de la laïcité, garantie de la liberté de conscience de chacun.
J’ai voté contre le port du voile à l’école et je ne suis pas favorable à la « laïcité positive », concept inventé par le Président de la République actuel qui manifeste un certain penchant pour les entailles au principe de la laïcité. Plus que jamais soyons vigilants, d’où ma proposition de résolution. Il est facile de comprendre que la laïcité est un principe qui subit régulièrement des attaques et pour lequel il est nécessaire de se battre.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
En tant qu’instituteur à la retraite et socialiste, ma position est claire. Je suis un ardent défenseur de l’école publique, gratuite et laïque qui est la seule à pouvoir garantir à chacun, sans distinction d’origine, de classe sociale, ou de croyance, le niveau d’instruction nécessaire ; bien sûr, il faut donner à cette école les moyens d’un bon fonctionnement, ce qui n’est pas le cas avec le gouvernement actuel, bien au contraire. On assiste, au nom de la Révision Générale des Politiques Publiques, à un démantèlement en règle des services publics, dont l’Education Nationale, et nous le ressentons encore plus en zone rurale où s’exerce un grosse pression de l’Etat pour fermer des classes ou des petites écoles. Il se trouve que parfois, cette politique favorise une réorganisation de la scolarité en faveur de l’école privée et que les collectivités locales soient tenues de subventionner ces écoles privées, je pense à la loi Carle. Je regrette cette pratique. Redonnons d’abord les moyens à l’école publique de rayonner dans tous les coins de France. Cependant, je fais une différence entre les écoles privées sous contrat, dont le financement est prévu par la loi, et les autres qui ne doivent en aucun cas être destinataires de fonds publics. Entre parenthèses, jamais les aides publiques aux écoles privées n’ont été aussi fortes. Si le gouvernement avait appliqué la parité entre public et privé en ce qui concerne les suppressions de postes d’enseignants, l’école privée aurait perdu 3 200 postes. Or, elle n’en perd en réalité que 1 633. Lors du vote de ce même budget, je me suis opposé à l’augmentation des crédits des écoles privées (sous prétexte de manque de postes d’enseignants dans ce secteur) au détriment de l’éducation populaire.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
J’ai été maire d’une petite commune, pendant 34 ans (j’en suis aujourd’hui conseiller municipal après avoir « passer la main » volontairement).. Le conseil municipal, ou encore le Centre communal d’action sociale, accordaient et accordent encore des subventions à des associations qui peuvent être de confessions religieuses mais toujours pour soutenir des actions sociales ou des manifestations de rencontre entre populations pour échanges culturels, en s’assurant que ne s’exerce aucun prosélytisme religieux.
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5e – Réponses de David Grzyb, candidat PS aux élections cantonales sur le canton Arles Ouest
(BdR), 8.3.11, 16 h 33
« Vous m’avez récemment interrogé, en ma qualité de candidat aux élections cantonales sur le canton Arles Ouest (BdR) concernant mon engagement sur la Laïcité. Vous trouverez ci-dessous mes réponses aux trois questions posées :
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
1 – La Laïcité est incontestablement un des plus grands héritages de notre République Française. En effet, les démocraties occidentales s’appuyant sur une religion d’Etat sont très majoritaires. La Laïcité organise la séparation entre les pouvoirs politiques et administratifs et l’exercice des cultes religieux. Elle permet la liberté de tous les cultes, tout en les excluant de la sphère publique. Elle est incontestablement une garantie pour permettre à tous d’exercer librement la pratique religieuse de son choix. Elle garantit donc aussi la liberté de chacune et chacun d’entre nous à ne pas être croyant. Elle définit donc une limite précise entre la sphère publique et la sphère privée. Héritée de plusieurs siècles de notre histoire, ce principe fondamental inscrit dans notre législation depuis plus d’un sièce s’adresse à la Nation toute entière. Il ne saurait souffrir – à l’exception de l’Alsace Lorraine – d’aucune interprétation locale et donc a fortiori départementale.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
2 – Comme un grand nombre de nos concitoyens, je constate et déplore la dégradation constante des moyens alloués à l’Education Nationale et notamment à l’Ecole de la République. Cette baisse continue se traduit notamment pas la suppression de plusieurs milliers de postes d’enseignants et professeurs. Socialiste, je considère – que dans le respect du cadre légal en vigueur – l’effort de la Nation doit concentrer ses aides sur l’Ecole Publique, Laïque et Obligatoire. Ainsi, les Conseils Généraux doivent s’assurer que les collèges publics relevant de sa compétence soient dotés de tous les moyens indispensables à un enseignement de qualité. Je regrette que plusieurs OGEC n’hésitent pas à saisir les Tribunaux pour obtenir un réajustement des participations des collectivités locales en faveur d’établissements sous contrat. Sans nul doute, si la liberté d’enseignement doit demeurer, un réajustement du cadre législatif définissant les interventions publiques pour les établissements privés sous contrat devra être opéré, afin de s’adapter à un contexte de crise grave des finances publiques. De plus, si ces établissements peuvent être accompagnés, il faut veiller à ce qu’ils accueillent tous les élèves sans aucune discrimination, y compris pécunière ou scolaire. Les établissements privés ne peuvent être des établissements de « contournement » d’une sectorisation scolaire, indispensable pour assurer une juste et nécessaire mixité sociale dans chaque école, collège ou lycée.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
3 – La question du financement des manifestations et/ou associations religieuses et/ou communautaires est très complexe. Alors que la plupart des communes organise des marchés de Noël et autres manifestations lors de grands évènements liés à la religion catholique, il ne faudrait pas qu’une application restrictive du principe de Laïcité stigmatise les évènements liés à d’autres religions. Il nous faut donc apprendre à distinguer ce qui relève de l’exercice du culte (prosélytisme) de ce qui relève d’une manifestation à caractère culturel. Doit-on et peut-on interdire, au nom de la Laïcité, le pèlerinage des Saintes Maries de la Mer, qui certes réunit dans le cadre de pratiques religieuses des milliers de pèlerins mais qui tout à fois rassemble des milliers de personnes autour d’une même identité culturelle : celle des gens du voyage? Dans un autre domaine, celui du soutien à des associations caritatives – reconnues d’utilité publique – dont le nom même illustre un rattachement religieux (cf. secours catholique, croissant rouge, croix rouge….), il s’agit de privilégier le soutien à des missions d’actions sociales clairement et préalablement définies. Pour ces raisons, il me semble difficile d’interdire purement et simplement les aides financières des collectivités locales et donc des départements aux associations d’obédiences religieuses.. »
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6e – Réponses de Yannick Philipponneau et de Mireille Sève, candidats du Front de Gauche aux élections cantonales, canton de Manosque Sud-Est (04 – Alpes de Haute-Provence), leur site…
» Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-après nos réponses (synthétiques) à vos 3 questions. Cordialement », 10.3.11
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
Pour nous, la laïcité, dans notre département comme ailleurs, c’est refuser toute forme de communautarisme qui ne peut conduire qu’à la fragmentation du corps social et par là même à l’inégalité des droits et à la ghettoïsation. Il faut tout au contraire favoriser le vivre ensemble, la mixité sociale au sens le plus large du terme. Ainsi, au niveau du Conseil Général, il faut être particulièrement vigilant à ce que cette orientation soit appliquée dans tous les domaines, notamment en ce qui concerne l’action sociale et éducative, le logement, mais en ce qui concerne les aides accordées aux associations du département. Par ailleurs, les services publics jouent en la matière un rôle essentiel en traitant de façon équitable et solidaire l’ensemble des citoyens ; c’est la raison pour laquelle nous considérons leur défense et leur promotion comme un axe prioritaire de notre action.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Il est clair qu’il faut avant tout privilégier l’enseignement public qui est garant de l’égalité du droit à l’éducation et qui assure l’apprentissage de la mixité sociale et du vivre ensemble dans les établissements scolaires. En tant que candidats aux élections cantonales, nous proposons d’ailleurs qu’un budget de fonctionnement volontariste soit mis en place au profit des collèges par notre Conseil Général pour que l’enseignement public puisse assurer pleinement ses missions malgré les réductions de moyens financiers et humains imposées actuellement par le gouvernement. En ce qui concerne les écoles privées existantes sous contrat avec l’Éducation Nationale (fort heureusement, il y en a peu dans notre département), il faut rester vigilant et maintenir un contrôle public pour éviter que des institutions conservatrices ne s’en emparent pour instaurer une éducation sélective et élitiste.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, nous sommes pour notre part totalement opposés au financement public de telles manifestations et nous souhaitons tout au contraire favoriser les manifestations rassemblant l’ensemble de nos concitoyens et contribuant ainsi à améliorer le vivre ensemble au sens le plus large du terme.
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7e – Réponses de M. Hervé Schiavetti, Arles (13) « vice-président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, délégué à la protection des ressources naturelles et de la prévention des risques environnementaux. Il est candidat à sa réélection aux élections cantonales des 20 & 27 mars prochains. », 14.3.11
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
Dans un département marqué, à l’instar des autres départements du sud-est de la France, par une grande diversité des cultures, des origines et des religions qui y sont représentées, la laïcité est constitutive de toute politique publique.
Le Conseil Général joue un rôle primordial en terme de politiques sociales. L’aide à la personne, l’éducation, le soutien aux associations, sont au centre de l’action conduite par le département des Bouches-du-Rhône. Dans ce cadre, la laïcité consiste à soutenir, à venir en aide à toutes les personnes, de toutes sensibilités, sans distinction d’origine, de religion, ou d’appartenance à un quelconque mouvement spirituel. C’est ce que le Conseil Général s’attache à faire, au quotidien : respecter l’égalité de traitement, promouvoir le respect et la laïcité dans ses établissements scolaires, donner à tous les citoyens de toutes confessions les mêmes moyens de s’épanouir, de construire des projets, de vivre dans la dignité.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Il faut distinguer deux types de cas : les collèges hors contrat et ceux sous contrat d’association. Dans le premier cas, les aides publiques ne sont effectivement que facultatives et le Conseil Général des Bouches-du-Rhône ne verse pas de subvention à ces établisssements. Dans le second cas, la contribution financière des collectivités territoriales est obligatoire. Cette obligation a été instituée par la loi « Debré » du 31 décembre 1959.
Dans une République laïque, il est tout à fait normal et équitable de reconnaître le droit à un enseignement religieux, comme celui délivré par les établissements sous contrat, qui respectent les programmes établis par le le Ministère de l’Education. Tout l’enjeu réside dans l’égalité de traitement entre des élèves étudiant dans les secteurs publics et privés sous contrat. C’est à ce titre là que le Conseil Général verse une subvention qui permette de veiller à l’égalité de traitement entre les deux secteurs : public et privé sous contrat. De même, le Conseil Général ne fait aucune distinction entre les établissements sur le plan religieux.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
C’est un problème parmi d’autres à évoquer. Les fêtes cultuelles sont des éléments de culture et donc de cohésion entre les citoyens. Le renforcer aboutirait à promouvoir ou à installer « un communautarisme régional » sur la façade méditerranéenne. Pour autant, une population ne peut pas être coupée de ces richesses culturelles et donc aussi cultuelles.
Il faut donc imaginer des politiques publiques et laïques qui protègent la pratique des cultes sans apport de financement publics. Cette tâche n’est pas simple en Provence, terre catholique fervente, terre d’immigration italienne, espagnole, grecque, maghrébine et même de populations venues d’Asie, d’Arménie, etc.
Le rôle du politique est d’expliquer et convaincre de la chance et de la force de la laïcité pour chacun. Ce n’est pas un obstacle mais un atout.
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8e – Réponses de Mme Catherine Lecoq, canton de St-Maximin (83) candidate du Front de Gauche (PCF), 15.3.11, 9 h 58
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
Dans le Var où je suis candidate, la laïcité doit être la base de la tolérance des uns et des autres. De côtoyer toutes les confessions sans que cela ne porte atteinte à notre intégrité.A priori elle remplit sa mission pour le moment. Néanmoins dans la ville de St-Maximin où je suis et où nous avons le « 3ème tombeau de la Chrétienté », c’est une lourde charge pour la commune…! Cela est considéré comme ouvrage architectural et historique…la trace de l’homme.
Pour autant le patrimoine n’est pas suffisamment restauré et financièrement, l’épiscopat pourrait donner son écôt de façon plus large aux besoins de cet édifice, surtout quand l’on connait les richesses de l’église.Bizarrement ils comptent sur l’étât laïque pour entretenir leurs édifices…et des fouilles qui ont mis en lumière un baptistère de l’antiquité ont du être recouvertes faute de moyens…
Les femmes ont beaucoup à attendre de la laïcité qui leur permet de refuser le joug d’une opression d’ordre religieux et qui les laisse un peu plus chaque jour hors de la société…Elle est la garante de leur liberté…et les lois qui s’y réfèrent devraient être appliquées. On le voit en ce moment dans les pays Arabes où les femmes jouent gros une partie qu’elles ne doivent surtout pas perdre, pour leurs libertés individuelles.
Dans notre pays à l’heure actuelle nous avons à faire face à une réintégration du religieux dans l’Etat de manière rampante et subversive.Nous nous devons d’être vigilants toutes et tous ensemble !
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Il faut pouvoir privilégier l’enseignement public avant tout, lorsque l’on cessera de le dépouiller, les parents auront moins l’envie de mettre leurs enfants dans des établissements payants et donc privés. Afin d’être « sûrs » d’un enseignement de qualité. Le problème est à prendre à la racine, la violence contre les services publics ! 40 000 enfants en rupture de rentrée en 6ème par manque d’enseignants…dans le public! Pour beaucoup le choix de la confession n’entre pas en considération, c’est une certaine garantie d’être « rassuré » ce qui reste tout à fait de l’ordre de l’utopie…Ensuite que l’on doive abonder financièrement dans le cadre du CG à l’édifice ou les aménagements d’un établissement ne me parait pas incompatible avec l’aménagement du territoire. Mais que cet établissement puisse aussi s’ouvrir à des pratiques extérieurs, culturelles, sportives me semble un point important d’une contrepartie financière.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Le financement du culte en tant que tel est absolument contraire à la laïcité, et les églises ont leurs « dévots » et « bienfaiteurs » qui payent leur paradis, c’est leur contribution terrestre à leur croyance…Par contre si des initiatives mettent en lumière des pratiques ancestrales du point de vue historique ou culturelle, que cela se traduit par une représentation publique adressée à la population quelle qu’elle soit, alors du point de vue de l’ethnographie, il me semble possible d’accorder quelques subsides. Surtout si cela fait travailler des corps de métiers culturels, tels musiciens, artistes, techniciens, artificiers…que faut -il entendre par manifestations ?
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9e – Réponses de M. José Escanez, canton de Volonne (04) , conseiller général sortant, candidat indépendant, 15.3.11, 15 h 26
« Même si j’ai obtenu le 1er prix du canton à mon certif, je trouve-en toute amitié- vos questions compliquées. Cela ne m’empêche pas d’apporter « mes réponses » – en tout cas d’essayer »
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
La Laïcité dans le pays et donc dans le département, c’est l’exclusion des églises du pouvoir politique et administratif en particulier dans l’enseignement public.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Subventions légales mais non obligatoires. Je ne suis pas sûr de discerner les nuances de la question. Cependant ayant fréquenté l’école du Patron – L’école laïque m’ayant trouvé trop jeune – je crois que les subventions légales doivent être destinées à l’enseignement (français, histoie, géo, maths…). Le Patron prenait en charge la totalité des dépenses. Les élèves payaient 5 F par an.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Financement des manifestations aux associations religieuses et communautaires ? Les associations religieuses et communautaires doivent se financer par elles-mêmes (cotisations, manifs, etc.). Pourquoi ? par principe de la laïcité.
« Question personnelle qui va peut-être vous faire bondir. Je pense qu’un peu de clarté chez les politiques serait bienvenu. En tant que maire [de Château-Arnoux/St-Auban, AHP], j’ai fait construire un local pour une association de musulmans. Je n’ignorais pas qu’ils faisaient leur prière. Ai-je eus tort ? J’ai tout de même fait une mise en garde : le jour où je verrais un Barbu, le local sera fermé ! »
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10e – Réponses de M. Jacques Lerichomme, (13-83) , conseiller régional Front de Gauche / Gauche Unitaire, 16.3.11, 16 h 45
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
Tous les fonds publics aux établissements publics. Les collectivités territoriales et surtout leurs représentants n’ont pas à afficher leur préférence religieuse qui est du domaine de la vie privée.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Absolument opposé. Fonds publics à l’école publique.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Contre. Pour le droit à la pratique religieuse, mais ceci est du domaine du privé. L’Etat et les collectivités territoriales n’ont pas à financer avec de l’argent public des manifestations privées.
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11e – Réponses de M. Pascal Antiq, (04), candidat UMP sur un canton Manosque-nord, conseiller municipal de Manosque, courriel du 14.3.11, 22 h 58 [mais reçu le 17.3.11 à 16 h 10], www.pascalantiq.fr –
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
La laïcité est un socle républicain qui s’applique à tout le territoire national. Dès lors, les principes de la laïcité s’appliquent dans le département dans tous les secteurs de la vie publique, égalité des sexes, liberté de pratiquer un culte ou de ne pas en pratiquer, respect de toute les croyances dans le respect des valeurs républicaines, les règles de la religion ne s’appliquant qu’à la sphère privée sans régir celles de la société, la loi républicaine s’imposant à tous.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
L’impôt étant par définition universel et donc payé par tous les contribuables il me paraît juste de laisser la possibilité de subventionner des établissements d’enseignement privé pour de pas pénaliser les élèves dans la mesure même où l’enseignement prodigué s’inscrit dans le cadre des programmes nationaux (établissements conventionnés) et compatible avec les valeurs républicaines.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Le financement des associations et manifestations religieuses ne me paraît pas souhaitable dans le cadre de la loi de la séparation des Eglises et de l’Etat. Je suis contre. Il appartient aux adhérents de les financer.
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12e à 25e – Réponses de MMmes & MM. Bernard Allard-latour, Marie-Josée Allemand, André Aubéric, Joël Bonnaffoux, Marie-Claire Bouchet, Jean-Claude Catala, Pierre Denis, Alain Fardella, Gérard Fromm, Bernard Jaussaud, Louis Massot, Alain Musson, Nicolas Rosin, Marc Zecconi (05), candidats du PS sur les cantons des Hautes-Alpes (05), courriel du 18.3.11, 9 h 31 – www.christian-graglia.com – Groupe Démocrate & Républicain –
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
La laïcité ce n’est pas seulement la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la séparation du politique et du religieux, la séparation de la sphère privée et de la sphère publique. C’est surtout une philosophie de non discrimination en fonction de ses croyances ou plus largement de sa personne. Non discrimination dans l’accès à l’emploi, non discrimination en fonction de l’argent d’où l’importance d’une école publique efficace garante de la mixité sociale.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Pendant plusieurs décennies, le conseil général [05] avait pris l’habitude de verser des subventions aux collèges et écoles privées. Dès la mise en doute de la légalité de ces subventions par les syndicats d’enseignants, la majorité Truphème en 2007 a mis fin à ces versements. Nous nous conformerons strictement au cadre législatif et demanderons, avec échelonnement dans le temps pour ne pas condamner les établissements concernés, le remboursement des sommes indument versées comme la justice nous le demande.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
La question est complexe et ne peut être traitée catégoriquement.
Au niveau de manifestations uniquement confessionnelles, le Conseil général [05] ne participe pas directement ou indirectement à leur financement et n’a pas vocation à le faire dans l’avenir. Par contre, nous devons continuer à soutenir toutes ses associations proches d’une religion mais qui se limitent à œuvrer dans les champs du social et de la cohésion sociale comme le secours catholique par exemple.
En ce qui concerne les lieux de culte, la loi de 1905 a créé un déséquilibre entre les confessions. Les lieux de culte chrétiens appartenant au patrimoine des communes, le conseil général [05] est amené à participer au financement de leur restauration ou de leur entretien. Mais ce n’est pas le cas pour les lieux de culte des autres confessions.
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26e – Réponses de M. Jean-Marc Cavagnara, canton de Ste-Marguerite (Marseille, 13), candidat du Front de Gauche, 18.3.11, 17 h 40 – Dans le centre-ville de Marseille, Front de Gauche-NPA, www.alternative-marseillecentre.fr
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
La laïcité est un des principes fondateurs de notre République. Elle garantit à chaque citoyen l’égalité de traitement quelque soit ses origines, ses pensées, son sexe. Avant toute chose, pour nous, elle s’oppose à un tri entre les gens et est donc le socle de l’intérêt général qui guide nos actions.
Dans un Conseil Général son application stricte est donc de rigueur tant pour les élus, pour les agents que pour le choix des politiques menées.
Notre vision d’une laïcité élargie à tous les champs de la société pose aussi le combat contre le consumérisme, le communautarisme, le clientélisme.
Cela se traduit donc par des principes de bases notamment dans l’attribution des subventions avec comme cœur de pensée et d’action : l’argent public doit être redistribué dans le sens de l’intérêt général.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
La réponse se déduit du cadre posé dans la première question. A argent public, école publique. Ce principe doit être réaffirmé fortement et ceci d’autant plus dans le cadre généralisé de casse de l’Education Nationale. Le budget de la collectivité sur les collèges doit être consacré à améliorer les conditions de nos lieux d’enseignement public : réhabilitation, construction d’établissement afin que chaque collégien est à proximité de son lieu d’habitation un collège à taille humaine doté en personnels (pour le CG, la compétence étant les TOS, nous ne pouvons agir que sur ce levier) et donc lutter avec la concurrence des établissements privés qui profitent de la dégradation des lieux de scolarité public.
Dans le même temps, nous lutterons contre l’implantation des grandes firmes publicitaires qui envahissent nos collèges et qui sont par le biais de la marchandisation, une privatisation de l’espace public et remette en cause les principes laïques.
Avec l’argent dégagé par ces non financements, nous pourrons également redistribuer le budget afin de créer un véritable soutien scolaire, qui nous défasse de la main mise des grands groupes du soutien scolaire et des cours particuliers. L’égalité sera donc rétablie afin d’aider tous les élèves et que cela ne repose pas sur le budget des familles.
Le cœur de pensée : l’éducation repose sur la collectivité et non pas sur les familles.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Une fois les principes posés d’attribution des subventions, avec des cadres connus et un contrôle citoyen, cette question sera traitée de la même manière que toutes les autres.
Il est impérieux de rappeler qu’en vertu des principes laïques, aucune collectivité ne doit subventionner le culte sous quelque forme que cela prenne. C’est à chaque personne croyante d’être maître de son culte et de décider, la politique publique n’intervient pas sur ces questions. Et cela, pour tous.
En ce qui concerne des manifestations à caractère culturel, les subventions seront régies par la loi commune décidée par l’assemblée plénière des élus. Si une manifestation est présentée comme une ouverture, un outil de cohésion, un apport pour toutes et tous, comme l’application de notre possibilité de vie commune, il n’y a aucune raison qu’elle ne bénéficie pas de subvention publique. De même, si elle répond à tous les critères posés.
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27e – Réponses de Mme Roseline Grac, d’un canton des Alpes-Maritimes (06) , candidate du Front de Gauche (PG), 19.3.11, 22 h 35
1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité – concrètement – dans le département ?
Le département ayant été institué en échelon local de l’administration territoriale de la République,ce sont bien évidemment tous les principes républicains qui doivent y être appliqués. La laïcité, principe qui permet et organise le vivre ensemble, par la séparation des Eglises et de l’Etat,par la séparation de la sphère publique et de la sphère privée, trouve son application concrète dans tous les domaines de la vie en société. Après des siècles de guerre civile au nom de la vérité révélée et donc indiscutable, elle s’est imposée comme la seule garantie possible de la paix, de la liberté de conscience, de l’usage libre de la raison et de la constitution d’un espace public où se discute et se décide l’intérêt général. Dans les départements, nous devons affirmer l’exigence laïque d’un espace public libre de toute injonction particulière qui menacerait l’égalité des citoyens.
C’est pourquoi nous devons exiger le maintien des services publics , qui sont un élément essentiel du lien social et assurent les conditions de la citoyenneté et de l’égalité.Ils doivent donc être préservés de toute soumission à des intérêts particuliers, quels qu’ils soient.
2° – Versement de subventions légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Tandis que le gouvernement déshabille l’école publique, il soutient fortement l’école privée et confessionnelle : hausse de ses postes au concours, loi Carle obligeant les communes à payer les frais de fonctionnement des élèves inscrits en école primaire privée même située hors de leur territoire (coût total 500 millions d’euros), accords Kouchner/Vatican reconnaissant les diplômes de l’enseignement supérieur catholique à égalité avec ceux de l’enseignement public. C’est une offensive globale pour mettre toutes les « offres d’enseignement » sur le même plan. Elle participe de la volonté affichée par l’actuel Président de la République de remplacer l’instituteur par le curé et affaiblit les capacités de résistance de l’école publique face aux appétits marchands.
Dans les Alpes Maritimes, alors que le budget primitif 2011 prévoit une baisse de 11 % du budget consacré à l’Education, en 2010, au delà du financement de l’enseignement confessionnel, le Conseil Général a également grassement financé deux grandes écoles de commerce privées, l’EDHEC et le CERAM. Nous voulons stopper cette dérive et voulons que l’argent public aille aux biens publics. Et priorité absolue donnée à notre école républicaine, laïque, et gratuite.
3° – Financement des manifestations et associations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?
Contre. Ce type d’évènements, du domaine privé, doit être financé sur fonds privés.
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Commentaires & Contributions
Merci pour leurs contributions à : Claude, Alix, Frédéric, Michèle, Guy, Juliette, Catherine, Renée (13) ; Gérald, Emmanuelle (06) ; Marie, Stéph’ (05), Paule, Paul (04), Louis (83), Denis (84), et aux autres contributeurs de divers départements (Denis, Christian…).
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