Noël, le Père Noël, le sapin de Noël, la Nativité, le Solstice d’hiver. Différentes sources et traditions évoquées
Quelques notes sur Noël, le Père Noël, la Nativité, le Solstice d’hiver, le sapin de Noël…
- Noël # Père Noël # Sapin de Noël (pages de Wikipédia)
Le père Noël est un mythe évolutif, du religieux vers le profane : un St-Nicolas germanique en habit vert qui traverse l’Atlantique puis devient un « vendeur » et un publicitaire en habit rouge chez Coca-Cola !
L’habit vert persiste chez les pères noël verts du Secours Populaire (voir image ci-dessus).
Un mythe adulé et contesté par des parents et des éducateurs qui approuvent ou refusent cette croyance et un mythe apprécié par beaucoup d’adultes et d’enfants
La date de Noël/de la Nativité dont l’Eglise change la date en 354 : du 6 janvier, la nativité passe au 25 décembre, ancienne date du solstice d’hiver païen (jour le plus court de l’année, et nuit la plus longue). Des Eglises d’Orient conservant le 6 janvier pour fêter la nativité.
L’origine païenne de Noël est racontée par Charles Conte (solstice païen ?), dans « Joyeux Noël Laïque !« , 22.12.10 (paru sur différents supports : libres-penseurs, Blog de Médiapart, Diasporiques/Ligue de l’Enseignement)
« Petit Papa Noël« , une chanson : par Trust groupe hard-rock – Wikipédia situe une des naissances de la chanson à Marseille en 1944 – laNouvelleRépublique.fr évoque 1916… « Petit Noël, rends-moi papa qui est au ciel ! » LaNouvelleRepublique.fr 16.12.16 & 2.6.17 – La fille du Père Noël, Jacques Dutronc et Bijou…
Noël et la fin d’année, une fête de la consommation, qui s’amplifie au fil des ans…
Claude Lévi-Strauss : le Père Noël est-il vraiment une ordure ? 16.12.22 FranceCulture.fr – « Il y a 70 ans, Claude Lévi-Strauss publiait un article qui a fait date sur… Le père Noël ! Son idée : s’interroger sur des fêtes de fin d’année devenues purement commerciales. Aurait-on perdu l’esprit religieux ? Et est-ce si grave ? Avec Charles Stépanoff Anthropologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales […]
Brûlé
Un père noël brûlé par l’Eglise de Dijon en 1951 et « sauvé » par des anticléricaux dans cette même ville.
Le supplice du Père Noël, Le Journal de l’histoire FranceCulture.fr 24.12.20 Anaïs Kien. « La légende du Père Noël n’est pas si féerique qu’elle n’y paraît. Malgré sa bonhomie et son sourire communicatif, cette figure populaire a longtemps été rejetée en France. Vainqueur de cette bataille culturelle, les États-Unis ont réussi à importer le quasi monopole de ce Père sur la fête de Noël. Menacé, brûlé, copié : quelle est l’histoire trouble du Père Noël ? Le Père Noël avec son air bonhomme, son embonpoint et son costume clinquant ne serait qu’une chimère. C’est d’ailleurs pour cette raison que le clergé a résisté, parfois de manière spectaculaire à ses apparitions dans les traditionnelles fêtes de fin d’année. Au début des années 1950, Claude Lévi-Strauss se réjouit, un fait divers lui permet d’observer les controverses qui font rage autour de l’apparition d’un rite, l’ethnologie est au coin de la rue : le 23 décembre 1951, une effigie du Père Noël a été brûlée sur le parvis de la cathédrale de Dijon. « Ce n’est pas tous les jours, écrit-il dans Les Temps modernes, que l’ethnologue trouve ainsi l’occasion d’observer, dans sa propre société, la croissance subite d’un rite, et même d’un culte ». L’exécution n’a pas eu lieu à l’abri des regards, mais en des enfants des patronages. C’est une cérémonie contre l’hérésie qui se joue là, le clergé a condamné les représentations du Père Noël qui rivalisent avec le sens catholique de ces fêtes : la célébration de la naissance du Christ. Un communiqué très solennel a été publié pour accompagner le geste de cette condamnation exubérante : « Le Père Noël a été sacrifié en holocauste. A la vérité, le mensonge ne peut éveiller le sentiment religieux chez l’enfant et n’est en aucune façon une méthode d’éducation ». […]«
(A SUIVRE)
Le Sapin de Noël
- Petit rappel, avant les fêtes de fin d’année, sur l’origine du sapin « de noël » ou « de solstice », que l’on qualifie un peu rapidement de chrétien… Mais, notre sapin n’est pas la crèche, et il vient de bien plus loin… De même que la fête du solstice a été reprise tardivement par la chrétienté, qui avait fixé, autrefois, la nativité/Noël début janvier (encore fêtée à cette date par les chrétiens orthodoxes)… [1.12.15]
Comment le sapin de Noël est arrivé en France, 22.12.17 RetroNews.fr (BNF) Né dans les pays scandinaves et germaniques, l’arbre de Noël ne s’est imposé dans toute la France qu’après la défaite de 1870, avec l’émigration des Alsaciens protestants. Il faut remonter très loin dans le temps pour trouver l’origine de l’arbre de Noël. Les Celtes célébraient déjà le solstice d’hiver en décorant un arbre, symbole de vie et de renaissance, avec des fruits, des fleurs et du blé. Par la suite, la décoration de l’arbre de Noël devint une tradition essentiellement protestante et germanique. Au XIXe siècle, elle est encore scrutée comme une coutume exotique par la plupart des Français. En 1853, Le Moniteur universel s’intéresse ainsi dans un long article à cette façon particulière de fêter Noël, « première » des fêtes chrétiennes dans le nord de l’Europe (alors qu’en France c’était plutôt Pâques […] » – Luc Stocker [Commentaire Facebook]. En fait, la bibliothèque humaniste de Sélestat (Slechstadt) conserve un document vieux de 500 ans exactement, relatant l’achat d’un sapin, qui est la première mention d’un arbre de Noël. La tradition s’est développée chez nous après 1871 du fait des Alsaciens qui avaient choisi de s’installer en France pour ne pas devenir allemands…
Le sapin de Noël, « il semble qu’il s’agisse d’une très ancienne tradition païenne »… « Mon beau sapin, roi des forêts… 14.12.18, Gallica.bnf.fr, Sylvie Voisin & Gilles Kremer, « … que j’aime ta verdure. » C’est par cette chanson que l’on honore le sapin qui décore nos maisons pendant les fêtes de Noël. L’arbre de Noël est l’un des symboles principaux de la fête, que l’on choisit et décore en famille pour fêter dignement ce moment. Mais d’où viennent nos sapins de Noël ? […] »
- « Il semble qu’il s’agisse d’une très ancienne tradition païenne, associée au solstice d’hiver du 21 décembre que l’on trouve en Europe du Nord, en Allemagne et en Autriche ou encore chez les Celtes 2000 ans avant notre ère. Arbre de vie, arbre sacré, arbre du renouveau, arbre de l’enfantement chez les Celtes (…) » Ministère de l’Agriculture. http://agriculture.gouv.fr/le-sapin-de-noel-toute-une-histoire
- « Histoire. S’il est clair que la coutume du sapin de Noël moderne remonte à la Renaissance dans les pays germaniques (attestation au XVe siècle dans les cérémonies de fin d’année des guildes germaniques et livoniennes, Riga prétend officiellement qu’a été érigé et décoré le premier arbre de Noël dans sa cité en 1510), il existe un certain nombre de théories qui spéculent quant à son origine plus lointaine.
- L’image de l’arbre comme symbole de renouveau de la vie est un thème traditionnel païen qui se retrouve dans le monde antique et médiéval (voir notamment le culte idolâtrique et les nombreuses mythologies liées à l’Arbre du Monde) avant que ce symbole soit assimilé par le christianisme. Le sapin et l’épicéa, conifères à feuilles persistantes, rappellent depuis longtemps ce symbolisme de la renaissance lors du solstice d’hiver, comme en attestent les gravures rupestres dans les régions scandinaves. (…) » Fiche Wikipédia.
- « Entre 2000 et 1200 avant JC, on parlait déjà d’un arbre (L’épicéa, arbre de l’enfantement), le jour du [21] décembre, puisqu’on considérait ce jour comme la renaissance du soleil [Sol Invinctus]. Les celtes avaient adopté un calendrier basé sur les cycles lunaires. A chaque mois lunaire était associé un arbre, l’épicéa fut celui du 24 décembre. Pour le rite païen du solstice d’hiver, un arbre symbole de vie était décoré avec des fruits, des fleurs et du blé ». noel-vert.com –
Noël Références
- « Noël, Idées Reçues« , Perrot Martyne, éd. le Cavalier bleu 10.02, 125 pp. 9 €, ISBN 2-84670-045 – réédité sous le titre « Faut-il croire au père Noël ? Idées reçues sur Noël » 160 pp. 12 €, EAN 978-2-846703345 « Martyne Perrot est sociologue et ethnologue, membre du Centre Edgar Morin au CNRS ».
Noël # Père Noël # Sapin de Noël (pages de Wikipédia)
- « Biographies du père Noël » de Catherine Lepagnol, illustrations de Agnès Vachette, éd. Hachette 10.79, 189 pp. ISBN 978-2010066252 [Mediathèque (13) Arles]
Le Goût de Noël, recueil de textes d’auteurs célèbres et moins connus, éd. Mercure de France, coll. Petit Mercure 10.15, 132 pp. poche, 8 €, ISBN 978-2-7152-4163-3
Le Père Noël brûlé, Dijon 1951
» À l’issue de l’exécution, un communiqué [de l’Eglise] a été publié dont voici l’essentiel : Représentant tous les foyers chrétiens de la paroisse désireux de lutter contre le mensonge, 250 enfants, groupés devant la porte principale de la cathédrale de Dijon, ont brûlé le Père Noël [24 déc. 1951]. Il ne s’agissait pas d’une attraction, mais d’un geste symbolique. Le Père Noël a été sacrifié en holocauste. À la vérité, le mensonge ne peut éveiller le sentiment religieux chez l’enfant et n’est en aucune façon une méthode d’éducation. Que d’autres disent et écrivent ce qu’ils veulent et fassent du Père Noël le contrepoids du Père Fouettard. Pour nous, chrétiens, la fête de Noël doit rester la fête anniversaire de la naissance du Sauveur.[…] » Extrait d’un article de France Soir…
« Claude Lévi-Strauss “Le Père Noël supplicié”, article publié dans la revue « Les Temps Modernes » n° 77, 1952, p. 1572-1590, éd. Gallimard, repris sur le site de l’Université du Québec de Chicoutimi, http://classiques.uqac.ca. – version htlm – version pdf – etc. – Info repérée grâce à un lien vu sur le site du Lycée Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône (69), 8.1.13. – « Le Père Noël supplicié« réédité par les éd. du Seuil en nov. ’16.
– [extraits de l’ex-page, http://laicite.free.fr/html/multi-mediatheque.html]
- p. 21. « Solstice. Dans le monde entier les fêtes les plus importantes se situent autour des dates marquant l’évolution de la rotation de la terre autour du soleil. C’est en 354 que le pape Leberus instaure la Nativité le 25 décembre (alors que certains papes essayèrent de la placer en mars ou avril) »
- p. 12. « La Nativité est passée du 6 janvier au 25 décembre ».
- p. 111. « Légende du père Noël / 1789 »
- p. 264. « le père Noël mis à mort » [par l’Eglise à Dijon]
- « La lutte de l’Eglise : autodafé à Dijon »
- « En 1951, certains membres du clergé (…) [le brulent] publiquement sur le parvis. »
- « (…) Les partisans du père Noël (…) se proposent de le promener en grande pompe sur les toits de l’hôtel de ville et de lui faire prendre la parole au micro »
- (extrait d’un communiqué de l’Église)
- « le père Noël ressuscita effectivement le 24 (décembre) au soir soutenu par les Dijonnais de gauche, farouchement anticléricaux »
Quelques Articles et Références
- « Dans la tradition des messes de minuit. Le pays d’Arles a religieusement fêté Noël, dans la tradition provençale. Coup de projecteur sur la messe du village de Rognonas (légende photo : « A Rognonas ou à Barbentane, la veillée calendale et la messe de minuit ont été très suivies. Ces cérémonies religieuses se sont attachées à faire vivre la tradition.« ) » M.V. 26.12.02 laProvence.com
- « Noël tranquille dans le monde à défaut d’être serein. » Philippe Schmit 26.12.02 laProvence.com
- « Freud et le petit Jésus, la psychanalyse révèle des points communs entre la Vierge et la prostituée » de Antonio Fischetti, CharlieHebdo.fr 24.12.02
- Solstice d’hiver ou Noël ? [L’ex-coop CAMIF évoquait les solstices d’hiver et d’été]
- « Noël Non ! » couverture inédite de « Le Légume Humain » n° 7-8, Gap 4e trimestre 1977
création, 23.12.13 (recueil d’infos depuis plus de 30 ans) – midi(a)laicite.info – 06 52 27 09 38 – Aidez le site Laicite.fr Midi, don sur HelloAsso