8 mars 2021, appel de groupements et d’individualités arlésiennes, pour la « Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes«
« La parole est notre liberté », le 8 mars 2021, à 17 h, Arles, place de la République
Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes
Torturées, violées, tuées, bâillonnées, nous le sommes encore. De la petite fille victime d’inceste, excisée ou tuée à la naissance parce que née fille, de la jeune fille mariée de force à l’esclave sexuelle, de la femme violée à celle assassinée par son ex ou son conjoint, de ces inégalités sociales inadmissibles à ces femmes qui n’ont toujours pas accès au savoir, aux études.
La liste est longue.
Hier, en 1791, Olympe de Gouges écrit la « Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne » avec ce slogan « Femmes réveillez-vous ! ». Hier encore, en 1967, la contraception est autorisée avec le slogan du MLF « Notre corps nous appartient ». Quand en 1972, le procès de Bobigny grâce à Gisèle Halimi a un rôle déterminant dans l’obtention du droit à l’avortement, en 1975, la loi Simone Veil légalise enfin l’interruption volontaire de la grossesse. Quand en 1978, Gisèle Halimi porte en justice pour la première fois un procès sur le viol, en 1980, une nouvelle loi définit clairement l’attentat à la pudeur et le viol et reconnaît celui-ci comme crime.
Aujourd’hui, c’est le Mouvement #MeToo et les femmes prennent la parole. La prise de conscience s’accélère, les tabous tombent, les mentalités changent. Les victoires sont nombreuses. L’Argentine obtient enfin le droit à l’avortement. Le terme de Féminicide, son sens, est enfin reconnu et noté dans le Larousse.
Mais les chiffres restent encore trop évocateurs de domination patriarcale dans tous les domaines, emprisonnant les femmes dans des schémas humiliants, restreints, violents. Aujourd’hui, 74 % des viols sont classés sans suite et un.e Français.e sur dix est ou a été victime d’inceste. La Pologne perd le droit à l’avortement, elle qui l’avait obtenu en 1956 avec la gratuité des actes.
Nous restons présentes, fortes, exigeantes, gardiennes et combattantes de notre place dans le monde pour l’égalité et contre toute forme de violence.
Nous exigeons des actes concrets : l‘entière Parité dans tous les domaines, l’entière Egalité des salaires dans tous les corps de métiers, des mesures concrètes et efficaces pour le suivi dès la première plainte avec davantage de créations de places d’hébergement pour les femmes victimes de violence, avec des moyens pérennes et suffisants pour que le 3919 fonctionne 24 h/24, avec la création d’espaces d’écoute dans des lieux adaptés, avec de véritables moyens aux associations pour les Droits des femmes, avec plus de centres d’orthogénie afin que les IVG puissent se faire dans les délais.
Femmes, Hommes, réveillons-nous !
Nous vous donnons rendez-vous à Arles le 8 mars à 17 h – place de la République
Signataires : LDH Section Arles, Femmes Solidaires, Osez le féminisme ! CIDFF Pays d’Arles, UFAL LAÏQUES, Paroles Indigo, Sylvette Carlevan, Claire Antognazza, Claudine Pellé, Natalie Victor Retali, Libre Pensée G. Babeuf, Union Locale CGT Arles, FSU, Inter-Urgences Arles
création, 6.3.21