Premiers articles sur l’instance communautariste municipale (AHP)
Une instance pour vivre ensemble a l’instar de Marseille Esperance
laProvence.com, 21 avril 2009,
http://www.laprovence.com/articles/2009/04/21/794864-A-la-une-Une-instance-pour-vivre-ensemble-a-l-instar-de-Marseille-Esperance.php
La Ville lance le projet afin de réunir les différentes communautés religieuses.
Les idées simples sont souvent les plus belles: pour rapprocher les personnes de cultures et religions différentes, il s’agit de créer une instance associant les représentants des communautés présentes dans la population manosquine, afin de renforcer la cohésion et la paix sociale.
La municipalité s’y attache aujourd’hui en confiant au service « politique de la Ville » la mission de créer une structure fonctionnant sur le modèle de Marseille Espérance.
« Historiquement, la communauté chrétienne (églises protestante, catholique mais aussi orthodoxe) est la plus ancienne en terme d’implantation. Dans les années soixante, Manosque a accueilli des familles harkies, pieds-noirs, puis des immigrés d’Afrique du nord avec les gros chantiers et leur besoin de main-d’oeuvre » explique Jean-Paul Landais, directeur général des services. Quelques familles juives, une présence bouddhiste – encore minime – complètent cette mosaïque culturelle, à laquelle sont venues s’ajouter récemment les « familles Iter. »
Pour réussir le défi de « bien vivre ensemble », Manosque Espérance sera composée des dignitaires religieux et de délégués de chaque communauté réunis autour du maire – garant de la laïcité et représentant l’ensemble des citoyens. Son fonctionnement est calqué sur celui de Marseille, qui sert d’exemple depuis sa création en 1990. Il sera organisé autour d’actions culturelles et symboliques.
« Au lendemain du 11septembre 2001, élus et employés municipaux avaient observés ensemble une minute de silence. Les échanges qui ont suivi, notamment avec des personnels de mairie issus de la communauté harkie, ont vu émerger cette idée » se souvient M. Landais. Le curé s’était rapproché de ses homologues musulmans; un cycle de conférences était ensuite proposé par le service culturel. » Les prémices du projet sont en train de s’enraciner.
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S’adapter aux réalités locales
ZOOM SUR Vittoria Jouberjean / Chargée de créer « Manosque Espérance » (devenue depuis « Manosque Fraternité »)
Universitaire spécialiste en sociologie des religions, elle vient d’être recrutée par la Ville pour la mise en oeuvre du projet.
Cette Italienne, enseignante d’histoire de l’Art à Turin, est partie vivre au Brésil où elle a repris des études, cette fois en sociologie, et s’est spécialisée dans le syncrétisme religieux afro-brésilien. Puis a posé ses valises à Marseille, avant de repartir pour Forcalquier. Avec un tel parcours, Vittoria Jouberjean-Cacciandra présente le profil idéal pour s’occuper de rapprochement entre cultures. C’est donc elle qui a été recrutée par la Ville et s’occupe depuis trois semaines de Manosque Espérance.
« Je connais ce qui est fait à Marseille et à Anvers. Ici, l’histoire est différente, il faut adapter le projet aux réalités manosquines. Une première approche m’a permis de constater que les jeunes sont chez eux au centre ville. Je vais maintenant rencontrer les responsables religieux des différentes communautés. »
Cathy Versin, laProvence.com.
Laïcité Midi, www.laicite.biz –