Jeanne Favret-Saada, ethnologue, laïque

une universitaire, une citoyenne, féministe, laïque et sociale

Quelques travaux et interventions de Jeanne Favret-Saada (Wikipédia), ethnologue, anthropologue vivant à Marseille, qui a travaillé sur la sorcellerie, EPHE (Les mots, la mort, les sorts, éd. Gallimard 1977 ; Corps pour corps, éd. Gallimard 1981 puis Folio 1993;  ; Désorceler, 4.09 éd. l’Olivier). Elle publie également sur Mezetulle.fr : l’Affaire des dessins de Mahomet

Elle a lancé la Pétition contre le CAPES de religion avec ATTAC Marseille et www.ProChoix.org, et a travaillé sur le statut anti-laïque l’Alsace-Moselle.

Elle  a écrit sur la publication des Caricatures danoises au Danemark (publiées également par trois media français : France Soir, l’Express, Charlie hebdo), sur l’action des cléricaux musulmans et chrétiens  unis contre les droits des femmes à l’ONU…

Laïcité Midi / www.laicite.fr a publié :

Les Sensibilités Religieuses Blessées, Christianismes, Blasphèmes et Cinéma 1965-1988, Jeanne Favret-Saada, éd. Fayard, 26 €  « Une enquête d’une rigueur exemplaire et passionnante comme un roman policier sur un quart de siècle d’accusations de blasphèmes chrétiens qui éclaire le présent. Depuis la parution des Versets sataniques de Salman Rushdie en 1988, nous nous sommes habitués aux accusations islamiques de blasphème contre des productions artistiques, ainsi qu’aux redoutables mobilisations qui les accompagnent. Or elles ont été préparées, dans l’Europe et les États-Unis des années 1960 à 1988, par celles de dévots du christianisme (dont parfois leurs Eglises) contre des films dont ils voulaient empêcher la sortie. Ils en ont successivement visé quatre, qui font aujourd’hui partie du répertoire international : Suzanne Simonin, La Religieuse de Diderot (Jacques Rivette, 1966) et Je vous salue, Marie (Jean-Luc Godard, 1985) ; Monty Python : La vie de Brian (1979) ; et La Dernière tentation du Christ (Martin Scorsese, 1988). En se fondant notamment sur des archives inédites, ’Jeanne Favret-Saada propose une suite de récits qui relatent les ennuis de chacun d’entre eux, et la modification progressive de l’accusation de « blasphème » en une « atteinte aux sensibilités religieuses blessées ». Ce sont autant de romans vrais, qui retracent à eux tous un moment unique de l’histoire de la liberté d’expression. »


« Comment produire une crise mondiale avec douze petites dessins« , ré-édition Fayard 3.15. (compte-rendu Persee.fr)


Jeux d’ombres sur la scène de l’ONU, Droits Humains et Laïcité, JFS, éd. de l’Olivier, coll. penser / rêver  3.10, 96 pp. 10,10 €, ISBN 978-2-87929-715-6 « Une anthropologue enquête sur un épisode jusqu’ici ignoré de l’histoire de l’ONU, un virage qui s’effectue de 1998 à 2001 : une majorité d’États refusant désormais de reconnaître l’universalité des Droits de l’homme, l’organisation internationale se rabat sur leur justification implicite par les religions. L’« Alliance des civilisations » qui est proposée à l’époque pour enrayer ce qu’on a appelé le « clash des civilisations » se transforme en une « paix des religions ». On assiste ainsi à une déraison du langage où « civilisation » signifie d’emblée « religion », où « religion » connote « suprêmement honorable » et où « critique de la religion » s’appelle « racisme », « intolérance », « haine » ou « islamophobie » : la langue ressuscitée du 1984 d’Orwell creuse l’ornière d’une prétendue « tolérance » nouvelle. »


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