Infos Rassemblées par des Laïques d’ici et d’ailleurs
Wokisme ou Eteignoir de l’Esprit Critique ?
Conférence-débat « Comment le wokisme menace la laïcité », « Nadia Geerts, universitaire et essayiste laïque belge, invitée du Cercle Condorcet 84, de la Société d’Action et d’Etudes Laïques avec l’UFAL 13 PACA, a rassemblé plus de cinquante personnes dans la mairie d’Avignon, le 16 février. La philosophe a analysé les mécanismes de ce nouvel ordre moral qui tente de disqualifier les combats universalistes, progressistes, laïques, féministes et antiracistes. Une mouvance idéologique anglo-saxonne qui aimerait effacer la « fonction émancipatrice de la laïcité » au profit d’une « dictature du ressenti », d’une « hypersensibilité sélective » hyper-moralisatrice, qui place au premier plan, la « race » et le genre avant la condition sociale, qui refuse tout débat et impose violemment sa politique en refusant l’approche et le doute scientifiques au nom d’un dogme et du culte de la victime. Une intervention pédagogique qui a permis des constats qui concernent autant les horizons européens que ceux d’outre-atlantique. » [La religion woke]
Expo « C’est mon GENRE »
Exposition « C’est mon GENRE » de Femmes Solidaires d’Arles (avec la MDVA, UFAL Familles Laïques et la LDH Arles). Du 13 février au 3 mars 2023 à la Maison de la Vie Associative 3, bd des lices 13200 Arles. Cette EXPO comporte 14 panneaux identifiant des situations de SEXISME dont peuvent être victimes les filles et les garçons. Elle s’adresse directement aux enfants entre 3 et 11 ans à travers des histoires simples, extraites d’albums publiés par les éditions Talents Hauts. Expo de Femmes Solidaires éditée par Clara Magazine ».
Maîtres d’Ecole
Maîtres d’école, « journal tenu de 1768 à 1885 par quatre instituteurs appartenant à la même famille picarde (environs de Compiègne), de Jacques Lecugy [Moustiers 04] éd. Encre de nuit [1.23, 140 pp. 12,95 €, ISBN978-2-84860-038-3]. Le manuscrit de cet ouvrage, dont [Jacques Lecugy] a assuré la transcription, les notes de commentaire, les textes de contextualisation et la parution en liaison avec l’éditeur, [lui] avait été communiqué par la descendante de cette famille. Le livre [est préfacé par] Jean-Louis Bianco, ancien ministre, ancien président du Conseil général 04 et ancien président de l’Observatoire de la laïcité. Ce « petit trésor », comme l’a qualifié le préfacier, qui raconte, pendant plus d’un siècle, de Louis XV à Jules Ferry, les pieds dans la glèbe, la lente et difficile genèse de l’école publique, l’émergence de l’esprit de laïcité, la reconnaissance de la profession d’instituteur et même l’apparition de l’éducation permanente,devrait […] être lu avec profit, au premier chef par tout aspirant professeur des écoles, mais aussi, probablement, par tout enseignant. et par toute personne éprise de laïcité. L’émotion qu’il suscite chez quelques premiers lecteurs permet de penser que son lectorat devrait d’ailleurs s’élargir à une part importante de ce qu’on appelle le grand public. […] L’histoire qu’il relate dépasse évidemment le seul territoire picard et concerne l’ensemble de la France. Une émission de radio (Europe 1) a permis à Jean-Louis Bianco de le présenter aux auditeurs de cette station. Jean-Paul de Gaudemar, ancien Directeur de l’Enseignement scolaire au ministère de l’Education nationale, ancien recteur d’académie (Aix-Marseille) a, par ailleurs, rédigé un article intitulé « Recension » destiné à une revue spécialisée en éducation.«
Débat ou Mise à l’index ?
Race ou Classe ?
« Race », sorcellerie, racisme, 10.2.22, [Agone.org] L’Ordre médiatique, Gérard Noiriel. « Ceux qui créent et recréent la race aujourd’hui, ce ne sont pas seulement la foule qui tue un jeune afro-américain dans une rue de Brooklyn ou ceux qui rejoignent le Klan ou l’ordre blanc. […] Ce sont ces hommes “de gauche” et ces universitaires “progressistes” qui vont développer leur propre version de la race, dans laquelle les schibboleths * neutres, “différence” et “diversité” remplacent des mots comme “esclavage”, “injustice”, “oppression” et “exploitation” et qui veulent nous faire oublier, ce faisant, que l’histoire de ces mots est tout sauf neutre. ». Ces lignes ne sont pas extraites du livre Race et sciences sociales, que nous avons publié, Stéphane Beaud et moi, en janvier 2021. Jamais nous n’aurions osé critiquer avec autant de véhémence ceux de nos collègues qui alimentent la « question raciale ». On aurait donc pu penser que ces propos, tirés d’un ouvrage paru en français quelques moins plus tard, déclencheraient une polémique comparable à celle que nous avons subie l’an dernier. Les adeptes de « l’intersectionnalité » auraient dû dénoncer un discours typique des vieux mâles blancs arc-boutés sur leurs privilèges, enfermés dans leur provincialisme franco-français, qui ignorent les recherches de la nouvelle génération sur la question raciale. Celles et ceux qui nous expliquent doctement ce que signifie être « progressiste » aujourd’hui auraient pu y voir une nouvelle preuve du « vent de réaction (qui) souffle sur la vie intellectuelle » pour reprendre une expression de Didier Fassin dans AOC. Pourtant, ce livre n’a pas provoqué ce genre de dénigrement. En dehors du Monde diplomatique, la presse de gauche l’a ignoré et la presse de droite n’a pas jugé utile de s’en emparer pour alimenter ses diatribes contre les « déconstructeurs ». Ce silence s’explique par le fait qu’aucun des arguments qu’avancent celles et ceux qui confondent la polémique et la discussion scientifique ne peut s’appliquer aux deux autrices de cet ouvrage, écrit par une historienne (Barbara Fields) et une sociologue (Karen Fields) qui présentent un profil « intersectionnel » au-dessus de tout soupçon [1]. Ces deux femmes, connues aux États-Unis pour leur engagement sans concession contre le racisme et issues d’un milieu modeste du Sud, se définissent en effet elles-mêmes comme « afro-américaines ». Comme leur travail ne pouvait être récupéré ou déformé par les deux camps qui s’affrontent continuellement aujourd’hui sur la question raciale, le silence a remplacé la polémique. […]«
Race & Science
Race et sciences sociales. Essai sur les usages publics d’une catégorie, Stéphane Beaud & Gérard Noiriel, coll. Épreuves sociales, éd. Agone, 22 € » Pour les marxistes, les ouvriers qui manquaient de « conscience de classe » étaient aliénés, victimes de l’idéologie dominante. Grâce aux intellectuels qui disposaient de la bonne théorie révolutionnaire, ils retrouveraient leur véritable identité. À l’opposé, Bourdieu défend l’idée que c’est en respectant l’autonomie de la science que le sociologue peut échapper aux travers de l’intellectuel engagé et la sociologie jouer un rôle utile dans la cité. Car produire des connaissances sur les acteurs du monde social, ce n’est pas parler à leur place, ni leur dire comment se comporter. Là où règnent les injustices, les inégalités et les discriminations, c’est avant tout à mettre en lumière ces vérités que la science sociale doit s’attacher. ». La « question raciale » occupe désormais la place publique. Les auteurs de ce livre ont voulu sortir de l’agenda médiatique et politique et mettre le débat sur le terrain de l’autonomie des sciences sociales. Ils reviennent sur l’histoire des enjeux politiques et savants qui se sont noués au XIXe siècle autour de la notion de race, pour éclairer les débats actuels et les inscrire dans la continuité de la science sociale telle que la concevaient Durkheim, Weber et Bourdieu. Pour ne pas s’en tenir à des visions trop générales ou théoriques, ils proposent aussi l’analyse d’un « scandale racial » particulier, celui des « quotas » dans le football. […]« .
Identitaire ?
La violence symbolique dans le monde universitaire français, 18.2.23, [Agone.org] L’Ordre médiatique, Gérard Noiriel. Pour finir cette série de blogs sur « les médias sociaux, le journalisme et la crise des sciences sociales », je voudrais montrer comment s’exerce aujourd’hui la violence symbolique au sein même de la recherche savante. C’est dans ce but que je commencerai par analyser le dernier argument développé par Didier Fassin pour discréditer notre travail dans le compte rendu publié par la revue en ligne AOC. À propos du livre qu’il a dirigé avec Éric Fassin, De la question sociale à la question raciale, Didier Fassin nous reproche de ne pas avoir compris que son objectif était de passer d’une « politique identitaire » à une « politique des minorités ». Pourtant, son texte donne un exemple flagrant de raisonnement identitaire. Pour expliquer le « mystère » qui nous a rendus « diaboliques », il mobilise en effet des arguments empruntés à la problématique des « représentations », qui peuvent se résumer en un mot : « aveuglement ». Outre l’aveuglement à la couleur et l’aveuglement face à la puissance de ses raisonnements, il a repéré aussi – en ce qui me concerne en tout cas – un aveuglement sur moi-même en raison de mes origines. Dans l’introduction de l’un de mes livres, j’avais expliqué que j’ai connu dans l’enfance des formes de « mépris de classe », lorsque ma famille vosgienne a émigré en Alsace, dans une petite ville bourgeoise ; ce qui a joué un rôle important dans l’orientation ultérieure de mes recherches sur l’histoire de l’immigration. Didier Fassin voit, dans ce passage, ce qu’il appelle « une clé de lecture », qu’il présente ainsi : « Il est remarquable qu’il ne voie pas que, ce qui le différenciait plus encore des jeunes d’Afrique du Nord, c’était le regard racisé qui pesait sur ces derniers et la douloureuse histoire coloniale dont ils étaient en train de se libérer. Or, c’est précisément ce genre de point aveugle que mettent en évidence les études qu’il critique. » […]«
Racialisation
Le savant, le polémiste et le « racisme de l’intelligence », 16.2.23, Agone.org / L’Ordre médiatique, Gérard Noiriel. « J’ai centré le troisième volet de mes blogs concernant « les médias sociaux, le journalisme et la crise des sciences sociales » sur la virulente campagne médiatique, alimentée par les réseaux sociaux et relayée par un certain nombre d’universitaires, dont notre livre Race et sciences sociales a fait l’objet. Cette polémique est une nouvelle preuve, à mes yeux, que dans un espace public dominé par les médias sociaux, le fait même de défendre l’idéal des grands intellectuels de l’époque précédente est devenu obsolète, incompréhensible même. Étant donné que, dans la conclusion de notre ouvrage avec Stéphane Beaud, nous avons insisté sur le rôle que joue la racialisation du discours public dans l’affaiblissement des luttes collectives, c’est surtout ce point qui a mis le feu aux poudres. Parmi celles et ceux qui se sont lancés dans cette campagne de dénigrement, beaucoup font partie de la nouvelle génération des intellectuels intermédiaires issus de l’immigration post-coloniale. Une analyse sérieuse de leurs arguments aurait exigé une étude sociologique approfondie, qu’il ne m’était pas possible de développer dans ce blog. […]«
Collage Féministe
Obscur ? « N’y voyez aucun rejet de l’ensemble des collages féministes, mais certains sont un peu « obscurs » pour le profane qui ne connaît pas ce vocabulaire. Apt (84) 3 déc. ’21 à 20 h 03 (au sortir de la projection d’un film sur la liberté d’expression et la laïcité (Les 3 Vies du Chevalier de la Barre, film à conseiller). » Merci à Id@idavidal
L’UFAL, Union des Familles Laïques sur Wikipédia.
Communes en images
- 04 – Allemagne-en-Provence, Barcelonnette, Castellane, Digne, Esparron-de-Verdon, Forcalquier, Gréoux, Manosque, Montagnac, Moustiers, Oraison, Riez, Rougon, Thorame-Haute, Valavoire, Valensole...
- 05 – Brutinel-Laye, Gap.
- 06 – Andon.
- 13 – Aix, Arles, Boulbon, Marseille, Tarascon.
- 30 – Beaucaire.
- 83 – Hyères, Vinon-sur-Verdon.
- 84 – l’Isle-sur-la-Sorgue (projet).
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