Infos rassemblées par des laïques, d’ici et d’ailleurs
1880-1905. Séparation de l’Église et de l’État. La guerre des CARICATURES, n° 889 Historia.fr janvier 2021, « Des années 1880 à 1905, année où est votée la loi sur la séparation des Églises et de l’État, la France a été le théâtre de confrontations souvent violentes. L’école devient l’épicentre de tensions sur la laïcité, la satire et la place de Dieu dans la République et les dessins incisifs de caricaturistes des deux camps fleurissent dans les journaux de l’époque. Pour déclencher le rire, mais aussi émouvoir ou indigner. C’est cette guerre des crayons et des images, menée au nom d’une liberté inscrite au cœur de nos principes républicains, qu’Historia vous raconte […]«
La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme réagit aux inscriptions sur la mosquée de Beaucaire. 22.12.20 MidiLibre.fr Dans la nuit de samedi à dimanche, la porte de la salle de prière Al Salam, rue Lestchenko à Beaucaire, a été recouverte d’inscriptions racistes et haineuse (photo). « Dans la nuit de samedi à dimanche des inscriptions racistes ont été taguées sur la mosquée de Beaucaire. Dans la même nuit Miss Provence a fait l’objet d’un déchaînement de violences antisémites [et pro-nazies, NDLR] sur les réseaux sociaux alors qu’elle avait révélé les origines israéliennes de son père. ». « La Licra condamne avec la plus grande vigueur ces faits. La haine raciste antisémite, xénophobe ne semble plus connaître de trêve. Ces actes n’en finissent plus de mettre à l’épreuve les valeurs de la république, héritage des Lumières et qui fondent le Pacte Républicain. La Licra ne cédera rien à ceux qui attisent la haine de l’autre. »
La Justice européenne (CJUE) conforte l’interdiction d’abattage d’animaux sans étourdissement, 17.12.20 RTBF.be (Belgique) Belga. « La Cour de Justice de l’Union européenne a donné raison jeudi aux régions flamande et wallonne qui ont interdit, en 2017, l’abattage d’animaux sans étourdissement préalable, ce que contestaient des associations juives et musulmanes. « Afin de promouvoir le bien-être animal dans le cadre de l’abattage rituel, les États membres peuvent, sans méconnaître les droits fondamentaux consacrés par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, imposer un procédé d’étourdissement réversible et insusceptible d’entraîner la mort de l’animal », a affirmé la Cour dans un communiqué publié après son arrêt rendu ce jeudi. Ce faisant, les juges de Luxembourg sont allés à l’encontre de l’avis de l’avocat général qui, le 10 septembre dernier, avait considéré qu’interdire l’abattage d’animaux sans étourdissement, y compris pour les méthodes particulières d’abattage prescrites par des rites religieux, n’était pas autorisé par le droit de l’Union européenne.«
Henri Peña-Ruiz : « Lettre ouverte à mon ami Régis Debray » 21.12.20 Marianne.net « Dans sa nouvelle chronique, le philosophe Henri Peña-Ruiz répond au Tract de Régis Debray « France laïque. Sur quelques questions d’actualité ». Un texte dans lequel ce dernier interroge le rapport de la France à la laïcité, « à l’occasion de récentes et écœurantes atrocités ». La lecture de ton « tract » intitulé « France Laïque » (Gallimard) me laisse perplexe et triste. Permets-moi d’abord un commentaire sur le titre. France laïque ? Soit. Mais la laïcité n’est-elle que française ? Je ne peux imaginer que tu l’assignes ainsi à résidence. D’ailleurs la France n’est pas laïque à cent pour cent. Le concordat d’Alsace-Moselle met à la charge de tous les contribuables du pays les salaires des prêtres, des rabbins et des pasteurs des trois départements restés concordataires. C’est anachronique et cela déroge à l’indivisibilité de la République. Quant à la loi Debré de 1959, elle détourne des milliards vers des écoles privées pour l’essentiel catholiques. Cela ne te dérange pas ? Moi si. Surtout quand les services publics, d’intérêt général, sont en déshérence faute de moyens. Ces deux exemples montrent que l’Eglise, en principe dévolue au spirituel, ne renonce pas aux privilèges temporels. L’argent public a une origine universelle : l’impôt commun. Sa seule destination légitime doit donc être également universelle. Vouloir supprimer les privilèges, comme ce fut fait le 4 août 1789, dont entre autres l’impôt ecclésiastique (la dîme), ce n’est pas de l’athéisme militant, mais un simple voeu d’égalité républicaine. […]«
A l’occasion de la journée de la Laïcité du 9 décembre, 4.12.20 FranceCulture.fr, « Dispositif spécial à l’antenne, sur le site et les réseaux sociaux de France Culture, mercredi 9 décembre. « Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes (…) ». Le 9 décembre 1905, la loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 1906. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, rendue particulièrement sensible à la suite de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre dernier. A cette occasion, France Culture propose un dispositif fort et original, dédié à tous les publics de la radio et tourné particulièrement vers les nouvelles générations avec un podcast inédit : « Ils ont pensé la laïcité », une vidéo pédagogique sur la loi de 1905 et plusieurs émissions exceptionnelles. Le Podcast : « Ils ont pensé la laïcité ». Voltaire, Victor Hugo, Georges Clémenceau, Aristide Briand, Jean Jaurès, Mustafa Kemal Atatürk … ce podcast dresse le portrait de six figures clés dans l’histoire de la pensée et de l’exportation de la laïcité […]«
Laïque » s’oppose à « clerc » et à « clérical », et non à « religieux », ni même à « confessionnel ».» Ina.fr sur Facebook, Les chroniques d’Alain Rey sur France Inter étaient toujours des moments d’intelligence. Chaque matin, le linguiste s’emparait d’un mot, le décortiquait. Et aiguisait notre regard sur l’actualité. Le 22 octobre 2003, il s’attaquait au mot «laïcité». A écouter, ré-écouter.
- Revue(s) La Calotte, revues anticléricales illustrées (et antireligieuses), Marseille & Paris
“L’école n’est pas la mosquée ou l’église, elle est le lieu du savoir et de l’esprit critique.” Fatima Bourhila.
“On va à l’école pour développer sa raison, pour réfléchir par soi-même, pour développer une pensée autonome.” Élisabeth Badinter (femme de lettres, philosophe, féministe française)
Citées par notre amie libre-penseuse Roselyne (13) sur Facebook
Aux racines de la laïcité, cette passion très française à l’histoire tourmentée, Claire Legros LeMonde.fr [abonnés] 4 & 6.12.20. Enquête. Des batailles philosophiques des Lumières aux déchirures de la IIIe République, l’histoire agitée de ce principe constitutionnel, pilier de la République depuis la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, éclaire les vifs débats d’aujourd’hui. C’est une nouvelle séquence qui doit s’ouvrir le 9 décembre 2020 pour la laïcité française, avec la présentation en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », jusque-là appelée « loi contre le séparatisme ». Cent quinze ans jour pour jour après la promulgation de la loi qui consacra la séparation des Eglises et de l’Etat, Emmanuel Macron veut imprimer sa marque sur ce pilier de la République, érigé depuis 1946 en principe constitutionnel et auquel les Français demeurent profondément attachés – pour 78 % des personnes interrogées en janvier 2020, la laïcité « fait partie de l’identité de la France », selon le baromètre annuel de l’Observatoire de la laïcité – mais qui suscite, dans une large partie du monde, de nombreuses incompréhensions […] l’attachement au principe masque des confusions mais aussi des désaccords profonds. « Il y a une sorte d’évidence de la laïcité qui se traduit par un phénomène d’incantation et une méconnaissance à l’origine de malentendus, parfois entretenus par des “malentendants” hostiles à la laïcité », affirme la philosophe Catherine Kintzler, autrice de « Penser la laïcité », éd. Minerve, qui défend « l’application d’une laïcité stricte, héritée des Lumières » […]«
Liberté, égalité, laïcité, 9.12.20 FranceCulture.fr (4 mn) Le Journal des Idées, Jacques Munier. C’est le jour anniversaire de la loi de 1905, dite de « séparation des Églises et de l’État ». En prélude à la journée spéciale « laïcité » sur France Culture, tour d’horizon sur une notion qui fait débat. Un débat qui fait rage, souvent binaire et réducteur. Ce n’est pas nouveau : à l’époque de la loi de séparation, parmi les divers courants et conceptions de la laïcité, il y avait de nombreux anticléricaux pour « bouffer du curé ». Il est vrai que les crimes barbares perpétrés au nom d’un islamisme radical ne sont pas de nature à l’apaiser. Le moment est aussi politique : la présentation, aujourd’hui, en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », dont Le Monde indique qu’il a été « rééquilibré » en fonction des sensibilités opposées qui s’expriment à l’intérieur même du parti majoritaire. Face à la ligne « dure » qui prévaut, le projet devrait prendre en compte les propositions émanant de l’aile modérée : « lutter contre les discriminations à l’embauche, créer une formation universelle à la laïcité pour les enseignants… ». Ou celle de la députée Laetitia Avia : les agents publics, protégés à travers l’article 25 de la loi, seraient en retour « soumis à des sanctions plus sévères s’ils se rendaient coupables de délits racistes ». […]«
création, 1.12.20