Rue de la Laïcité

Une « Rue de la Laïcité » dans chaque commune !

28 sept. 2007 de Stéphane Arlen – Article du n° 5

L’association FaireLeJour rejoint aujourd’hui l’initiative de l’association UFAL LAÏQUES (13) Arles, qui dès 2004, avait eu l’idée de demander la création d’une « Rue de la Laïcité dans chaque commune » (ex-www.rue.de.la.laicite.biz).

Situation actuelle

Pour fêter le centenaire de la grande loi laïque de 1905, rendant leur  liberté tant aux Eglises qu’à l’Etat, les soussignés demandent à chaque commune de créer une « RUE de la LAÏCITE »

Rappel des événements

FaireLeJour a envoyé une lettre aux 24 maires de l’île de la Réunion afin de leur demander de dédier une rue, ou une autre voie, de leur commune à la laïcité, sachant que sur l’île la plupart des communes portent le nom de saints et que ce ne serait qu’un juste équilibre… Cela ne fait que quelques jours que les lettres ont été expédiées, pour l’instant il n’y a pas de réponse.

Patrimoine : Trois voies publiques « de la Laïcité »

Dans le Midi de la France, plus de 200 personnes (dont des élus et des politiques de gauche comme de droite) ont demandé « une rue de la laïcité », à l’appel de LAIQUES et de l’UFAL, etc. Si le principe d’une rue de la laïcité a été retenu par la mairie d’Arles (13), sa réalisation tarde. En Seine-St-Denis, un maire-adjoint a obtenu mi-2005 une « rue de la la laïcité », que seule l’extrême-droite a refusée. Dans l’Hérault, en 2005, une « Place de la laïcité – Ferdinand Buisson » a vu le jour avec l’appui de Défense Laïque-ACDL. Et en 2007, c’est une « Place de la Laïcité » dont bénéficie la bas-alpine Digne à l’initiative d’une élue, enseignante retraitée. A qui le tour ?

Partout sur le territoire de notre République, il existe des voies publiques aux noms qui honorent la République laïque et sociale, et aussi des statues, des bâtiments, etc. Tous ces traditions et patrimoines, ces « Routes de la République » sont à sauvegarder et valoriser pour promouvoir nos valeurs [ex-www.patrimoines.laiques.fr].

Alors que la société est de moins en moins croyante et de moins en moins pratiquante (voir tous les sondages réalisés sur ce sujet depuis vingt ans), nous pouvons constater une montée des revendications communautaristes fondées sur la religion, ainsi qu’une reconnaissance larvée des religions au plus haut sommet de l’État (création d’un Conseil Français du Culte Musulman, augmentation du financement des écoles privées confessionnelles, nomination d’un prêtre chargé de mission au ministère de « soeur » Christine Boutin, présence officielle du président de la République et de ministres à la messe d’enterrement du cardinal Lustiger, présence de François Fillon à la messe de «béatification» d’un prêtre, reconnaissance par Michèle Alliot-Marie d’une prétendue «contribution déterminante» de l’église catholique. La liste est très longue.

La Laïcité Contre l’Ordre Moral. Nous estimons que cela a assez duré. Si l’on ne veut pas que la France, gagnée par ces revendications religioso-communautaristes, se transforme en Liban, il faut redorer le blason souillé de la laïcité. Cette laïcité qui instaure la séparation entre les options spirituelles et la République, une neutralité publique qui permet à chaque citoyen d’être un individu libre de ses propres choix (et non prisonnier de sa communauté d’origine).

Une rue, ou une place de la laïcité, ce n’est pas grand-chose, mais ce serait un symbole fort d’affirmation de l’attachement des communes aux valeurs laïques d’une République française de plus en plus maltraitée par les cléricaux de tout poil (ces politico-religieux qui mélangent religion et politique), ces laïcophobes qui révisent la neutralité laïque au nom d’un soi-disant « social » et abandonnent femmes et hommes à un nouvel ordre moral. La Laïcité, cette Liberté, mérite une rue dans chaque commune !

Lancement de l’opération « Rue de la laïcité » mardi 18 sept. 2007, par l’association Faire Le Jour,

Aujourd’hui mardi 17 septembre, l’association Faire Le Jour relance l’opération « Rue de la laïcité » de l’association Laïques (qui avait lancé une telle opération en 2004, voir www.laicite.biz) visant à demander à chaque maire de nommer ainsi une rue de la commune. Bien évidemment, si une « Place de la laïcité » est un symbole plus fort, nous préférons ne pas être trop exigeants…

L’association Faire Le Jour ayant son siège social à la Réunion, nous avons fait partir aujourd’hui 24 lettres pour les 24 maires de l’île et nous invitons toutes les associations laïques et tous les particuliers à faire de même en France métropolitaine et dans les territoires ultramarins. Nous tiendrons informés les visiteurs de fairelejour.org sur les réponses reçues.

D’autres associations ont déjà lancé une telle action, avec parfois un résultat positif. Une nouvelle rubrique sur fairelejour.org mentionnera également toutes les actions entreprises pour que chaque ville de France (et d’ailleurs !) ait sa Rue de la laïcité.

Voici la lettre expédiée

Monsieur le Maire,
Après des siècles de guerres de religion, notre pays a choisi, en 1905, de séparer les Églises de l’État, de ne plus reconnaître les cultes et de ne plus les financer.

Aujourd’hui, alors que la société est de moins en moins croyante et de moins en moins pratiquante (voir tous les sondages réalisés sur ce sujet depuis vingt ans), nous pouvons constater une montée des revendications communautaristes fondées sur la religion, ainsi qu’une reconnaissance larvée des religions au plus haut sommet de l’État (création d’un Conseil Français du Culte Musulman, financement des écoles privées confessionnelles, nomination d’un prêtre chargé de mission au ministère du Logement et de la Ville de Christine Boutin, présence officielle du Président de la République et de membres du gouvernement à la messe d’enterrement du cardinal Lustiger, présence de François Fillon à la messe de « béatification » d’un prêtre, reconnaissance par Michèle Alliot-Marie d’une prétendue « contribution déterminante » de l’Église catholique, etc. (la liste est longue).

L’association Faire Le Jour estime que cela a assez duré. Si l’on ne veut pas que la France, gagnée par ces revendications religioso-communautaristes, se transforme en Liban, il faut redorer le blason souillé de la laïcité, cette laïcité qui seule permet à la société tout entière mais aussi aux individus d’échapper à l’endoctrinement religieux, à l’obscurantisme du créationnisme, aux interdits liberticides, à la circoncision ou à l’enfermement sous un voile, bref à une vision moyenâgeuse du monde et des relations entre humains.

C’est pourquoi, Monsieur le Maire, alors que de nombreuses villes et de nombreuses rues portent à la Réunion le nom de « saints » et « saintes », nous vous demandons de répondre favorablement à notre demande de création d’une rue ou d’une place (le message n’en serait que plus fort) de la laïcité.

Afin qu’il n’y ait pas de malentendu sur nos intentions en aucun cas antireligieuses, nous pouvons vous garantir que notre unique volonté est de promouvoir la paix entre les peuples et entre les individus, chacun gardant pour soi ses convictions spirituelles.

Espérant pouvoir inaugurer prochainement en votre compagnie un tel espace dédié à la laïcité (ce qui serait une première à la Réunion !), nous vous remercions d’avoir pris du temps pour lire ce courrier et vous assurons de notre cordial respect.

L’association Faire Le Jour

Associations apportant leur soutien à cette opération
– UFAL, Union des Familles Laïques, de la Réunion
– UFAL LAÏQUES 13 Arles (à l’origine d’une action « Rue de la laïcité » déjà en 2004, voir le site)

FORUM
Lancement de l’opération « Rue de la laïcité » 18 sept. 2007, par Christian V.

  • Bonjour, je vous félicite pour le combat que vous menez en défense de la laïcité et tout particulièrement pour cette opération « Rue de la laïcité » que je trouve juste et belle. J´y ai consacré, du reste, un articles sur mon blog http://franc-masoneria.org pour essayer d´y contribuer dans la mesure de mes moyens modestes. Bon courage, Christian V., Barcelone, Espagne.
  • Lancement de l’opération « Rue de la laïcité » 20 sept. 2007 13:29, par Constant -Rennes. Je vous rejoins entièrement dans cette démarche, qui me semble être un début ; en effet, afin que nulle ambiguité ne subsiste, je pense qu’il serait temps de voir figurer dans la devise de notre pays, aux frontons de nos collèges et mairies : « Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité ».
  • Opération Rue de la Laïcité. Réponse positive de la Mairie de l’Étang-Salé, mardi 27 novembre 2007, par l’association Faire Le Jour. Monsieur le Président, Je partage avec vous l’idée que la laïcité constitue le fondement même de notre société républicaine et j’ai été particulièrement attentif à votre proposition de baptiser de ce nom une rue ou une place de ma Commune. La Ville devrait réaliser, au début de l’année prochaine, une nouvelle voie reliant l’Avenue Raymond Barre à l’Avenue Michel Debré. Cet axe important devant desservir le nouveau collège en cours de construction, je proposerai, le moment venu, de dénommer cette voie nouvelle « Rue de la Laïcité ». Je vous prie de croire, M. le Directeur, en l’assurance de mes sentiments distingués. Le Maire, J.-C. Lacouture
  • Opération « Rue de la laïcité » Réponse positive de la mairie du Tampon (Réunion), vendredi 26 oct. 2007, par l’association Faire Le Jour – M. le Président de l’association Faire le Jour. OBJET : Votre courrier du 18 septembre 2007. Monsieur le Président, C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris connaissance de votre courrier relatif à la création d’un espace dédié à la laïcité au Tampon.

Il s’agit là d’un principe fondamental de la république française qui a été réaffirmé par la loi du 17 mars 2004 sur le port des signes religieux à l’école mais qui découle d’une longue tradition française et qui s’est construit tout au long de notre Histoire.
Sans vouloir remettre en cause ce principe fondateur, il est vrai cependant que la question de la laïcité ne se pose pas dans les mêmes termes qu’en France métropolitaine dans la mesure où, à la Réunion, fort heureusement, les différents groupes religieux vivent en harmonie.
Il me paraît néanmoins tout à fait intéressant que la Iaïcité soit placée au cœur de notre vie citoyenne à travers la dénomination d’une rue ou d’une place, ceci pour rappeler à tous les Réunionnais les valeurs de respect des croyances d’autrui et des convictions spirituelles.
J’ai le plaisir de vous informer que je demande à Monsieur Yannis Cordonin (Tél. 02 62 57 87 10) responsable du service Numérotation postale / Dénomination des voles, d’instruire votre demande favorablement.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.
Didier Robert, député de la Réunion, maire du Tampon

  • Réponse positive de la mairie du Tampon (La Réunion) 13 décembre 2007, par Hervet Hubert. les problemes se pose de la même façon à la Réunion et c’est parce que la laïcité s’y applique que les affrontements ethnico religieux qui existent ailleurs ne se produisent pas ici La laïcité française n’est pas une définition des rapports des religions entre elles et des fideles de ces religions entre eux:c(est l’organisation de la société qui tient la religion quelle qu’elle soit en dehors du domaine publique pour le reserver à la vie privée
  • Opération « Rue de la laïcité » Les noms des rues à la demande ? http://www.fairelejour.org/spip.php?article1544? lundi 15 octobre 2007, par Le Quotidien de la Réunion

Les mairies réunionnaises reçoivent régulièrement des propositions de noms pour baptiser les voies communales. L’association Faire le jour a demandé aux vingt-quatre communes de dédier une de leurs rues à la laïcité. L’occasion de se demander comment la dénomination des voies municipales se décide.
Une rue de la laïcité à la Réunion. Telle est la démarche de l’association Faire le jour. Elle a envoyé le 17 septembre une lettre aux vingt-quatre mairies de l’île exposant son désir de dédier une rue ou une place à la laïcité. « On suggère aux maires de montrer leur attachement à la laïcité », indique Stéphane Arlen, responsable de l’association. Il précise dans un email : « Cela serait un juste équilibre, vu que la majorité des villes portent le nom de saints ».
Souci d’amélioration des adresses
À la Réunion, la première rue laïque sera peut-être saint-louisienne. Cette commune du Sud est pour le moment la seule à avoir répondu. Stéphane Arlen a découvert leur lettre avant-hier en ouvrant le courrier. « Toutes les voies communales ont été dénommées à Saint-Louis mais ils disent conserver cette proposition pour les prochaines routes, résume le président de l’association. Nous ne demandons pas grand-chose : une rue, une ruelle ou un chemin. » Et de poursuivre, en plaisantant : « Tant que l’on ne nous propose pas l’impasse de la laïcité… »
Les propositions d’appellation pour la voirie ne peuvent se faire que pour les nouvelles rues. Les changements de noms se font très rarement car ils provoquent une série de complications pour les riverains.
« Nous choisissons les noms des rues dans un souci d’amélioration des adresses, raconte un adjoint administratif de la mairie du Tampon. À l’époque, les noms des rues se choisissaient un peu n’importe comment, par rapport aux familles qui y vivaient. La ville se retrouvait avec des doublons et une dizaine de rues M. Hoareau par exemple. De Tampon ville au 17e Kilomètre, nous avons délimité des zones avec des voies aux noms d’oiseaux, de fleurs ou de poètes. Cela délimite des secteurs, facilitant le travail de la Poste. » Ce cas de figure s’est également retrouvé dans le Nord à Saint-Denis où en 2001, quarante rues ont dû être modifiées sous la demande des PTT.
Les noms des rues se décident lors d’une commission qui se réunit en moyenne tous les mois. Les citoyens concernés par la rue peuvent faire leurs propositions à la mairie.
Quelles sont les démarches à suivre ? « Les résidents doivent écrire une lettre au maire avec le maximum de signatures des riverains, explique l’employé communal tamponnais. La lettre et la pétition doivent être également accompagnées d’un plan qui délimite le début et la fin de la voie. »
Plus du tout de rues dédiées à nos grands-pères
Dans certaines situations, les riverains sont même consultés pour les dénominations de rues. Dans le cadre de la réhabilitation du quartier de Petite-Ile, derrière l’église de la Délivrance, à Saint-Denis, des rues sont modifiées et de nouvelles sont construites. Les habitants ont demandé de changer les noms. Une réunion de concertation va être organisée pour élire ces nouvelles appellations.
Ces demandes auprès des mairies demeurent toujours très fréquentes mais les requêtes qui ne passent plus sont les noms des grands-pères. « On réserve ces hommages aux hommes, à l’exemplarité remarquable dans leur ville ou à la Réunion », précise le responsable du bureau du plan de Saint-Denis.
« Il y a des noms qu’on ne peut vraiment pas accepter, comme les ti noms gâtés, indique l’adjoint administratif du Tampon. J’ai le souvenir d’une demande pour un chemin Ti Coq ».
Jennifer Bodereau, dans Le Quotidien de l’Ile de la Réunion du 15.10.07

  • Piqûre de rappel, 7 nov. 2009, par Hubert Hervet. la demande d’une « rue de la LAÏCITE » a été renouvelée par l’UFAL en 2009 Celle ci existe a Ste-Suzanne où une demande d »inauguration officielle a été faite pour le 9 décembre ,date anniversaire de la loi dite de séparation des « Eglises et de l’Etat » qui est la base laïque de la Constitution qui réaffirme ce principe Nous attendons la réponse de la Mairie de Ste-Suzanne pour préparer cette manifestation qui devrait clôturer la campagne de conférences organisées à la Réunion du 27 novembre au 9 décembre, conférences débats animées par Bernard Teper, ancien Président de l’Union des Familles Laïques H. Hervet, président de l’UFAL – 974
  • Opération « Rue de la laïcité ». Réponse de la mairie de Saint-Louis de la Réunion, http://www.fairelejour.org/spip.php?article1541, vendredi 12 octobre 2007, par l’association Faire Le Jour -le jeudi 11 octobre 2007, nous avons reçu une réponse de la mairie de Saint-Louis de la Réunion. La voici : Monsieur le Président, Nous avons bien votre proposition de baptiser une rue au nom de la laïcité. Cependant, les dénominations de voies communales sont déjà arrêtées. Aussi, nous nous permettons de garder votre proposition pour les dénominations ultérieures. Vous souhaitant bonne réception, Veuillez agréer, M. le Président, mes meilleures salutations. Cyrille Hamilcaro
  • Rue et Square de la Laïcité, à Dax, http://www.libre-penseur-adlpf.com/article-l-association-laicite-40-et-l-adlpf-invitent-henri-pena-ruiz-a-dax-les-enjeux-de-la-laicite-au-xxie-siecle–41985047.html

création,  19.5.12